stradlater jr. - remy - seize ans

ft. adrien sahores - scénario de lincoln.

fréquence de connexion : je me connecte tous les jours, mais réponds quelque chose comme une fois par semaine, en gros. pays : france. avis sur le forum : il est beau, bien fait, fouillé, bref, cool quoi. avez vous des suggestions : naan. comment l'avez vous connu : bazzart. dernier mot :   ceci est moi.

C'était un jour d'hiver, comme celui qui l'avait vu naître. Le givre aveuglait les vitres des voitures, la neige s'étalait en paquet sur le bord des routes, les tiges des plantes perdaient en vivacité et se teintaient d'une jolie couleur bleutée. La forêt tout entière était couverte d'un épais manteau de laine blanche qui la protégeait du reste du monde et en faisait un petit microcosme paisible, silencieux, une bulle perdue dans l'immensité du monde. Seul le sifflement du vent, le petit craquement de tes pas dans la neige ou le bruit de son souffle perçait l'atmosphère pesante de cette fresque pourtant si belle. Lui, il avait les joues rougies par le froid, les oreilles qu'il avait cachées sous son bonnet étaient elles aussi écarlates et ses gants ne suffisaient pas à réchauffer ses extrémités. Sa mère lui disait sans cesse que le sang slave qui coulait dans ses veines le rendait insensible au froid, mais comme beaucoup de choses qui sortaient de sa bouche, c'était une belle connerie.

Pas loin, il devinait la silhouette de son père derrière le tronc d'un arbre, il crut même entendre sa voix, ou plutôt son rire, à moitié effacé par le claquement de ses dents entre elles. Lui non plus n'était pas un gars du froid, et pourtant le père et le fils aimaient se retrouver dans cette forêt, peu importe la saison, peu importe le temps. La première fois qu'il l'avait emmené ici, il ne devait pas avoir plus de six ou sept ans, et depuis c'était devenu leur refuge, rien qu'à eux, pas même Nadezhda ne connaissait cet endroit. Ici le temps s'écoulait moins vite, les secondes s'égrainaient plus lentement, comme si elles collaient à la vitre du sablier pour retarder leur chute irréversible. Mikhaïl aimait l'idée d'un sanctuaire personnel, quelque chose qu'eux seuls partageaient. Combien de fois Henry avait-il été en panique après avoir vu son fils glisser sur des graviers, chuter d'une branche ou trébucher dans une autre. Rien n'était jamais arrivé de grave entre ces arbres, ni près de la rivière, comme si tout l'endroit était sous la surveillance d'un être bienveillant, répondant à un autre nom que « papa ».

Cette forêt avait toujours eu une place privilégiée dans l'esprit de Mikhaïl, car il représentait une foule de souvenirs joyeux qu'il partageait avec la personne qu'il aimait le plus au monde, celui qu'il avait toujours admiré et à qui il voulait ressembler une fois grand, une fois adulte. Rien ne devrait obscurcir ce genre d'instants magiques gravés dans une mémoire, et pourtant la voiture encastrée dans l'un des arbres de cette forêt s'était diffusée comme une immense tache sombre sur ce tableau dont il prenait si grand soin. Rien d'autre que le désespoir comme cause de la mort, trop de rouge sur la blancheur de la neige. Sa mère avait lâché un « c'est une belle forêt, j'aurais aimé qu'il la voit de son… rentrons, Mickey » innocent, elle qui quelques heures auparavant accueillait probablement Jefferson dans la maison familiale, l'immense demeure qu'Henry avait fait construire pour sa famille. Sa femme, son fils. Leur bonheur, leur futur, leur sérénité. Réduits à néant par les caprices d'une femme délaissée au profit de son enfant.

Mikhaïl s'était enfermé dans sa chambre dès son retour chez lui, il ne pouvait effacer le sang de sa rétine, elle parcourait son esprit avec l'entêtement d'un écho sans en perdre une quelconque intensité. L'adolescent avait pleuré pendant de longues heures, sans dire un mot, sans sangloter, il sentait juste les larmes chatouiller ses joues, le regard porté vers le blanc du mur qui lui faisait face, sur lequel il voyait apparaître de petites particules rouges. Cette après-midi sonnait le début d'une série d'entailles, de lacérations dans la chair, la première fois qu'il s'étant emparé de son couteau, un « H » s'était inscrit sur sa peau. Il n'avait rien ressenti, aucune douleur, aucun pincement autre que celui que son esprit lui infligeait, cette souffrance si vivace qu'il expérimentait vraiment pour la première fois. A défaut de pouvoir comparer, ce qu'il sentait dans sa tête était insoutenable, et c'était ce qui le poussait à dessiner sur sa peau. C'était le mémorial qui rivalisait avec la forêt dans son caractère le plus intime.


Ses yeux étaient rivés sur cette photo. Une image magnifique, ensorcelante, enivrante. Il aimait la pâleur de ses cheveux, le bleu de ses yeux, la douceur de sa silhouette. La fragilité qui contredisait son apparente assurance. Comme le sourire que lui-même arborait chaque jour cachait la détresse dans laquelle il était plongé depuis des années. Son bras était à l'image de son esprit, embrouillé, beau mais tortueux et torturant. Pourtant depuis qu'il était là, tout changeait. Il évitait de sauter de toit en toit pour éviter de mourir sans rien sentir, pour éviter de partir avant d'avoir trouvé un nom à ce qu'il éprouvait et ce qui l'éprouvait. D'après lui, il lui restait quatre ans à vivre avant d'avoir la chute de trop. Quatre années mises à sa complète disposition pour explorer à la fois le monde qui l'entourait et celui qui se développait dans son crâne. Le couteau dans une main, il observa une fine traînée rouge s'échapper de la brèche, se dépêcha de tracer une première boucle, mais lorsqu'il entama un mouvement descendant, il stoppa et ne fit pas la deuxième. Il ne pouvait pas, pas encore. Pas avant d'être sûr de ce qu'il se passait entre eux. Une belle vanité, dans tout ce qu'elle a d'éphémère. D'un côté, le bouquet de fleurs flamboyantes, aux jeunes pétales et à la couleur éclatante, au milieu, la cire dégoulinante d'une bougie incandescente, et à l'autre extrémité, le crâne qui présageait un futur sûrement bien trop proche. Ou au contraire, encore trop lointain. Question de point de vue.

High five gros, t'es officiellement validé(e) sur OTD ! C'est la classe,du coup, je te donne un premier conseil de survie :don't fucking move ! et puis si rien qu'en regardant le gif t'es complètement paralysé, c'est normal, c'est stressant quoi

Pour commencer tu peux aller vérifier dans le bottin des avatars, si on a pas oublié de rajouter ton avatar, si jamais c'est le cas, n'hésite pas à le signaler qu'on puisse régler ça au plus vite. Ensuite, les listings, si tu veux une maison passe chez notre agent immobilier et si tu as un job, tu peux le recenser par là.

Ensuite, si tu veux chercher des liens, c'est ici que ça se passe, faire une fiche de liens et passer dans celles des autres est essentiel pour l'intégration. Et puis, si tu veux un partenaire de rp, tu peux aller chercher dans ce sujet. Tu peux également faire un scénario par là en respectant le modèle et les règles, ça va sans dire. Le plus intéressant pour la fin, tu peux également venir flooder avec nous en faisant un tour ici ! N'hésite pas non plus à poster dans la fiche bazzart, un petit mot, ça fait toujours plaisir

Sur cette avalanche de liens, nous te souhaitons encore une fois la bienvenue parmi nous et sache qu'on t'aime déjà fort du coup, deuxième conseil de survie shoot pas les serrures c'est pas discret et encore moins juste après avoir renversé un bidon d'essence
VOILA ! Maintenant, à toi de jouer mon petit