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 la rivière sans repos. (dalvik)

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Eddard Dalvik
Eddard Dalvik
— MEMBRE ≡ The lonely wolf —
≡ avatar : michiel huisman.
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≡ métier : garde-chasse, et éleveur de chiens de traîneau.
≡ quartier : un chalet en forêt, au milieu des arbres et de la neige, coincé entre le silence et les aboiements. loin de tout ; son monde.
MessageSujet: la rivière sans repos. (dalvik)   la rivière sans repos. (dalvik) Icon_minitimeMer 28 Oct - 21:15

eddard joseph dalvik
you can slip and try to find me.
nom : dalvik. les origines lointaines glissant sur la langue, rappelant ces douces années où les générations passées ont quitté leur islande natale pour s'établir au canada. prénom : eddard, joseph. des prénoms avec lesquels il n'a pas grande affinité, mais qu'il porte sans sourciller. eddard, c'était comme ça que s'appelait son grand-père ; un homme honorable, d'après ce qu'on a pu en dire. un homme qu'il n'a jamais connu. date et lieu de naissance : un sept novembre, à l'hôpital de blackwood. c'est ici que tout a commencé, et c'est vraisemblablement ici que tout va se terminer. âge : trente-quatre ans. la vie passe et la fin s'en vient, lentement mais toujours plus sûrement. et lui, il l'attend. statut civil : célibataire, et pas vraiment motivé à y remédier. il ne veut pas prendre le risque de perdre, pas prendre le risque de s'attacher. la solitude lui réussit d'ailleurs bien mieux que la compagnie. origines : islandaises, par son père. et lointainement amérindiennes, par sa mère. un drôle de mélange dont il ne garde finalement qu'une blancheur de peau et de beaux idéaux. nationalité : canadien, dans les papiers et dans le coeur. mais il lui arrive souvent de rêver à cette islande dont on lui a tant parlé. emploi : garde-chasse. un peu à l'écart de la ville, un peu à l'écart de tout. il marche calmement, parcourt la forêt et veille à ce que l'ordre y soit respecté. il s'occupe régulièrement de quelque animal blessé par l'inconscience et l'inhumanité, et préserve cet habitat calme et silencieux qui l'a vu grandir et changer. et qu'aujourd'hui, il ne se sent plus de quitter. à côté de ça, il élève des chiens de traîneau. la plupart sont siens, et ne sont absolument pas destinés à être vendus, ou même loués à des étrangers ; ils n'obéissent qu'à lui, et si sortie il doit y avoir, vous ne pourrez jamais lui fausser compagnie. il lui arrive néanmoins d'accueillir d'autres chiens, dans un chenil. et parfois même de faire des portées, de s'en occuper et de les dresser, à des fins commandées. tout cela avec une efficacité et une humanité que personne ne pourra jamais lui reprocher. orientation sexuelle : hétérosexuel. pas un regard pour les hommes, mais pas non plus vraiment pour les femmes. ce sont elles qui font battre son coeur et frissonner sa peau, mais il en reste loin. mieux seul, comme il tente si habilement de faire comprendre aux autres. groupe: lost in the echo. crédits : tumblr.

(001), des dalvik, il y en avait trois. trois enfants, trois amours. deux paires d'yeux qui vous fixaient avec curiosité, et une troisième qui surveillait les deux premières. les dalvik, il y en avait trois. et aujourd'hui, il n'y en a plus qu'un. (002), c'est à partir de ce jour-là qu'eddard a commencé à se renfermer, et à s'éloigner. c'est à partir de ce moment-là qu'il a mis de la distance avec les gens, et qu'il s'est décidé à rester vivre en forêt. la compagnie de ses chiens étaient devenue la seule qu'il fût capable d'apprécier. et aujourd'hui encore, cela semble être le cas. (003), ça n'a jamais été un grand fêtard, un grand vivant. il a toujours évolué comme une ombre, surveillant les arrières des jumelles. écoutant et regardant sa mère avec admiration, se lovant dans un cocon familial qui désormais n'existe plus. et avec le temps, son silence s'est épaissi. il est devenu lourd et sauvage, et chaque mot qu'on lui arrache semble être un calvaire. pourtant, si une présence pouvait se frayer un chemin jusqu'aux moments où il est seul avec ses chiens, on verrait que la vie ne l'a pas quitté. qu'au contraire, peut-être ne l'a-t-elle jamais autant animé. (004), des chiens, il en a quinze, au quotidien. parfois, il en accueille davantage dans le chenil dont il s'occupe. mais ces quinze-là, ce sont les siens. deux attelages solides, qu'il réunit parfois en un seul. ils sont parfaitement éduqués, parfaitement au fait de leur rôle. et puis il y a la quinzième. la vieille jenny, qui ne peut plus courir les bois depuis bien longtemps. ses chiens, il les aime. il en a presque toujours un sur les talons, et il les reconnaîtrait entre mille. car le rapport qu'il entretient avec eux est plus fort que ce que beaucoup ne pourraient imaginer. (005), tout comme son rapport avec les animaux en général, d'ailleurs. c'est peut-être la seule chose qu'il a véritablement hérité du côté chaman de sa famille ; pas de don de divination ou de prémonition, pas de rêves étranges ou de papillons. rien qu'un rapport extrêmement étroit avec la nature, à laquelle il voue un respect et une affection infinis. (006), la forêt, il la connaît. il n'aurait pas la prétention de la connaître mieux que quiconque, mais il l'arpente chaque jour depuis de trop longues années pour n'être non plus qu'un néophyte sur ses richesses et ses capacités. il ne supporte pas qu'on l'abîme, et qu'on attaque les animaux qui y vivent. élevé dans des valeurs strictes, et avec les légendes de la montagne dans le creux de l'oreille, il a délibérément fait le choix de se mettre à la garder. (007), alors non, il n'a pas fait d'études. il a arrêté l'école dès qu'il en a eu l'âge — adieu ce système scolaire trop compliqué, et inadapté à ce qu'il était. il s'est réfugié en forêt et il a travaillé d'arrache-pied. parce que dalvik, il ne s'arrête jamais. il y a toujours quelque chose à faire, quelque chose à s'occuper. le monde est en perpétuel mouvement, la nature en constant changement. du bois à couper, de la peinture à refaire. nourrir les chiens, les promener. faire un tour de la forêt,  veiller à ce que l'ordre y soit respecté. il n'a pas étudié, et son statut de garde-chasse fait croire à certains qu'il ne fait rien de ses journées. s'ils vivaient avec lui, peut-être pourraient-ils se rendre compte de la fausseté de leurs pensées. mais eddard est mieux seul ; seul et isolé. (008), pourtant, il descend souvent en ville. au moins deux fois par semaine, il va rendre visite à sa mère, dans la toute petite chambre qu'elle ne quitte désormais plus. il ne manque jamais à ce rituel, et en augmente la fréquence si ses semaines sont moins chargées.  (009), il conduit un pick-up autrefois orange, aujourd'hui surtout rouillé. le véhicule aurait bien besoin d'être laissé à la casse et d'être remplacé, mais il fait la sourde oreille. il préfère le retaper, de ses mains, et prolonger son espérance de vie chaque jour un peu plus. faire crachoter son vieux moteur fait partie de ses habitudes, et il ne peut se résoudre à l'abandonner. (010), il a toujours un thermos à portée de main. que ce soit thé ou café, il faut qu'il boive. rarement d'alcool ; ça reste une bière ou un petit verre pour les longues soirées, mais il déteste l'idée de perdre le contrôle et de laisser son cerveau en être embrumé. le café et le thé le réchauffent et le tiennent éveillé. ils ne l'abrutissent pas, ni ne l'étourdissent. que demander de mieux ?



≡ avis sur les légendes
il y croit. depuis qu'il est né, on les lui raconte ; et si pendant de longues années il s'est interrogé sur leur véracité, son père les lui a confirmées, dès qu'il l'a considéré suffisamment âgé. il y croit, et il sait que ce que l'on raconte est vrai. il connaît l'existence des wendigos, et il n'oserait jamais les remettre en doute. il en a déjà tué, bien que ça n'ait jamais été pour lui un sport ou un but à sa vie. il protège sa forêt des abominations qui peuvent s'y promener, et c'est bien tout ce qui importe. il n'en parle pas, et il ne tentera pas de persuader les sceptiques ; au fond de lui, il sait que certains secrets, bien que dangereux, peuvent parfois mérités d'être conservés. de nos jours, les gens ne croient plus suffisamment au surnaturel pour accepter l'existence de telles créatures. l'important, c'est que certains sachent la vérité pour les autres.

Que pensez vous de l'infection lupine ?
elle ne lui dit rien qui vaille, et il a peur que ce ne soit le début de longues complications. les gens finiront par se poser des questions, et les piètres suppositions sur la nature des êtres à l'origine de la contamination finiront par demander à être éclairée. il ne craint que l'infection n'empire et ne s'aggrave. peut-être pas chez les sujets contaminés — quoi qu'on n'en connaît pas les effets sur le très long terme, pour le moment —, mais au moins chez ceux à venir. car d'autres viendront. l'état intermédiaire dans lequel sont plongés les malades lui serre le coeur. il fait grise mine et il tente de rester impassible, mais il côtoie les effets de cette saloperie de plus prêt que jamais, depuis qu'une malade a décidé que le trou où il restait enfermé était un lien plus sécuritaire que nulle part ailleurs. il voudrait croire qu'un remède pourrait exister, être trouvé par des chamans, et faire effet. il voudrait y croire, mais il n'y arrive pas. c'est comme espérer faire redevenir un wendigo humain. ça n'arrivera pas, et au fond de lui, il le sait.


elephant song - clo - twenty-one.
ft. michiel huisman - personnage inventé.

fréquence de connexion : tous les jours, normalement.  héé  pays : steak de caribou à la sauce sirop d'érable. avis sur le forum :  al  avez vous des suggestions : nope.  miou  comment l'avez vous connu : anaïs la vilaine. dernier mot : RATON-LAVEUR.  ghé


Dernière édition par Eddard Dalvik le Ven 30 Oct - 21:26, édité 11 fois
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Eddard Dalvik
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MessageSujet: Re: la rivière sans repos. (dalvik)   la rivière sans repos. (dalvik) Icon_minitimeMer 28 Oct - 21:17

the warriors that built this town.
the ashes fell like snow.
Plus de rires, plus de joie. Plus d’yeux pétillants et de voix fluettes, si semblables que les étrangers auraient été bien en peine de les différencier. Plus de petits miroirs se promenant main dans la main, complicité parfaite, deux d’un tout. Plus de couettes brunes, plus de souliers fins et minuscules, semblant par trop petit pour des pieds de jeune femme. Mais elles étaient comme ça, Nora et Nara. Pareilles à deux enfants qui n’avaient pas grandi, deux petits brins d’existence figés dans l’enfance et errant dans un corps quasi-adulte. C’était leur magie. Leur pureté. Leur vie.

Elles étaient comme ça, mais elles ne sont plus là. Il s’est assis par terre pour respirer. Tenter de reprendre ses esprits, et de faire le tri dans ses pensées. Maintenant, c’est officiel : elles sont portées disparues. Personne ne les a vues, personne ne les a entendues. Elles se sont tout simplement envolées après être parties se promener en forêt, comme elles le faisaient pourtant à chaque début de soirée. Habitude rompue. Ils s’étaient inquiétés de ne pas les voir rentrer pour le souper, mais ce n’était pas la première fois que cela se produisait. Il arrivait qu’elles aient besoin de se retrouver, de rester plus longtemps loin de tout ; ensemble et seules. Mais le lendemain matin, leurs lits étaient froids et vides. Et là, on avait commencé à s’inquiéter. Maman appelle la police, et lui part faire une première battue. Papa ? Plus là depuis longtemps — avec les étoiles, avait dit maman, et, malgré leur âge alors, les jumelles y avait cru. D’autres s’étaient joints à l’expédition à la place de la figure paternelle, refusant de le laisser partir seul. Depuis bien longtemps, on savait qu’il fallait s’attendre à tout. Surtout dans le cas de disparitions au fond des bois.

Il refusait de croire que la forêt ait pu leur faire du mal. S’il y avait bien deux êtres en ce monde qui la respectaient et l’aimaient, c’était Nora et Nara. Elles y seraient nées que ç’aurait été pareil. On aurait pu les retrouver entre les racines d’un vieux pin, nourrissons abandonnés au milieu d’un tapis d’aiguilles vertes, que la différence ne se serait pas faite. Non ; la forêt ne leur ferait pas de mal. Elles étaient ses filles ; filles de chamane ; leurs dons étaient purs et déjà puissants, et elles honoraient la vie plus que toute autre chose. Lui, à côté, n’était rien. Il aurait dû disparaître à leur place. Il aurait dû être avec elles, garder un œil sur leurs petits corps fluets et leurs boucles brunes, au moins de loin, tandis qu’elles se promenaient. Leurs balades dans les bois étaient d’ordinaire le seul moment où il ne les surveillait pas, et où personne ne les accompagnait. Et c’était là que le bât avait blessé.

Il sent la panique étreindre sa cage thoracique, et sa fréquence respiratoire augmenter. Il ferme les yeux, essaie de se calmer. Ça ne sert à rien. Nora et Nara ont disparu. On a retrouvé un soulier, des traces de pas, puis de lutte. Des empreintes qui n’avaient plus grand-chose d’humain, mais rien d’animal. On fera croire à des bêtes qui les auraient probablement attaquées, et on continuera les recherches. Mais certains le savent ; ils le savent et ils se taisent.

Ce ne sont pas des animaux. Et on ne les retrouvera jamais.


Ses doigts se resserrent autour du fusil. Il balaie doucement l’endroit du halo lumineux de sa torche de fortune, s’attendant presque à voir quelque créature lui sauter au visage. Mais rien. Le silence, trop calme, presque étouffant, n’est rompu que par les cris qui lui parviennent. Il n’entend qu’eux, lointains ; et puis le sang battre à ses tempes, et sa respiration à demi-contrôlée agiter la poussière ambiante des lieux. Il ne perçoit que les cris et le grattement des pattes contre le sol, les occasionnels gémissements de l’animal à ses côtés. Les autres attendent dehors. Pendant quelques minutes à s’enfoncer, il les a entendu trépigner, battre le sol de leurs pattes, japper, geindre. Il s’est éloigné, et le silence des chiens s’est fait, alors que celui des appels au secours s’intensifiait. Il n’a pris qu’Huxley. Et l’animal le guide, truffe au sol, se faufilant habilement. Les oreilles plaquées sur le crâne, la queue quasiment entre les pattes. Il y a quelque chose, là-dedans. La bête et l’homme le savent. Ils savent aussi que c’est un risque à prendre que d’y aller, et que les balles du fusil ne pourront rien faire pour se débarrasser de la chose en question. Mais ils savent à quoi ils ont affaire ; et en cela, c’est un avantage sur la pauvre âme qui ne fait qu’hurler, au fond de cette galerie.

Les cris sont de plus en plus proches, maintenant. Lui ne dit rien. Il ne veut pas prendre la peine de secouer ce qu’il y a au fond de cette mine. Il ne veut pas prendre le risque d’agiter ce qui jamais ne dormait, et qui toujours y était affamé. Huxley grogne, alors qu’entre dans le faisceau de la torche un corps inanimé. Le garde-chasse n’en voit dans un premier temps que les pieds ; il va pour se pencher, prendre le pouls, mais rendu à mi-hauteur il se fige. La flamme a éclairé le crâne défoncé, et il sait qu’il n’y a plus rien à faire. Mais les cris ne sont plus bien loin. Il presse le pas, peu désireux que quelque chose ne la trouve avant lui. Le chien trottine sur ses talons, ventre à terre. Et finalement, il la voit. Tremblante de soulagement, fébrile de terreur. Il la voit et il s’accroupit. « Shht. Shht. Calme-toi. Accroche-toi. » Il murmure, doucement. Il s’efforce de contrôler la froideur habituelle de sa voix, de ne pas la brusquer. Il essaie de la calmer comme il aurait voulu qu’on le fasse pour Nora ou Nara. Et son fusil part en bandoulière dans son dos. Il réussit à la prendre dans ses bras et il la laisse s’accrocher. Il la tient fermement, sa torche en main, et il fait demi-tour.

Retourner vers la lumière. Retourner vers l’air respirable. Si deux sont là, peut-être y en a-t-il d’autres. Mais s’il y en a d’autres, et si ces autres ne crient plus, c’est qu’il est trop tard pour y faire quoi que ce soit. Il alertera les gens qu’il faut, et ils iront fouiller la mine plus tard. Pour le moment, rien ne compte que cette petite carcasse brune, qu’il s’efforce de cacher en passant à côté du corps au crâne fracassé. Elle ne le voit pas, le visage niché ; et il la sent trembler comme une feuille, suffisamment terrorisée.

Finalement, un courant d’air vient caresser leurs visages et faire vaciller la flamme de la torche. Huxley accélère, et la voix de l'homme résonne à nouveau. Il prend sur lui, s’efforçant de trouver de quoi la rassurer. Et ce qui lui vient est tout ce qu'il est capable de donner. « C’est fini. » C’est fini. Tu t’en es tirée.


Il renvoie un hochement de tête à l’homme qui le saluait, et finit d’ajuster sa veste sur son dos. Une main au fond de ses poches pour en dénicher quelques maigres pièces de monnaie, et il les laisse traîner en pourboire sur le comptoir. Sans un mot, il sort de l’établissement. Le vent frais le gifle ; l’hiver approche, et toute la ville semble le sentir. Elle s’y prépare, son rythme de vie ralentit, et elle s’apprête à plonger dans un demi-sommeil de six longs mois. Il sait que dorénavant, ce sera plus difficile de venir dans les environs. Les routes pour aller par chez lui vont devenir de plus en plus dangereuses, et ne seront pas les premières à être déblayées. Mais il continuera de faire ses allées et venues sans broncher. Il aidera à déneiger comme il le fait chaque année, et Blackwood le verra surgir au moins deux fois par semaine.

Peut-être prendra-t-il la peine de venir par trois fois, cet hiver ; les jours passent et il la voit faiblir. Il la voit vieillir. Les yeux bleus s’égarent dans des pensées qui lui sont inconnues, et elle ne lui revient généralement pas avant qu’il ne lui prenne la main. Le temps passe et il l’observe sur son visage, visite après visite. Sûrement devrait-il commencer à s’en inquiéter.

La morsure du vent s’arrête nette quand il rentre dans le grand bâtiment. L’aide-soignante à l’entrée relève la tête vers lui et sourit. « Elle est dans sa chambre. » Un signe de tête bref  pour tout remerciement. Il y a bien longtemps qu’on ne lui pose plus de questions lorsqu’il vient ; bien longtemps qu’on sait pour qui il est là. Il s’engouffre dans les couloirs, sachant pertinemment où ses pieds le mènent. Toujours les mêmes murs, toujours les mêmes portes. Les mêmes numéros et les mêmes défauts. La même poignée sur laquelle il pose sa main, semaines après semaines, mois après mois ; années après années, et depuis dix ans maintenant.

Il referme doucement la porte derrière lui, presque habitué à devoir surveiller le bruit qu’il fait. Il retire sa veste et l’accroche sur le porte-manteau. Comme d’ordinaire, elle est assise sur son fauteuil, au fond de la pièce. Ses yeux se perdent sur la ville à la pulsation ralentie, et elle semble ailleurs. Elle n’a même pas relevé le menton lorsqu’il est entré, et il ne dit rien. Comme une ritournelle incessante, longue litanie de dix ans maintenant, il s’approche et s’assied sur le fauteuil d’à côté. Il sait qu’elle l’a reconnu, même si elle ne l’a pas regardé ; il attend cette seconde où la voix douce et aiguë va s’échapper, et le saluer de cette même phrase qu’il a entendue à chaque visite pendant dix années consécutives. « Les as-tu retrouvées ? » Le pincement au cœur ne vient plus depuis bien longtemps, mais la plaie est toujours là. Il n’y a qu’à lui qu’elle demande ça, qu’à lui qu’elle en parle. Il n’y a qu’à lui qu'elle partage sa souffrance, résumée en quatre pauvres mots. Et comme un murmure, sur le ton de la confidence, il répond. Depuis dix ans la même chose, depuis dix ans la même phrase. « Non, maman. »

Elle pose sa main sur l’accoudoir du fauteuil, et il vient glisser ses doigts sur les siens. Leurs regards s’éloignent pour se poser sur ce point invisible, au loin, dans les montagnes. Là où tout avait commencé. Là où, pour elle, des années plus tard, tout s’était également terminé.


Dernière édition par Eddard Dalvik le Lun 2 Nov - 15:50, édité 9 fois
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Felix Foster
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≡ quartier : 016 woodstone lane, east blackwood
MessageSujet: Re: la rivière sans repos. (dalvik)   la rivière sans repos. (dalvik) Icon_minitimeMer 28 Oct - 21:20

Ow t'es sexy come
Bienvenue sur le fofo !! Bonne chance pour ta fiche excited Si tu as des questions, n'hésite pas ♥️ !
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Clara Moriarty
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MessageSujet: Re: la rivière sans repos. (dalvik)   la rivière sans repos. (dalvik) Icon_minitimeMer 28 Oct - 21:21

COUCOU TOI cute jvais te faire une tarte aux pommes avec dla frangipane et tu verras, je ça va changer ta vision du monde niéhe et tu arrêteras de me grogner dessus lick
BIENVENUUUUUUE sex t'es trop beau excited  JE T'AIME sisi
Bonne chance pour ta fiche et si tu as des questions, je ne suis jamais loin coquin
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Eddard Dalvik
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MessageSujet: Re: la rivière sans repos. (dalvik)   la rivière sans repos. (dalvik) Icon_minitimeMer 28 Oct - 21:33

felix, oh que toi aussi t'es sexy. hotbed hotbed dolan quoi. fall aon trocute merci en tout cas, j'hésiterai pas, au besoin. héé I love you

amouuuuuur, je te haiiiiiiis mais je t'aime quand même, voilà, c'tout c'que j'ai à dire sur le sujet. al red fire j'attends la tarte aux pommes avec de la frangipane, alors. en attendant, laisse-moi grogner si j'veux. face thanks en tout cas, pis je sais où te trouver au besoin. huhu I love you I love you
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MessageSujet: Re: la rivière sans repos. (dalvik)   la rivière sans repos. (dalvik) Icon_minitimeLun 2 Nov - 16:05

JE TE VALIIIIIDE bed et jte fais des bébés al

félicitations, tu es validé(e) !
t'es trop swag kikou lol, tmtc bg !
High five gros, t'es officiellement validé(e) sur OTD ! C'est la classe,du coup, je te donne un premier conseil de survie :don't fucking move ! et puis si rien qu'en regardant le gif t'es complètement paralysé, c'est normal, c'est stressant quoi yay

Pour commencer tu peux aller vérifier dans le bottin des avatars, si on a pas oublié de rajouter ton avatar, si jamais c'est le cas, n'hésite pas à le signaler qu'on puisse régler ça au plus vite. Ensuite, les listings, si tu veux une maison passe chez notre agent immobilier et si tu as un job, tu peux le recenser par là.

Ensuite, si tu veux chercher des liens, c'est ici que ça se passe, faire une fiche de liens et passer dans celles des autres est essentiel pour l'intégration. Et puis, si tu veux un partenaire de rp, tu peux aller chercher dans ce sujet. Tu peux également faire un scénario par là en respectant le modèle et les règles, ça va sans dire. Le plus intéressant pour la fin, tu peux également venir flooder avec nous en faisant un tour ici ! N'hésite pas non plus à poster dans la fiche bazzart, un petit mot, ça fait toujours plaisir

Sur cette avalanche de liens, nous te souhaitons encore une fois la bienvenue parmi nous et sache qu'on t'aime déjà fort loove du coup, deuxième conseil de survie shoot pas les serrures c'est pas discret Arrow et encore moins juste après avoir renversé un bidon d'essence euh
VOILA ! Maintenant, à toi de jouer mon petit red
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Eddard Dalvik
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MessageSujet: Re: la rivière sans repos. (dalvik)   la rivière sans repos. (dalvik) Icon_minitimeLun 2 Nov - 16:35

MERCI. aon BÉBÉS SUR TOI. bed bed cute
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