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 (rey) ≡ we'll fall just like stars.

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Joshua Pendleton
Joshua Pendleton
— ADMIN ≡ Doctor of the Dead —
≡ avatar : brett dalton.
≡ inscrit le : 24/10/2015
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≡ métier : maitre-chien.
≡ quartier : 22, woodstone lane, east blackwood.
MessageSujet: (rey) ≡ we'll fall just like stars.   (rey) ≡  we'll fall just like stars. Icon_minitimeDim 1 Nov - 20:26

everything, here is gone.
— rey tyee & joshua pendleton —
Hold on this will hurt more than anything has before. What it was, what it was, what it was. I've brought this on us more than anyone could ignore. What I've done, what I've done, what I've done. I've worked for so long just to see you mess around What you've done, what you've done, what you've done. I want back the years that you took when I was young, I was young, I was young but it's done. — i don't feel it anymore.

La forêt de Blackwood n’avait pas changée depuis la dernière fois que Joshua y avait mit les pieds. Cette forêt était pleine de vieux souvenirs, combien de fois il avait pu venir jusqu’ici avec sa famille ? Ce n’était pas rare chez les Pendleton il n’était pas rare qu’on enfile des vêtements bien chauds, des bonnes chaussures et qu’on parte en randonnée en famille. Il se souvenait des nombreuses batailles de boule de neige qu’il avait pu faire avec le reste de la fratrie pendant ce genre d’expéditions. Il se souvenait aussi de toutes les conneries qu’Ashley et lui avaient pu inventer dans le seul but de se faire chier l’un et l’autre, pour mettre de l’ambiance comme il disait. Il était revenu dans ces bois, même après son départ pour Chicago. Il était souvent revenu, pour les fêtes, pour les anniversaires, les événements importants, il en avait trouvé plein des prétextes pour revenir jusqu’à Blackwood, des prétextes pour rester, il y en avait beaucoup moins. Sa vie, il l’avait construite ailleurs, loin de cette petite ville de campagne. Là bas à Chicago, même s’il n’était pas allé au bout des études qui l’avaient poussé à quitter la ville, il s’y était trouvé une vie, un boulot, puis une épouse et il n’avait jamais été question pour eux de vivre ailleurs qu’à Chicago. Il y avait Rose, elle c’était là bas qu’elle était née, là bas qu’elle avait passé les quatre premières années de sa vie, là-bas qu’il y avait la maison dans laquelle elle avait commencé sa vie. Jamais il n’avait envisagé de remettre définitivement les pieds à Blackwood. Mais, les choses avaient finies par changer. Sans prévenir, sa vie avait prit un tournant dont il se serait bien passé. Il avait tout eu pour lui. Une femme, une fille, un boulot qui lui plaisait, une belle maison. Il fallait croire que tout ça, ce n’était pas assez bien pour sa femme. C’était elle qui avait décidé de tout foutre en l’air, parce qu’elle avait commencé à sombrer au lieu de se donner la peine de lui parler. Elle avait eu des problèmes avec l’alcool et alors qu’il se tuait pour l’aider, parce qu’il l’aimait assez pour se donner la peine de tout faire pour elle, elle, en revanche, elle préférait s’envoyer en l’air avec son meilleur ami. Alors, ils pouvaient rester ensemble les traitres, il n’en avait plus rien à faire. Il avait quitté toute cette petite vie qu’il s’était construite pour rejoindre Blackwood, avec Rose, parce qu’il était hors de question qu’il laisse la garde à son épouse. Peut-être qu’elle n’avait même pas remarqué son absence ou bien qu’elle s’en fichait, parce qu’il n’avait pas de nouvelles depuis plusieurs mois. Il ne voulait pas priver Rose de sa mère, mais il ne pouvait pas la laisser avec une femme irresponsable. Si elle voulait revoir leur fille, elle pouvait du moment qu’elle était sobre et pas à deux doigts de céder de nouveau à la tentation. Si elle n’était pas prête à faire cet effort pour sa fille alors tant pis. Elle pouvait bien rester à Chicago à faire ce qu’elle voulait alors son ex-meilleur ami, lui il s’en fichait, maintenant, il avait des problèmes plus importants à résoudre. Au moins un problème. La mort d’Ashley. Elle n’avait pas été tuée par un animal, il n’y croyait pas, alors il allait faire tout ce qui était en son pouvoir pour comprendre ce qui avait bien pu se passer cette nuit là. Ashley était sa sœur jumelle, elle méritait qu’il se donne la peine de comprendre. Puis il y avait Daisy, elle était perturbée par ce qui avait pu se passer cette nuit là. Il voulait être là pour elle. Il pouvait bien laisser Chicago derrière lui à présent, laisser les souvenirs d’une vie qu’il s’était donné du mal à construire, pour se rattacher à ceux qu’il avait laissé derrière lui en quittant Blackwood.

Qu’est-ce qui avait bien pu se passer dans ces bois hein ? Quatre mois s’étaient écoulés depuis qu’Ashley et Daisy avaient été agressées et officiellement, l’enquête était close, on se fichait bien de ce qu’il avait à raconter. Il ne croyait pas à l’attaque animale, pas plus qu’il ne croyait au monstre dont Daisy avait pu parler. Pour lui, sa sœur avait été assassinée. Ce n’était sans doute pas en fouillant dans les bois qu’il allait trouver des indices, dans le fond, il cherchait une aiguille dans une botte de paille, mais il préférait être là, à fouiller au fond des bois plutôt que chez lui à ne rien faire. Il aimait bien ces bois, il n’aimait pas l’idée que quelque chose de maléfique puisse sévir dans le coin. Pourtant, il suffisait de regarder le journal pour comprendre qu’il y avait quelque chose de pas net. Il y avait beaucoup de cadavres qui avaient été retrouvés par ici. Beaucoup trop d’après lui. Il y avait forcément quelque chose que de simples attaques d’animaux. Ils étaient plutôt du genre à se planquer pour éviter de se faire emmerder par les humains plutôt que d’aller les attaquer sans raison. Si vraiment ils devaient s’attaquer à des humains, ce serait pour se défendre ou pour se nourrir. Or aucun animal n’aurait eu besoin de se défendre contre Ashley ou Daisy, leur père était un vétérinaire, du genre grand amoureux des animaux et de la nature, alors chez les Pendleton on aimait les animaux, on ne leur voulait aucun mal. S’ils avaient voulu manger Ashley, ils l’auraient mangée. Il avait vu le corps de sa sœur et il semblait qu’il était encore trop indemne pour pouvoir parler d’attaque animale. Ça ne tenait pas la route. Il soupira avant de s’appuyer quelques secondes contre un arbre. Il allait falloir qu’il rentre. La nuit n’allait pas tarder à tomber et franchement, il n’avait pas envie de rester là à la nuit tombée, ça n’avait rien de franchement rassurant et puis il fallait qu’il récupère Rose chez ses parents, qu’il prépare à manger. La vie palpitante du père de famille célibataire quoi. Il était prêt à revenir sur ses pas quand son chien commença à partir en courant dans l’autre sens. « Merde, Yoda, qu’est-ce que tu fous ?! » Il soupira avant de se mettre à courir derrière le chien. « Yoda ! » Le clébard avant fini par s’asseoir sagement la langue pendante aux pieds d’une personne qu’il ne tarda pas à reconnaitre. Il semblait parfois que ce chien était bien élevé que quand ça lui faisait plaisir. Il avait été plus cool avec son éducation qu’avec ceux dont il s’occupait pour la police. En même temps, c’était son chien, c’était forcément différent. Il soupira avant de s’avancer légèrement. « Salut Rey. Désolé pour le chien, il aime un peu trop les gens. » Suffisamment pour se précipiter vers eux même en pleine forêt. Il avança encore pour venir rattacher la laisse au collier, histoire qu’il ne se barre pas une nouvelle fois dans la forêt. « Pire chien de garde du monde, j’suis sûr qu’il serait du genre à vouloir jouer avec un cambrioleur qui s’introduirait chez moi. » Il n’était pas hostile du tout ce chien, au contraire, un berger allemand qui semblait avoir raté quelques uns des attributs de son espèce, enfin, il était adorable c’était peut-être tout ce qui comptait. « Ça va toi ? » Rajouta-t-il histoire d’être poli. Il n’avait pas vraiment pris le temps d’aller la revoir depuis qu’il s’était réinstallé en ville. Elle avait sa vie, ses problèmes et il avait les siens. C’était prévu au programme d’aller la revoir, mais quatre mois entre l’enterrement d’Ashley, l’hospitalisation de Daisy, le déménagement, le boulot et Rose, ce n’était vraiment pas beaucoup. Le temps passait souvent plus vite qu’il ne l’aurait voulu. Ce n’était pas la première fois avec Rey, qu’il arrivait à la traine alors qu’il avait eu l’impression d’avoir la vie devant lui.
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Rey Tyee
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MessageSujet: Re: (rey) ≡ we'll fall just like stars.   (rey) ≡  we'll fall just like stars. Icon_minitimeLun 2 Nov - 14:04

Qu’est-c’qu’elle fabriquait ? Sous ses pas agiles, déterminés, les feuilles mortes frissonnaient de son aura glaciale. Au ciel de perle qui s’était agité au-dessus de sa tête pendant toute la journée, se supplantaient désormais des ténèbres de plus en plus épaisses à chaque seconde. Une part de sa raison lui murmurait qu’elle ferait mieux de faire demi-tour, quitte à recommencer demain. Et après-demain. Et tous les autres jours de son existence, jusqu’à ce qu’elle trouve quelque chose. Qu’est-c’qu’elle fabriquait ?! Il s’agissait là de l’espérance désespérée d’une sœur aînée ; plutôt être là qu’au chevet de sa cadette à espérer que les stupides remèdes de sa grand-mère ne marchent. Ils n’marchaient pas ; c’était à présent une évidence incontestable – Taissa n’allait pas mieux, et Taissa se cachait derrière des apparences sarcastiques et distantes pour masquer l’épaisseur de son impuissance. Impuissants, ils l’étaient tous ; et chez les Tyee, cet état d’âme semblait être l’un des plus destructeurs qui soient. Elle n’risquait rien, Kylo était avec elle ; l’assurance stupide résonnait à quelque chose malgré tout, l’animal au pelage noir se fondait si aisément avec la forêt, qu’il se pointait toujours à elle tel une surprise, un prédateur sauvage se jetant sur ses genoux. Le chien-loup était plus discret que sa maîtresse, son souffle virevoltant en des volutes de buée – il l’accompagnait pourtant si fidèlement, si proche d’elle, que la brune pouvait saisir et ressentir le moindre des émois de l’animal. Chaque frisson de méfiance qui s’accrochait à ses poils, tendait ses muscles avec avidité : si tant est que ce soit possible que quelqu’un connaisse plus encore la forêt que les Tyee, c’était Kylo. Contrairement à tout c’que les mauvaises langues du lycée avaient pu dire sur sa famille, ou sur Rey elle-même, elle n’avait pas ramassé le canidé dans la forêt, jeune loup abandonné par le reste de sa famille, pour tenter de l’apprivoiser et d’en faire un chien. La bête n’était que chien, un vulgaire animal aux poils broussailleux, qui n’avait pas payé de mine, et avait semblé bien triste dans les cages du minuscule refuge de Blackwood. D’où il venait, comment avait-il atterri là ? Personne n’avait clairement répondu à cette question – et elle s’en était ouvertement fichu ; Rey avait su que c’était lui. Et elle avait eu raison : inlassablement, tels deux compagnons qui n’avaient guère besoin de mots, ils traversaient les épaisseurs de la forêt sans même se sentir étrangers en quoique ce soit. Qu’est-c’qu’elle fabriquait ? Malgré la présence apaisante de l’animal, malgré le silence les environnant, et malgré le fait qu’elle soit encore à arpenter des chemins empruntés également par les touristes de Blackwood, Rey n’pouvait s’empêcher de se poser la question. Parce que plus encore que ses faits et gestes, ses intentions étaient claires ; et folles tout à la fois. Wendigo – le nom avait passé la passerelle des lèvres de sa grand-mère dans un souffle inquiet, aussitôt avait-elle dévisagé la profonde marque rougeâtre de la griffure suintante que Taissa avait là, juste sous ses côtes. Quelques centimètres de plus, un geste inconsidéré, et la cadette des Tyee se serait vidée de son sang.

Mais est-c’que tout cela ne relevait que du miracle ? Rey faisait partie d’ces gens qu’on se plaisait à regarder avec véhémence et méfiance – jugements, indéniablement ; mais au moins, elle, elle connaissait la légende du Wendigo, du Wakkapitew. Ses parents à elle n’lui avaient jamais raconté l’histoire débile de Cendrillon et d’sa pantoufle de verre, ils n’l’avaient encore moins laissée moisir devant la télévision et la quantité astronomique de programmes avilissants qui passaient sur cet écran – l’enfance de Rey avait gravité autour de la montagne, de la forêt, de Blackwod tout autant que le reste de sa vie. A peine avait-elle su marcher, qu’on l’avait emmenée ici, fouler ces mêmes feuilles, ces mêmes terres – l’héritage de ses ancêtres. Pour n’importe quelle personne incapable d’observer, la forêt n’avait pas changé d’un pouce ; mais la Tyee l’avait vue muter, évoluer au fil des années – toujours différente, toujours changeante. Une entité vivante. Un organisme à part entière. Qu’elle avait vu inlassablement s’faire défigurer par des étrangers posant leurs valises ici pour s’construire un chalet de vacances, ou quelque chose de ce genre. Tous ces riches, qui participaient à amocher le paysage de Blackwood – ceux-là même qui avaient réveillé quelque chose de mauvais. Et Taissa, sa propre sœur, une fille Tyee, enfant d’la région, qui en payait le prix. Avidement écouter, s’émerveiller de vieilles histoires poussiéreuses, était pourtant bien différent d’accepter les faits – de chercher à proprement parler, une créature informe, avec de longues griffes, des membres déformés, des dents acérées : mi-humain, mi-monstrueux. Un homme, qui fut un temps, avait consommé de la viande humaine, consumé par les esprits perfides du Wendigo. Têtue jusqu’au bout des ongles, Rey s’escrimait à se dire qu’elle n’savait pas ce qu’elle cherchait : des indices, des traces, une piste à remonter – loin d’elle l’idée de prétendre qu’il pouvait y avoir des monstres à la vélocité accrue, à la vitesse surnaturelle, quelque part ici. Ces croyances-là semblaient pouvoir appartenir à un autre temps uniquement ; probablement – c’était bien là le seul moyen possible et imaginable pour qu’l’humanité ne perde pas la boule. L’être humain avait toujours dû s’accrocher à un minimum de réalisme, de pragmatisme pour ne pas se savoir loin de dominer le reste du monde ; c’était ça, la triste réalité – et plus que jamais, la nature lançait à la gorge de l’Homme, des attaques de plus en plus perfides et assassines pour lui prouver tort. Mais pourquoi Taissa ? Rey en serait presque à haïr tout ce qui l’entourait, à vouloir brûler chaque arbre de cet endroit, si cela pouvait permettre de tarir sa soif de revanche, et faire disparaître la menace belliqueuse qui murmurait par-dessus leurs têtes. Dans le coin de son champ de vision, les branches craquèrent, une agitation soudaine saisissant tout l’environnement ; c’n’était pourtant rien d’alertant, puisqu’à tout cela se mêlait déjà le souffle précipité d’un autre chien, qui se lançait dans leur direction. Kylo ne cilla même pas, s’enfonçant plus avant entre les arbres – il savait c’qu’il faisait bien mieux que sa compagne d’errance, si bien que Rey ne se fourvoyait plus de le voir filer en trottinant. Il arrivait qu’il revienne avec un lapin mort dans la gueule, qu’elle lui lance une œillade furibonde mais qu’il fasse comme si de rien n’était ; contrairement à la coutume dans sa famille, c’était difficile d’imposer à un chien de n’pas consommer de chair animale. « Hey toi. Eh bah alors t’es perdu ? » souriante, presque pour la première fois depuis ce qui lui semblait être une éternité, Rey s’était penchée sur le chien avenant et excité ; elle fourragea ses poils, doux et propres – le clébard n’était pas là depuis longtemps, et de tous ceux qu’elle connaissait du refuge ou autres, celui-ci ne ressemblait à aucun de ceux qu’elle avait l’habitude de voir. L’animal ne semblait pourtant pas vouloir bouger pour retourner à un quelconque maître, appréciant les mains de la jeune femme qui flattaient son flanc, l’encolure épaisse de son corps, ou même le sommet de son crâne.

Elle avait entendu le propriétaire de l’animal arriver avant même qu’il n’ouvre la bouche, mais la brune n’avait pas daigné lever le regard dans sa direction. Cruelle erreur, probablement. Lorsque l’intrus ouvrit la bouche, elle le reconnut, son sourire s’évanouissant dans la nuit qui commençait à gagner du terrain. Rey relâcha l’animal, pour se relever en face de l’homme qui venait d’arriver. Ou de revenir, le terme serait plus exact. Heureusement qu’y’avait la forêt, le chien fuyard et tous ces éléments à même de les réunir – sans quoi, ça n’serait jamais arrivé. Son regard sombre se reporta sur le joyeux chien à ses pieds ; il était bien plus agréable à regarder que son interlocuteur humain, sans conteste. « Ouais, en fin d’compte les chiens, tu peux faire c’que tu veux, c’est comme les gens, ça finit par faire ce qu’il veut. » marmonna-t-elle, d’une voix ferme, morne, qui n’essayait en rien d’être polie. Ouais, il pouvait s’forcer autant qu’il voulait lui, à lui d’mander comment elle allait quand bien même il n’en avait pas grand-chose à faire ; mais elle n’était pas comme ça, elle. « J’vais bien, t’en fais pas. » et cette fois, même pas de faux-semblant, elle lui balança une œillade furieuse : elle était moins conne qu’il n’semblait le croire, elle savait bien qu’il était de retour depuis des mois. Mais pas pour elle, pas en s’préoccupant un tant soit peu d’elle : alors qu’il dégage avec ses questions débiles, c’était clair et net depuis quatre mois qu’il n’en avait rien à talquer. Comme pour répondre aux supplications silencieuses que la brune avait lancées tout autour d’elle, Kylo revint – aussi furtif qu’une ombre, ses pattes caressant à peine le sol. « Tu m’excuseras, j’suis un peu occupée. Nos retrouvailles ont pu attendre quatre mois, j’suis sure qu’un peu plus ou un peu moins, ça change plus grand-chose. » y avait-il quoique ce soit d’autre à dire ? Elle n’en avait pas envie, il n’en avait sûrement pas envie. Il avait décidé qu’il n’en avait rien à foutre pendant quatre longs mois ; c’n’était pas comme s’il était en position de lui imposer désormais quoique ce soit. Rey s’écarta donc, sans autre forme de procès ; dans cette histoire, elle était clairement plus du côté du clébard que de son maître. « Tu d’vrais laisser ton chien s’balader un peu, c’est pas les arbres qui vont l’bouffer. La laisse c’est pour Chicago. » ajouta-t-elle comme ultime sentence, baignée de l’amertume qui lui allait si bien : au milieu de tous ses problèmes pourtant, elle avait cru que revoir Joshua n’éveillait pas tant de rage et de vilénie en elle. Fallait croire qu’elle avait eu tort : des années d’amitié complice, douze ans d’attente silencieuse, pour finalement n’pas faire partie de ces privilégiés qu’il était venu revoir – ouais, en fin d’compte, c’n’était pas si surprenant que ça, que la somme de tout ça soit plus douloureuse que prévu.
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Joshua Pendleton
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MessageSujet: Re: (rey) ≡ we'll fall just like stars.   (rey) ≡  we'll fall just like stars. Icon_minitimeVen 6 Nov - 20:52

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Rey et Joshua. Joshua et Rey. Ils avaient été inséparables à une époque, indissociables même. Ils étaient presque servis comme un lot. Elle avait été sa meilleure amie. Celle avec laquelle il avait partagé tout un tas de trucs, depuis l’enfance jusqu’à l’adolescence. Celle avec qui il aurait été logique qu’il finisse, parce qu’à la longue, l’amitié s’était transformée en quelque chose de bien plus fort, mais le temps qu’il réalise ça, il était déjà trop tard. Il avait signé les papiers pour son admission à l’université de Chicago et il n’y avait aucun moyen pour qu’il fasse marche arrière. Parce que ça faisait déjà des années qu’il en parlait, il avait voulu quitté la petite ville de Blackwood et même le Canada pour aller découvrir les États-Unis. Ce n’était pas le bout du monde, mais c’était déjà un pays étranger et voyager ça avait aussi fait parti de ses rêves à une autre époque. Et puis, même s’il était Blackwood, les grandes villes c’était une expérience à faire. Alors il était parti en laissant Rey derrière lui, parce qu’il avait des rêves qu’il voulait suivre plutôt que de les abandonner à la première occasion. Il se souvenait pourtant de leur baiser, malgré les douze années qui s’étaient écoulées et de cette promesse idiote qu’il lui avait faite. Il reviendrait pour elle. Il était revenu, ça c’était certain, mais pas juste pour elle, pas pour continuer leur histoire. Ça avait été un salut, une accolade puis il était de nouveau dans l’avion pour rentrer à Chicago, chez lui. Loin des yeux, loin du cœur, disait-on. C’était ce qui s’était passé pour lui. Il avait rencontré Meave, celle qui l’avait soutenu quand les choses avaient été compliquées pour lui, celle qui avait été à ses côtés quand il avait baissé les bras et qu’il avait cru qu’il ne ferait rien de sa vie. Ça aurait pu être Rey. Un coup de téléphone, un e-mail et sans doute qu’elle aurait fait de son mieux pour l’aider à remonter la pente. Mais Meave avait été là, juste en face de lui, alors ça avait été plus simple et il avait oublié ce baiser d’adolescent, sur un banc à la sortie du lycée. Il y avait eu Meave et ça avait tout changé. Il ne regrettait pas ses choix, puisque c’étaient eux qui lui avaient permis d’avoir Rose et cette gamine était tellement parfaite qu’il ne voudrait absolument rien changer dans son histoire si on lui en donnait la possibilité. Et puis, le passé c’était le passé. Rey c’était au lycée, c’était des années plus tôt, quand il avait été encore trop jeune pour vraiment penser à l’avenir. Meave elle, ça avait été l’envie de construire quelque chose de concret. Alors, il l’avait épousé, ils avaient eu une fille et ils avaient connu quelques années de bonheur avant que tout ne s’effondre. Comment, pourquoi, dans le fond il n’en savait rien. Des réponses, il n’en avait pas eue beaucoup quand elle avait commencé à sombrer dans l’alcool et il n’en avait pas demandé quand il l’avait trouvée au lit avec son meilleur ami. Elle avait tout détruit, il s’était barré, fin de l’histoire. Est-ce que ça aurait été différent avec Rey ? Il n’en savait rien. Et puis il ne voulait rien de différent. Avec Rose, il avait tout ce qu’il lui fallait, pas la peine de rester accroché à un passé et à de trop nombreux et si. Il ne voulait rien savoir, sa vie avait été parfaite, là-bas à Chicago, alors cette partie là de son histoire, elle pouvait bien rester gravée dans la roche jusqu’à la fin de sa vie, ça lui allait très bien. Les déceptions n’étaient même pas assez fortes pour détruire tout le bonheur que Rose représentait.

Rey, c’était du passé, mais peut-être qu’il aurait pu revenir plus tôt. Il aurait dû, leur amitié avait suffisamment compté pour qu’il se donne la peine de la saluer quand il était revenu. Il y avait pensé un certain nombre de fois, mais les choses s’étaient enchainées tellement rapidement qu’à chaque fois qu’il s’était dit qu’il allait aller frapper à sa porte, il y avait eu quelque chose pour le retenir. Pas la honte, pas la lâcheté, rien de tout ça. Il n’y avait rien dont il avait honte. C’était juste la vie qui l’avait rattrapé. Parce que tout était compliqué depuis qu’il était revenu à Blackwood et quatre mois, c’était super court mine de rien. Il fallait croire que Yoda avait décidé de faire bouger les choses en se barrant vers la première personne qui passait dans le coin et comme par hasard, c’était Rey. Joshua aurait voulu que les choses soient différentes, il aurait voulu qu’on lui laisse l’occasion d’aller voir Rey sans que ce ne soit le chien qui ne les rapproche. Il ne fallu que quelques répliques pour qu’il comprenne qu’il aurait vraiment dû revenir plus tôt, mais peut-être qu’elle n’avait pas idée de comment ça avait été compliqué depuis qu’il était rentré à Blackwood. « Désolé, j’ai été légèrement pris ces derniers mois, entre les funérailles d’Ashley, l’hospitalisation de Daisy, les cartons à déballer, le boulot, mon divorce et ma fille. » Il n’était clairement pas désolé d’avoir été occupé sur tellement de fronts qu’il n’avait pas eu le temps de lui rendre visite et puis il lui restait tellement de choses à faire pour pouvoir enfin souffler. Désolé, il l’aurait sans doute été si elle ne l’avait pas pris comme ça. Mais il était déjà au bord de l’implosion, c’était à peine s’il ne se mettait pas au lit à la même heure que sa fille de quatre ans des fois tellement il était à bout, alors les reproches, il s’en serait bien passé. Si encore il n’avait pas eu le temps d’aller la voir parce qu’il avait été trop occupé à faire la tournée des bars, il comprendrait, mais là, il n’avait même pas eu l’occasion de faire ça et pourtant, il en avait besoin. Mais il fallait aller chercher Rose à la crèche à dix-huit heures, il fallait lui faire prendre son bain à dix-neuf et avoir fini de manger à vingt pour pouvoir la mettre au lit une demi-heure plus tard et le matin, il fallait être au boulot à huit heures. Entre le boulot et Rose, il fallait s’occuper des courses, des factures, des avocats à Chicago, de la maison qu’il venait d’acheter et donc de la banque, mais aussi de la famille parce qu’avec la mort d’Ashley, ce n’était pas trop ça et puis y avait cette manie qu’il avait d’essayer de comprendre ce qui s’était vraiment passé le soir ou Ashley était morte. Définitivement trop de trucs à gérer en même temps. Même les weekends semblaient incroyablement courts ces derniers temps, alors les quatre derniers mois étaient passés sans même qu’il s’en rende compte. « La laisse c’est juste pour éviter qu’il ne se barre encore plus loin. T’en fait pas pour lui, il profite pleinement de la nature, loin du cauchemar de Chicago. » Chicago n’était pas un cauchemar, ni pour lui, ni pour Yoda, peut-être qu’il était plus souvent en laisse là-bas, mais au moins, il avait souvent des hot-dogs et ce n’était pas à Blackwood, sous la neige qu’ils allaient trouver un vendeur de hot-dogs ambulant. Qu’elle le croit ou non, Chicago c’était bien aussi et c’était à contre cœur qu’il avait quitté cette ville pour revenir ici, parce qu’il aimait Blackwood, mais il était surtout revenu parce que sa sœur jumelle alors franchement, il aurait préféré être encore à Chicago si ça voulait dire qu’elle, elle était encore en vie.
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MessageSujet: Re: (rey) ≡ we'll fall just like stars.   (rey) ≡  we'll fall just like stars. Icon_minitimeJeu 12 Nov - 0:19

Les au revoir, elle en connaissait la saveur, l’odeur, le ressentiment abandonné dans ses entrailles. Rey avait dit adieu à bien des gens dans sa vie ; trop peu pourtant, pour que ceux-ci viennent s’noyer dans un océan d’indifférence une fois la distance parcourue. Quelle débile ; la brune avait pourtant avancé dans la vie, elle en avait fait, du chemin, pour la changer d’cette fille presque niaise qu’elle avait été au lycée – un brin idéaliste, le temps d’un baiser aussi fugace qu’insignifiant. Rien n’aurait poussé la Tyee à s’y accrocher ; rien, si ce n’est la promesse stupide et sans fondement qu’il lui avait faite – comme ça, lui, son meilleur ami. Celui qui n’l’avait jamais trahie, n’avait jamais failli ou manqué à ses devoirs quels qu’ils soient. Pourtant, l’expérience de la vie avait toujours rendu la jeune fille réaliste, et cartésienne – comment pouvait-il revenir alors même qu’il allait réaliser tous ses rêves ? Rey n’l’avait pas retenu, parce qu’elle avait compris et accepté ; mais Joshua avait indécemment emporté une part d’elle avec ces paroles. Et douze ans plus tard, quatre mois de silence interminable, tout ça s’était consumé sous le mensonge du jeune homme – l’impact grandiose de la trahison, l’amertume qu’elle n’pouvait s’empêcher de retenir. Comme si c’était quelque chose de naturel, comme le vent qui les entourait ou la nuit qui tombait peu à peu sur les montagnes de Blackwood, caressant les surfaces rocailleuses mordant l’horizon. Elle n’pouvait pas s’en défaire, n’pouvait pas prétendre et être une menteuse ambulante : pas même pour préserver les ressentiments de ce visage, au combien était-il familier. Les promesses de Joshua n’résonnaient plus avec l’impact d’autrefois en elle – il en allait de même pour leur amitié, leurs souvenirs désormais teintés d’un nuage grisâtre étouffant. Y’avait toujours une part d’elle, pourtant, qui s’préoccupait pour le gamin avec lequel elle avait grandi, l’adolescent irresponsable qui avait déposé ses lèvres sur les siennes, sous le firmament teinté d’étoiles d’une nuit comme les autres. Ils n’étaient jamais allés plus loin, n’s’étaient jamais prononcés des paroles pleines de miel et d’audace – rien, si ce n’est cette promesse qui n’aurait jamais dû passer les frontières de la bouche de Joshua. Cette promesse à laquelle elle aurait mieux fait d’ne jamais croire ; une part niaise d’elle avait agi contre tout ce en quoi elle avait cru, pendant douze longues années, et quand bien même elle avait cru être passée à autre chose, dévisager Joshua sous la pénombre de la forêt, s’avérait être plus douloureux qu’elle ne l’aurait cru. Il n’était pas rev’nu pour elle, il n’avait pas daigné venir la retrouver d’une quelconque façon : dans les grandes rues grises de Chicago, au milieu des buildings et de la modernité, la sincérité de sa promesse avait perdu de sa valeur. Le temps avait poli les mots du Pendleton, jusqu’à ce qu’ils n’deviennent plus rien ; définitivement, aujourd’hui adultes, à s’observer avec plus de véhémence qu’on aurait pu l’croire quand on les avait vus jeunes, Joshua et Rey étaient guidés par des instincts, des valeurs bien différents. Elle était la fille d’la montagne, la Tyee accrochée à Blackwood corps et âme ; tout c’qu’il avait connu ici, dans c’coin paumé du Canada pas assez bien pour lui, Josh’ l’avait balancé aussitôt avait-il passé les portes de l’avion – c’était du moins, que comme ça qu’elle pouvait arriver aux conclusions désagréables qui tordaient ses entrailles dans tous les sens.

Elle aurait pu simplement lui en coller une, lui envoyer une gifle en pleine tronche et agir comme si de rien n’était après ; ça lui ressemblerait bien. Mais peut-être bien qu’la sagesse l’avait rendue trop polie pour c’genre de choses. Tout comme il n’était plus le meilleur ami qui l’avait quittée, elle n’était plus la gamine qu’il avait laissé derrière lui, pour découvrir le monde ou elle n’savait plus quelle autre connerie ambitieuse qu’elle n’avait jamais elle-même ressentie. Il avait été appelé par des frontières d’ailleurs, des paysages lointains tandis qu’elle était née, avait été éduquée pour n’toujours appartenir qu’à Blackwood, à ses montagnes et à sa forêt : déjà rien qu’pour ça, leur histoire avait été vouée à s’arrêter sur ce banc, lors de cette soirée particulièrement chiante. Il n’aurait jamais dû prononcer cette promesse. T’aurais jamais dû prononcer cette promesse ! – l’élan de rage menaça de sortir d’entre ses entrailles, la trahir ouvertement alors même qu’il ne faisait que rétorquer à ses attaques. Qu’il la laisse donc partir, puisqu’il n’tenait pas tant que ça à ce qu’ils se retrouvent : était-ce juste pour avoir le dernier mot qu’il avait b’soin de prolonger ce face à face on ne peut plus désagréable, pour l’un comme pour l’autre ? A mesure que les mois avaient couru avec la rumeur que Joshua Pendleton était revenu, Rey avait traversé toutes les phases possibles et imaginables du panel d’émotions qui s’offraient à elle. La joie pure et dure avant tout, un contentement à nul pareil – qu’enfin quelque chose finirait bien dans son existence : qu’il devienne simplement pour honorer sa promesse d’ami, ou pour quelque histoire mielleuse idéale, elle s’en était foutue. Il était revenu, c’était tout ce dont elle se serait contentée. Mais les préoccupations de Joshua, l’meilleur ami à la langue bien pendue, n’s’étaient jamais orientées vers la personne qui avait tant attendu. Douze années, douze interminables années ! A Chicago, dans l’effervescence d’une vie d’citadin connard, c’n’était sans doute pas grand-chose, un battement de cil, des jours qui se ressemblaient. Mais pour elle. Pour elle, ç’avait été différent, quand bien même elle s’détestait pour ça, détestait Joshua pour ça, détestait tout autour d’elle pour ça. Détestait son cœur, ses entrailles, son âme, ce quelque chose parti tout droit, ailleurs avec le jeune homme. Quelle idiote. C’était bien la première fois de toute son existence, en vingt-sept ans qu’elle n’pouvait rien faire d’autre que se fustiger, se haïr inlassablement pour avoir été aussi conne. Conne, c’était l’mot. « Ça change toujours rien au fait que j’suis occupée, Josh. » lâcha-t-elle sans une once d’hésitation, haussant les épaules avec toute la mauvaise volonté dont elle pouvait être dotée : car au final, elle aurait voulu que ce n’soit qu’un prétexte pour le fuir et n’plus jamais l’affronter. Mais elle était vraiment occupée, submergée de la tête aux pieds, dépassée par des événements qu’elle n’pouvait pas comprendre – elle, la Tyee, fille de chamans, soi-disant gamine de ces montagnes. Elle, qui avait passé vingt-sept années ici, qui n’avait pas bougé d’ces forêts épaisses pour aller vivre la belle vie dans les grandes métropoles du pays voisin ! Elle, qui voyait jour après jour sa sœur changer à cause d’une putain d’maladie qui n’était ni surnaturelle, ni naturelle – rien, rien, rien qu’elle puisse faire. Rien ; et dans c’désespoir lugubre et déprimant, y’aurait pu y avoir Joshua. Si seulement. Y’avait d’quoi faire avec des ‘si’ quand bien même c’n’était pas évident au premier abord. « Parce que tu sais quoi, les douze putain d’années, elles sont pas passées juste pour toi. » elle les avait senties courir elle aussi ; elle avait commencé à s’perdre dans des histoires trop compliquées pour elle – bon dieu, elle avait même failli s’marier avec un type qu’elle n’connaissait visiblement pas. Un type aujourd’hui accusé d’une tentative d’homicide ; elle qui s’était si volontiers perdue dans ses attentions – idiote jusqu’au bout, dans ces domaines qui la dépassaient.

La forêt était son lieu de prédilection, l’endroit vers lequel elle se rétractait pour fuir tout contact humain infiniment blessant. Mais non, maintenant, ‘fallait qu’on vienne envahir son territoire – et qu’ce soit personne d’autre que Joshua lui-même ! « J’suppose que j’pourrais remercier le truc inconnu qui a attaqué tes sœurs alors. Puisque ça semble être la seule chose qui t’ait ramené ici. » lâcha-t-elle, avant d’pouvoir se retenir d’une quelconque façon. « Mais j’suis désolée pour ta sœur. Aucune d’elles n’méritaient c’qui leur est arrivé. Tu peux m’croire- » la sentence se suspendit à ses lèvres ; allait-elle vraiment emprunter c’chemin là ? Traiter Josh’ comme ce confident qu’elle n’avait jamais perdu ? Somme toute, l’habitude était si profondément ancrée en elle qu’elle n’parvenait même pas à s’en défaire, même aujourd’hui, même si elle dirait volontiers qu’elle le détestait, tant il lui tapait sur les nerfs, lui et sa connerie ambulante. « Mais j’peux pas faire ça. Parce qu’la chose qui a attaqué tes sœurs, elle s’en est aussi prise à la mienne. Comme quoi, j’t’ai dit, j’suis occupée. » et y’avait pas meilleure personne que Josh pour le comprendre, non ? Puisqu’il était ici depuis quatre longs mois et qu’il avait été submergé par les soucis de ce genre, submergé au point de n’pas penser à tous les gens qu’il avait laissés derrière – autres que ceux envers qui il avait une quelconque obligation du sang. En attendant, Rey avait été là, pour observer l’empreinte du départ du jeune homme sur ses deux sœurs ; Daisy et Ashley tout autant – il pouvait faire c’lui qui s’en préoccupait, mais ça n’effaçait rien. « J’suppose que j’devrais te féliciter pour ton mariage et ta fille aussi. Mais j’crois que les faire-part se sont perdus quelque part. » dans ton cul, sans doute – manqua-t-elle d’ajouter ; c’n’était pas comme si elle lui devait une quelconque politesse. Parce qu’y fallait croire qu’il n’avait pas eu besoin de douze ans, pas même eu b’soin de plus de quelques secondes et une dizaine de kilomètres, pour balancer toute leur histoire – à moins qu’il n’se soit marié dans les quatre derniers mois qui venaient de passer. Là, il aurait p’tètre bien un prétexte à lui servir pour ça. Elle l’attendait de pied ferme, celui-là ; presque au point d’en oublier le monstre aux griffes acérées qui avait attaqué sa cadette. C’était marrant, comme les circonstances avaient un moyen d’arranger les souvenirs ; chacun à sa sauce – elle s’demandait bien à quel moment elle n’avait plus rimé à rien dans la vie de Joshua.
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Joshua Pendleton
Joshua Pendleton
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MessageSujet: Re: (rey) ≡ we'll fall just like stars.   (rey) ≡  we'll fall just like stars. Icon_minitimeSam 21 Nov - 17:59

everything, here is gone.
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Hold on this will hurt more than anything has before. What it was, what it was, what it was. I've brought this on us more than anyone could ignore. What I've done, what I've done, what I've done. I've worked for so long just to see you mess around What you've done, what you've done, what you've done. I want back the years that you took when I was young, I was young, I was young but it's done. — i don't feel it anymore.

Les années s’étaient écoulées depuis cette stupide promesse qu’il avait murmurée à l’adresse de Rey. De nombreuses années qui avaient tout emporté sur leur passage. Elles avaient tout changé. Il s’était passé tellement de chose à Chicago, des bonnes et des mauvaises. En somme, des choses qui avaient finies par l’éloigné de Blackwood et de la vie qu’il avait eu dans cette petite ville du Canada. Il avait tourné la page sur son passé et sur cette promesses d’adolescent, parce que c’était ça aussi la vie, aller de l’avant, grandir et se forger une vie, malgré les fantaisies dans lesquelles on se perdait à l’adolescence. Cette promesse n’avait pas été la seule chose sur laquelle il avait été obligé de tirer un trait quand il était arrivé à Chicago. Il y avait un tas de rêves auxquels il avait dû renoncer, tellement de choses qu’il avait perdu de vu pour passer à autre chose, pour construire sa vie, avec Meave, avec Rose. Rose, c’était tout ce qui comptait aujourd’hui. Elle était la plus belle chose de sa vie et peut-être qu’elle était là parce qu’il n’avait pas été fichu de tenir une promesse, mais ça n’avait pas d’importance. Meave, c’était peut-être une erreur dans son parcours, la mauvaise personne qu’il avait pourtant choisi d’épouser alors même qu’il avait dit à Rey qu’il l’aimait et qu’il reviendrait pour elle. Ses choix, il ne les regrettait pas. Il avait été heureux là-bas à Chicago. Il avait été heureux avec Meave avant qu’elle ne foute tout en l’air et surtout, il était heureux avec Rose. Cette gamine, elle était devenue sa raison de vivre, alors il était bien incapable de regretter de ne jamais être revenu pour Rey. Elle pouvait lui en vouloir autant qu’elle le voudrait, ça ne changerait rien. Il choisissait Rose à coup sûr de toute façon. Rey pouvait bien le détester pour les choix qu’il avait faits quand il était plus jeune, lui, il les assumait parfaitement. Parce que c’était ces choix qui avaient finis par aboutir à la naissance de Rose. Il aurait pu faire les choses autrement, c’était certain. On pouvait toujours agir différemment de toute façon. Mais, de son point de vu, il n’y avait rien à regretter sur son parcours. Que Rey ne soit pas d’accord avec ça, dans le fond, c’était bien le cadet de ses soucis. Et puis c’était le passé tout ça. Y avait rien qu’il puisse dire ou faire qui pourrait y changer quelque chose, alors pourquoi se prendre la tête pour ça inutilement ? Lui, il était fatigué de se prendre la tête pour rien, il l’avait déjà beaucoup trop fait avec Meave.

Il soupira. Douze ans, c’était long peut-être. Mais justement, ça devait bien être assez long pour pouvoir tourner la page. Qu’elle ne vienne pas lui dire qu’elle n’était pas passée à autre chose elle aussi à un moment et qu’elle ne vienne pas non plus tout lui remettre sur les épaules. S’ils avaient perdu le contact, ce n’était pas que de sa faute à lui. Fallait croire qu’il pouvait téléphoner, qu’il pouvait envoyer des messages ou encore prendre un avion jusqu’au Canada, mais qu’elle, elle ne pouvait pas faire la même chose. Tout n’était pas de sa faute, il voulait bien admettre qu’il avait brisé sa promesse en rencontrant Meave, il voulait bien admettre qu’il aurait peut-être dû essayer de se pointer chez Rey quand il était rentré à Blackwood, mais dans ce cas là, peut-être qu’elle aurait pu frapper à sa porte elle aussi. Apparemment, elle savait exactement depuis quand il était rentré, alors qu’est-ce qui l’avait empêché de faire le premier pas hein ? La fierté ? Ou simplement le fait qu’elle ait été – comme lui – beaucoup trop occupée ? Peut-être qu’il fallait aussi se remettre en question quand on commençait à incendier les autres. Il avait merdé pour tout un tas de raison et il pouvait l’admettre si ça pouvait lui faire plaisir, mais peut-être qu’elle ferait bien d’en faire autant. « Bien. Je suis occupé aussi, alors je vais aller continuer d’être occupé plus loin. » Il pouvait bien prendre la fuite si ça pouvait lui éviter de se prendre la tête avec Rey au beau milieu des bois. Franchement, il passait son temps à s’engueuler avec tout le monde en ce moment, entre Meave et Elyssa, il en avait marre. Et puis, dans les bois, ce n’était pas franchement l’endroit idéal pour s’engueuler. Depuis qu’Ashley et Daisy s’étaient faites attaquées dans ces bois, il avait l’impression que ce n’était pas l’endroit le plus sûr de la planète. « Elles sont passées pour tout le monde ces douze années, alors prétend pas ne pas avoir tourné la page à un moment. » Elle avait dû passer à autre chose, en trouver d’autres des mecs pour lui faire des promesses, certains qui les auraient tenues, d’autres pas. Elle avait dû connaitre des moments de joie et des moments de déception, comme  tout le monde, pendant ces douze putains d’années, parce que c’était long douze ans, suffisamment long pour avancer, malgré les déceptions.

Il senti la colère venir s’emparer de lui alors qu’elle évoqua ses sœurs. Est-ce qu’elle cherchait juste à l’énerver ou quoi ? Elle la voulait vraiment elle la dispute apparemment. C’était idiot. Il devrait probablement lui dire au revoir et se barrer pour éviter d’envenimer ce conflit débile, mais il en était incapable. Parce que c’était de ses sœurs dont elle parlait là. Ashley était morte nom de dieu. Il leva les yeux au ciel. « Ben moi j’aurai clairement préféré que rien ne me ramène ici ! » Parce que tant qu’il avait été à Chicago au moins, ses sœurs allaient bien. Maintenant Ashley était morte et cette ville perdait de son charme maintenant qu’il n’y avait plus Ashley. « Je suis désolé pour ta sœur aussi. » Il soupira, au final, ils étaient peut-être occupés exactement de la même façon, là dans les bois en train d’essayer de comprendre ce qui avait bien pu se passer. Mais ça ne lui donnait pas franchement envie de rester avec elle. Il voulait rentrer chez lui maintenant, retrouver sa fille et éviter toute forme de dispute avec Rey, comme si c’était possible. Il y avait bien cette petite voix au fond de lui qui lui disait de ne pas relever les propos de Rey et de simplement se barrer, cette petite voix qu’il aurait mieux fait d’écouter sans doute. « Ouais, j’ai merdé sur toute la ligne, évidemment. Tout le silence entre nous, c’est de ma faute. C’est pas comme si mon adresse à Chicago tu la connaissais pas après tout, pareil pour mon numéro de portable ou mon adresse mail. » Oh il lui avait donné, il avait déménagé en cours de route, mais son mail et son numéro, c’était les mêmes depuis un moment, il en avait envoyé des mails et des messages, des lettres même, alors peut-être qu’elle avait raison, à un moment ça s’était perdu en cours de route ou peut-être qu’il avait oublié de répondre une fois ou qu’elle avait oublié de répondre, qu’est-ce qu’il en savait dans le fond ? Il ne l’avait pas voulu ce silence entre eux deux, il ne pouvait pas vraiment l’expliquer dans le fond. C’était la vie qui voulait ça peut-être. Les kilomètres qui les avaient perdus peut-être. Qu’importait, il ne regrettait rien lui.
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Rey Tyee
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MessageSujet: Re: (rey) ≡ we'll fall just like stars.   (rey) ≡  we'll fall just like stars. Icon_minitimeLun 23 Nov - 21:53

Elle n’était pas stupide, ni naïve ; n’pouvait pas prétendre l’être pour expliquer quoique ce soit de ce qui lui arrivait, toutes les choses débiles en lesquelles elle croyait à un moment ou un autre. Rey était une fille pragmatique et logique, elle l’avait toujours été, quand bien même son enfance s’était déroulée au beau milieu d’un paysage fantaisiste, alimentée par des histoires issues de vieilles légendes traditionnelles. Elle n’avait pas été d’ces gamines qui grandissaient en croyant aux marraines la bonne-fée, aux chaussons de verre et toutes ces conneries – pas même au prince charmant. Ce soir-là, sous les éclats blafards de la lune, y’avait eu une part de la Tyee qui s’était détachée de tout le reste, et s’était éternellement accrochée à une réplique cinglante qu’elle avait âprement retenu entre ses lèvres : les promesses avaient une valeur sacrée chez elle, dans sa famille, dans tout c’qui faisait son paysage moral et éthique. Y’avait eu des choses, qui avaient eu de la valeur pour elle : pas les godasses qu’elle se mettait aux pieds, ni les fringues qu’elle portait sur son dos – certainement pas la maison familiale dans laquelle elle avait grandi, ou la vieille bagnole où son père lui avait appris à conduire. Les Tyee n’avaient jamais été des gens riches, plutôt dévisagés les uns les autres pour ce qu’ils affichaient si ouvertement – une indéniable modestie dans leur portefeuille – et pourtant, des valeurs que peu de gens étaient aptes à comprendre dans c’monde. Pas alors que Blackwood se faisait bouffer par des riches qui s’octroyaient des parcelles de terre comme ça, parce qu’ils écrivaient un chèque sur un vulgaire bout de papier, et s’autoproclamaient propriétaires. Dans tout c’qu’elle connaissait, toutes les expériences qui marquaient sa vie, rien n’avait octroyé le droit à Rey Tyee, ainée d’une fratrie de quatre garnements, gamine à l’héritage omniprésent, de rêver d’une quelconque manière. Alors pourquoi l’avait-elle cru lui ? Alors même que ses mots n’signifiaient jamais rien, qu’il vivait avec une indécence constante, et un désintérêt certain pour sa personne ? Douze ans plus tard, la brune était toujours incapable de dire c’qu’y avait pu la faire divaguer de la sorte, s’perdre dans les prunelles sombres de son meilleur ami – ou quelque chose n’s’en approchant que piètrement, à vrai dire. Sûrement avait-il juste été cela parce qu’il avait été l’seul à lui adresser la parole sans avoir la voix baignée de préjugés et de croyances stupides, préfabriquées par un monde qui la dépassait largement, et pour lequel elle n’avait jamais eu le moindre intérêt. Sa vie, elle avait été toujours destinée à s’faire à Blackwood, à ancrer ses racines dans cet endroit, à se finir sur la montagne qui l’avait vue naître, et dans laquelle elle s’émancipait parfaitement. Rien qu’ça, leur prouvait ouvertement que le fils Pendleton et la jeune Tyee n’avaient jamais rien eu en commun : il semblait que Joshua s’était parfaitement émancipé, comme un poisson dans l’eau, au milieu des bâtiments de verre et d’acier d’une gigantesque mégalopole à des milliers de kilomètres de là. Elle y mourrait à petit feu, elle n’était pas faite de ça, pas constituée comme ça – n’avait jamais aspiré à ça. Sauvage, dans la moindre fibre de son être, son âme résonnant à l’appel de la forêt, des profondeurs froides de la montagne – ça lui avait toujours semblé préférable à c’t’avenir dont avait parlé son ami d’enfance, ces grandes villes dont la simple idée lui filait la nausée.

Incompatibles, jusqu’au bout : sûrement une évidence qu’eux deux jeunes avaient su ; c’était une fille comme Barbara qu’il fallait à un type comme lui, guère une Rey Tyee qui se serait crevée à petit feu en le suivant dans une ville comme le Chicago, où il avait si bien trouvé ses marques. Y’avait toujours eu cette évidence entre eux, quelque chose qui les promettait à n’jamais pleinement se correspondre, à n’jamais pouvoir se faire la moindre promesse : ils étaient deux électrons destinés à être opposés, à n’pas naviguer dans le même univers. Elle l’avait compris, l’avait toujours su quand bien même elle le dévisageait avec un attachement certain – jamais la brune n’lui aurait demandé d’faire le moindre serment qu’il n’comptait pas respecter. Jamais elle n’lui aurait demandé de rester pour elle, jamais elle n’aurait eu l’besoin de lui faire renoncer à ses rêves pour elle. Jamais, jamais, jamais – altruiste avec lui, plus qu’elle n’l’a été ensuite avec qui que ce soit dans son existence. Parce que Joshua avait été l’exception qui avait confirmé la règle : quand bien même elle l’avait laissé partir, lui, il n’l’avait jamais pleinement laissée partir, accrochée d’une part de son âme à cette promesse qu’il n’comptait pas respecter. Pas à partir du moment où il embarquerait dans cet avion, destination l’horizon, l’autre monde, à des kilomètres et des années-lumière d’elle. La vie avait continué à Blackwood comme partout ailleurs, et le quotidien avait su s’refaire un chemin jusqu’à l’esprit de la Tyee, balayant les jours et les soirées en compagnie de Joshua – peu à peu, son absence avait été plus facile à supporter. Presque. Elle n’pouvait pas prétendre avoir été éternellement accrochée à ce baiser qu’il lui avait offert, comme ça, sur un banc sans crier gare, la veille même de son départ. Mais il n’pouvait pas non plus croire que ses actes, ses mots, ses promesses et ses serments étaient restés sans conséquence – parce qu’il la connaissait mieux que ça, peu importait qu’il se soit noyé dans un océan d’hypocrites et de rues bondées de gens sans intérêt, il l’avait toujours mieux connue que ça. Et il avait su, en prononçant cette trainée de mots sans intérêt, qu’elle les prendrait plus sérieusement qu’il ne les avait jamais imaginés. L’imbécile, le connard ; ils n’avaient jamais eu les mêmes valeurs, alors irrémédiablement, les paroles irréfléchies du jeune homme n’avaient pas eu les mêmes valeurs non plus à leurs yeux. Elle aurait dû l’savoir, elle aurait dû mieux savoir. Elle s’était plantée, indéniablement ; et quand bien même il lui criait ouvertement ça en pleine tronche avec ses sarcasmes et son indifférence, il lui avait quand même fallu douze ans pour tout comprendre. « Quoi, j’étais censée faire quoi ? Moisir devant ma fenêtre en t’attendant ? Tu crois franchement que tout c’qu’on est en train de s’dire là, c’est parce que t’as fait ta vie ailleurs ?! » elle n’put retenir un ricanement acerbe : il la croyait conne au point qu’elle s’imagine qu’il se réserverait toujours pour elle, pour leur avenir promis comme ça, au détour d’un bal de lycée débile ? Pensait-il franchement qu’elle n’s’était pas préparée à lui dire adieu en sachant très bien que c’était pour toujours, sans retour possible et imaginable ? La Tyee, aussi jeune avait-elle été à l’époque, s’y était préparée. Pleinement, sans concession. Elle avait été prête à renoncer à lui, renoncer à leur amitié, renoncer à sa présence quotidienne à ses côtés. Embrasser la solitude à laquelle il la promettait – pour lui ; parce qu’en bonne amie, en bonne ils n’avaient jamais su quoi c’était tout c’qu’y’avait eu à faire. Mais lui, lui il avait tout gâché.

« Mais t’as fait une promesse, Josh’ ! » elle aurait pu – dû sûrement, comme elle le faisait depuis quatre mois – prendre la fuite sans s’retourner, tapoter l’épaule de son chien pour enclencher le départ. Même prétexter quoique ce soit pour disparaître dans les épaisseurs de la forêt qu’il n’connaissait pas. Mais il n’aurait jamais dû s’attendre à c’qu’elle fasse comme si de rien n’était, ravale sa fierté pour accueillir l’gamin du pays comme le faisaient tous les autres. Y’avait une Rey, une gamine pas trahie quelque part en elle, qui était contente qu’il soit là. Mais elle s’était flétrie, fannée lentement mais sûrement à cause de la réalité de la vie. « J’t’ai jamais rien demandé, Josh ! T’as fait ta putain de promesse – toi et personne d’autre ! C’est toi qui es venu à moi c’soir-là pour m’embrasser. Toi qui as lâché ta nana pour venir me r’trouver sur ce banc ! » il était temps que ça sorte, sûrement, et ça aurait franchement eu moins de charme par sms, par courrier ou par mail. « Crois-le ou non, j’étais okay avec le fait que tu partes. Je gérais la chose, j’avais pas envie d’te retenir pour je n’sais quelle raison – parce que c’était c’que tu voulais, et que j’allais certainement pas t’faire rester à Blackwood. Même après qu’tu sois venu m’embrasser pour m’dire au revoir – histoire de bien faciliter les choses ! » ou ais, ça lui coûtait de revenir sur ça, d’avoir l’air d’être une tarée qui ressassait des histoires qui dataient de leur adolescence – si lointaine – mais c’n’était pas ça, c’était franchement pas ça le cœur du problème. Aussi rapidement qu’elle aurait fui, la Tyee avait franchi les pas la séparant de Joshua, le dévisageant comme elle l’aurait fait avec le plus désagréable souvenir de son existence revenu s’exposer devant ses yeux. C’était sûrement à ça qu’tout leur passé, leur présent rimait désormais. « Tu m’as toujours connu, t’as toujours su comment j’étais, comment j’pensais. J’ai jamais été la fille qui se serait accrochée à toi, ni celle qui t’aurait suivi pour faire l’tour du monde. Blackwood, ça a toujours été chez moi. » et peu importait si elle avait arrêté de hurler à pleins poumons, la pleine véhémence baignant ses mots suffisait à laisser entendre sa haine, sifflante et rageuse. « J’aurais géré, j’aurais survécu à ton départ, Josh’ quoiqu’tu fasses, quoiqu’tu penses. » il n’pouvait pas prétendre l’avoir prise un jour pour une romantico-nostalgique qui se serait accrochée à son souvenir éternellement : et pourtant, il l’insultait presque aujourd’hui en pensant que c’était ça qui la blessait, ça qui avait sournoisement détruit leur relation comme le silence qui s’était introduit entre eux. La vérité, c’était que s’il avait honoré sa promesse, s’était revenu, elle n’aurait jamais douté de la valeur de leur amitié – de leur union, parce qu’il l’aurait respectée d’une quelconque manière, peu auraient importé les années de silence, les mois d’ignorance. Le fait d’tourner la page – parce que ouais, elle l’avait fait, mais elle n’avait jamais oublié pour autant. « Mais t’avais b’soin de faire cette promesse. Et ouais, comme t’es con, tu l’as sans doute faite en t’en foutant royalement, juste pour dire un truc gentil avant de t’casser. » elle déballait, déballait en boucle les couches de rancœur qui asphyxiaient peu à peu son âme : c’n’était pas son genre d’y aller par quatre chemins de toute manière. « C’est pas la fille que j’suis. J’ai jamais été comme ça. Barbara était la superficielle, tu t’souviens pas ? » un sarcasme de plus, elle n’avait pas b’soin qu’il réponde à ça – qu’il ne réponde à rien, de toute manière, elle s’était déjà fait une idée de la situation. « Tu peux avoir tourné la page dix fois, t’être envoyé en l’air avec tout Chicago, ou t’être fait prêtre pour la bonne cause, ça changera rien, Joshua. J’pensais qu’tu me connaissais. J’pensais que j’avais assez d’valeur à tes yeux pour que tu m’respectes un tant soit peu. C’est tout. » elle le dévisagea enfin, clairement, face à face ; remarquant enfin qu’il avait vieilli sans conteste – comme elle, sûrement. Que le temps avait passé, en effet, mais que c’n’était pas ça, pas que ça qui avait fait germer et gronder la colère en elle. La rancœur. A vrai dire, elle n’l’avait pas ressentie, pas lorsqu’il était parti – elle avait vécu l’abattement, l’envie d’passer à autre chose, l’acceptation. La colère s’était fait un chemin en elle quatre mois plus tôt, quand il n’était pas revenu pour elle, quand il n’avait pas daigné s’préoccuper d’elle – et que ses doutes pernicieux, secrets, enfouis avaient été enfin confortés. Il n’avait jamais eu l’moindre égard pour elle, et elle s’était faite avoir – comme toutes les autres, finalement.
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