Oh Burn ! Lulu & Elyssa«Keep your friends close, your enemies closer» Morne après-midi. Avec les récentes attaques les randonnées en forêt avec les élèves sont annulées et tu passes des heures derrière la caisse du magasin à attendre qu'un ou deux clients dans la journée ne viennent jeter un oeil pour la plupart du temps ne rien prendre. Soupire. Dieu merci il existe la nitendo 3DS et la psp, que ferais-tu sans tes petites consoles portables ? Habituellement tu te plais à préparer les assortiments d'herbes à fumer ou à inhaler, de faire les poussières et autres mais lorsque tout es fait il ne te reste plus qu'à lancer une énième partie de Mario Kart entre deux conversations avec ta team sur shootmania. Rester assise à ne rien faire nuis grandement à ton humeur et à ta patience. Cela n'a jamais été ton truc de rester enfermée ainsi. Cage consumériste que tu négliges. Bien obligée de la surveiller en échange d'argent de poche et effleurer des doigts ce soupçon d'indépendance que tu chéris tant. Oui soupçon d'indépendance car tu n'es jamais complètement libre quand tu appartiens à une tribu et tu ne le conçois absolument pas comme un mal. Si tu étais seule qui paierais ta caution quand tu es envoyée derrière des vrais barreaux de fer ? Qui panserait tes blessures lorsque que tu voles trop près du soleil, sur les cimes montagneuses où plane l'ombre funeste du Makkapitew ?
Les heures filent à toute allure et le soleil se couche au loin, l'hiver approchant les journées sont de plus en plus courtes et cela a pour effet de te rejouir - tu peux fermer plus tôt et aller cueillir les herbes de saisons, les herbes du froid, celles qui réchauffent dans le brasier de la petite cheminée de ton appartement. Douce nostalgie des herbes aromatiques, celles qui éveillent les sens et ouvrent sur le monde des esprits. Un sourire mutin se dessine sur tes lèvres, cela faisait bien longtemps que tu ne t'étais pas plongée dans cette aigre-douce danse convulsionnelle que l'on appelle la transe. Pour tuer le temps tu prépares le mélange d'herbes que tu fumeras ce soir, rien de bien méchant, simplement de quoi garder l'esprit claire et alerte dans tes rêves. Les détails que tu manques peuvent s'avérer fatals pour la personne dont tu rêves. Les plantes ploient sous ses doigts experts en laissant toujours un peu sous tes ongles. Tes mains ont cette odeur de terre si délicate et le parfum des herbes que tu prépares. Comme d'habitude tu es habillée légèrement, une simple chemise un peu trop grande pour toi et une jupe lui arrivant à mi-mollet - par dessus un gilet ample très usé mais faisant encore le job. Tes cheveux détachés tombent nonchalamment sur des épaules découvertes et les plumes qui y sont savamment attachées te donne l'air d'une hippie tout droit sortie de Woodstock. Un sourire nait à cette pensée tandis que ton regard croise son reflet dans le miroir du magasin.
Tu viens de commencer un nouvel attrape rêve, délaissant cette partie de mariokart pour tenter d'être un minimum productive aujourd'hui. Tu observes les habitants de la ville passer devant la boutique, salut les habitués et les amis de la famille jusqu'à ce qu'une personne bien précise attire ton regard. Elyssa Pendleton. Le démon réincarné un femme. Une vraie plaie dont il est bien difficile de se débarrasser une fois avoir attirée son hostilité. Pourtant tu ne lui avais jamais rien fait personnellement, foutue amour de la justice et bien commun. Vos regards se croisent et tu ne eux résister à l'envie de lui offrir un sourire et un signe de la main histoire de la faire enrager un petit peu plus. Elle voulais te voir derrière les barreaux et toi tu n'y tenais pas tant que ça - le litige partait tout simplement de là. Incapable de résister à l'envie de savoir ce que vient faire Elyssa dans le centre ville. Quatre à quatre tu montes les marches de la boutique pour arriver sur le toit de celle-ci. Le vent est glaciale pourtant tu ne frissones guère, plus concentrée sur la localisation de ta très chère ennemie jurée. Elle se dirige vers Judd Height. Pas pour fouiller ton appartement ? Non, elle n'oserait pas. Pour aller voir Daisy ? Les questions se bousculent dans ta tête et tes résolutions à faire la fermeture du magasin sont bien vite balayées par la curiosité. En quelques secondes le magasin est fermé et tu pars à la suite d'Elyssa.