Simaumauune- Caroline - 25ans

ft. Michael Fassbender- personnage inventé

fréquence de connexion : Un peu tous les jours pays : France avis sur le forum : Plutôt bien, n'est ce pas! Je ne serais pas là sinon! avez vous des suggestions : Me construire un temple!? comment l'avez vous connu : Par le petit chou, Aria? Je crois que c'est Aria son personnage! dernier mot :

Le vent souffle doucement, fraîchement, déferle sur les hautes luzernes roussies par un été trop chaud. Il emporte avec lui les dernières chaleurs pour apporter la morsure du froid de l’automne. Le soleil tombe plus rapidement sur l'horizon, et les enfants joueurs se hâtent de faire cesser leurs jeux pour mieux rentrer dans le giron d'une demeure jamais trop rassurante. Le ciel rougeoie, se noie bientôt dans les rousseurs de ces champs abandonnés aux caprices des temps, et seuls le chants des oiseaux qui se cachent pour mieux mourir se fait entendre sur la scène vidée de ses vies. Pourtant l'idylle parfait de l'instant s'évade, se brise, sur l'écho d'un cri. Extase juvénile qui se fait entendre dans le lointain, soupirs décadents qui mettent à mal l’éden mourant.

Peu de choses n'enchantaient pas l'homme car il était de ceux qui aimait à prendre les choses avec bien des philosophies. Peu de choses le rendaient nerveux car il était plutôt de ceux qui appréciait la nervosité chez les autres. Néanmoins, ce jour là à dix heure trente-deux du matin, comme le précisait l'horloge murale, il n'était ni enchanté ni véritablement à son aise. Ses doigts pianotaient avec impatiences sur l'aluminium de la table à laquelle il se trouvait être attablé, et ses pensées refusaient de s'évader vers quelques endroits bien plus agréables. Lui, qui était pourtant habitué aux odeurs de décompositions et de morts, ne cessait de retrousser le nez en ces lieux tant l'odeur suffocante qui y régnait – mélange de moisissure, d'aigre transpiration, et d'urine – était épouvantable. Il était bien plus au dessus de cela, bien plus distingué que les lieux dans lesquelles il trouvait avoir son séant posé.
Malheureusement, il devait faire contre mauvaise fortune bon cœur puisque les choix ne lui étaient en aucun laissé. On était venu le chercher. On était venu le tirer de ses affaires les plus pressantes, l'extirper de son domaine tout de blanc vêtu, tout de macabre revêtu pour le conduire jusqu'aux cœur d'un commissariat de police. Jusqu'au sein même de la salle d'interrogatoire numéro neuf. On l'y avait poussé sans ménagement, on lui avait imposé cette chaise sur laquelle il avait une assise inconfortable, on s'était targué d'être la loi et on lui avait ordonné d'avouer de ces choses sur lesquelles il n'avait rien à dire. L'impolitesse l'avait heurté dans ses courtoises manières, et la colère n'avait pas tardé à figé ses traits sous les battements courroucés de son cœur. Un sourire carnassier avait mit un terme à la discussion avec les officiers, et bientôt il s'était terré dans son mutisme.
Et puis, il était arrivé cet autre. Un homme, grand mais dont la stature voûtée faisait passer pour tassé. Un homme aux gestes las que les cernes sur son visages faisaient transpirer de fatigue. Il s'était excusé pour l'attente, avait serré la main de son curieux invité, avant de se laisser tomber sur cette autre chaise faite d'inox. Les pieds avaient raclé le sol dans un bruit strident, mais aucun des deux hommes n'avaient cillé. « Docteur Nicholson, je me doute que vous devez être surpris de vous retrouver à la place des suspects, mais je me dois de vous rappeler vos droits. Vous avez le droit de garder le silence, ainsi que de faire appel à un avocat, et tout ce que vous direz sera enregistré. », sa voix était pleine d'ennuis, les choses semblaient invraisemblables pour lui, une formalité de trop pour son début de journée. Il relevait sur son compagnon de déshonneur un regard scrutateur, attendant une quelconque réaction. L'autre cessait de tapoter sur la table pour joindre ses mains avec habileté. « Je n'aurais pas besoin d'avocat, rien ne nécessite d'être caché, n'est ce pas Johnny ?!»

La langue passe les lèvres rougies du plaisir interdit, le corps se cambre sous l'audace, se tire sous le désir, se mêle dans l'ivresse. Les soupirs transgressent les silences, transpirent de quelques gémissements fugaces et répétés. Il y a de la hardiesse dans le mouvement, de la souplesse dans la meurtrissure des âmes qui se heurtent. Souffles saccadés qui bientôt se muent en un râle d'impuissance. La lame s'enfonce dans les chairs dans un plaisir qui se fait culminant. Les yeux s'ouvrent, se révulsent sous le plaisir autant que sous la douleur. Petite mort qui n'a jamais mieux porté son nom qu'à cet instant précis où la vie quitte ce corps. Noyé de son propre sang déversé par cette bouche extasiée. Une dernière bulle écarlate pour une dernier souffle. Un cri étouffé dans les affres dans le remoud carmin de son propre élixir de vie.

Il avait été enfermé, contraint aux libertés les plus sommaires, sous le joug de quelques accusations qu'il avait réfuté sans véhémence, sans hargne, et sans apparentes colères. On l'avait alors enfermé comme on le faisait avec les chiens errants, on l'avait placé dans une cage comme on le faisait avec les animaux de cirques lors des exhibitions les plus sordides. On l'avait regardé se distinguer des autres fous, de ces autres que l'on disait inadaptés au monde, trop dangereux pour être libéré. On avait tenté de l'abrutir en lui offrant sur quelques plateaux de plexiglas des cellules aux couleurs vives, en lui retirant tout ce qui pouvait jusqu'alors faire de lui un homme digne, un homme bien loin de celui qu'il semblait être à cet instant le plus terrible. Nombre de ses gardiens passaient et repassaient encore devant lui, faisant tourner leurs clés autours de leurs doigts potelés. Ils s’arrêtaient parfois le jauger avec ces regards mauvais. Ils jugeaient plus une image qu'une pensée. Plus une ombre qu'un être réel. Il était là sans vraiment l'être, présent tout en était absent. Homme droit dans sa cage de verre, dans son asile d'aliéné attendant un procès qui se faisait encore lointain.
Partout la presse, qu'elle soit faite de papier ou animée par quelques présentatrices bien plus photogénique que douée de spiritualités, relaté les aventures macabres de celui que l'on appelait le "dépeceur de la lande". Ils interviewaient sans relâche les familles de six victimes, nourrissaient le public des larmes et de la douleur de ces familles, en extirpaient les menaces à l'homme qui se trouvaient déjà au-delà de leurs pensées. Le monde réclamait justice. Le monde souhaitait voir des têtes tombées. Et des têtes tombèrent...
Il ne voyait pas le jour de sa cage isolée, de son antre de la folie, il se contentait de compter les jours à rebours de ces médicaments qu'on lui servait. Deux le matin. Trois le soir. Tous refusés. Tous régurgités. Le cinquante-quatrième jour de sa détention, de cette attente infinie qui le conduirait sur le bancs des assises, Johnny Parker revint. Il avait cette mine triste sur le visage, ennuyé et fatigué. Toujours la même rengaine pour les affaires d'homicides, toujours la même horreur étalée dans le fond de ses prunelles. Il écartait les pans de sa veste pour mieux enfoncer une main dans une de ses poches tandis que l'autre se glisser dans ses cheveux un peu trop longs. "On s'est trompé Andreas.", un trémolo un peu trop grave dans sa voix laissait peu de mystères sur l'étendu du désastre, sur l'étendue de sa faute. "Il y a trois nouveaux corps, tous la même signature, tous la même méthode."
L'ombre avait surgit de l'obscurité, haute stature toujours désespérément droite, toujours emplie de cette fulgurance carnassière. "Je serais presque portée de croire que ton erreur n'était pas dû à l'empressement de me faire enfermé Johnny!", il souriait de toutes ses dents, de cette façon si terrible, si inquiétante qu'il avait de le faire. "Je ne doute pas que le fait que j'ai baisé ta femme n'était en rien dans cet empressement. N'est ce pas, Johnny?", regard acier trempé qui se faisait rieur, moqueur, armé de ces cynismes infernaux dont l'ombragé ombrageux s'armaient avant de se fondre de nouveau dans l'obscurité des lieux. De se défaire du regard offusqué et désolé de cet autre. Mélange acide de toutes les amertumes d'une vie foutue.

La lettre avait été échangé comme une dernière offense faite à la loi des hommes, comme une dernière prière offerte aux idéaux des dieux. La mains avaient tracés les mots d'une plume d'acier, de jolies boucles sur des mots terribles. «Le temps est venu de faire ton entrée. », simple phrase plaquée sur l'immaculée. A peine plus de quelques mots qui n'avaient vraiment un sens que pour la personne visée. Le carnage continuerait même si les mains devaient changer, même si la personne devait se mouvoir dans la peau d'une autre. Il n'y a de secrets que la liberté apportée, que la complicité qui règne dans cette étrange duplicité. Les yeux de l’intéressé alors s'ouvrent sur les propos tandis que s'écarquille le sourire autant que les prunelles.  La lèvre se mord d'un plaisir acharné, il en temps, désormais, de mettre en branle les mécaniques vengeresses, les machines à duper. Le sang coule. Les têtes heurtent le sol pourpre.

Tout avait été calculé, mis en scène et présenté. Tout avait été bâti sur la simple idée que le dernier mouvement de la symphonie serait une terrible fugue. Il n'y avait pour prétexte à cette fuite que le déshonneur, la tromperie, le regard des autres devenus insupportables de leurs jugements les plus terribles. Accusations portées aux nus les plus difformes. Les jeux macabres avaient été bien le temps qu'ils avaient duré, la partie était désormais achevé. La vie reprenait son court, bien loin de ce Michigan sans cesse ébranlé de ses jeunes femmes retrouvées, de ses assassinées les plus meurtries. On avait blanchi l'homme, on avait rendu son immaculé à l'incarnat qu'il était. Sang sur les mains, et âmes grenat, il reprenait son existence passive au sein d'un Canada qui ne connaissait que trop peu de ses habitudes les plus mortelles.
La page était tournée. La pulsion assouvie.

High five gros, t'es officiellement validé(e) sur OTD ! C'est la classe,du coup, je te donne un premier conseil de survie :don't fucking move ! et puis si rien qu'en regardant le gif t'es complètement paralysé, c'est normal, c'est stressant quoi

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VOILA ! Maintenant, à toi de jouer mon petit