brumy - elise - 16 ans

ft. emmy rossum - personnage inventé.

fréquence de connexion : 7j/7 pour les passages, après pour le rp ce serait surtout les week-ends vu que je termine à 18 heure tous les soirs en semaine.    pays : le pays des piegons, du camembert, de la baguette et du béret! J'ai nommé le Pakistan la France! avis sur le forum : franchement, j'adore! Le contexte, le design, les codes, la pa. Il est super original, et j'adhère totalement! avez vous des suggestions : aucune! A vrai dire ça m'a juste fait bizarre de n'avoir vu aucune cb mais après avoir lu vos explications dans le règlement ça m'a semblé légitime.    comment l'avez vous connu : Bazzart. dernier mot : kebab.

1994. (6 ans) • Allongée dans son lit, enroulée sous sa couverture décorée d'oiseaux en tous genres, la petite Jahel avait ses grands yeux marrons posés sur sa mère, qui était assise sur le rebord de son lit. Aylina caressait avec douceur le front fiévreux de sa fille malade, et lui chantonnait quelque mélodie pour apaiser du mieux qu'elle le pouvait son mal. La grippe faisait rage en cette période, et la petite Neslihan avait été malchanceuse de l'attraper par le biais d'une de ses camarades. Cela faisait plus de trois jours qu'elle était clouée au lit, la vue troublée et le front brûlant de fièvre; incapable de faire deux pas sans vaciller, sa mère l'avait forcée à rester au lit jusqu'à ce qu'elle soie guérie pour de bon. En tant que chamane, la mère de Jahel était tout à fait apte à gérer ce genre de choses, bien qu'elle avait tout de même appelé un médecin pour être complètement sûre que sa fille n'était atteinte de rien de grave. Les yeux mi-clos, la petite Jahel se laissait bercer par la voix douce de sa mère. Le front trempé de sueur, l'enfant rouvrit légèrement les yeux quand elle entendit la voix de sa mère lui dire avec douceur; « Tiens mon ange. » La petite brune sentit que sa mère la redressait pour lui passer quelque chose autour du coup. Trop exténuée pour faire le moindre mouvement afin de voir de quoi il s'agissait, elle écouta alors les explications de sa mère. « C'est une amulette, comme celles dont je t'ai parlé. Elle représente un agneau: c'est un animal qui apporte calme et sérénité. Ma mère me l'a donnée quand j'avais ton âge, je pense qu'elle pourra t'être utile. » Oui, Jahel se souvenait. Sa mère lui avait déjà montré toutes ses amulettes et ses grigris; elle lui avait même parlé de certains rêves qu'elle faisait. Il lui semblait avoir entendu parler de papillons. Recroquevillée sur elle-même sous la chaleur de sa couverture, les yeux clos et les pensées embrumées, l'enfant murmura; « Merci maman. » Jahel mit quelques secondes avant de se laisser aller aux bienfaits sur sommeil, tombant dans les bras de Morphée en peu de temps, l'esprit apaisé.

1998. (10 ans) Mehmet, le père de Jahel, était en train de regarder une chaîne d'information turque tandis que sa fille coloriait dans un livre de dessins, allongée à plat ventre sur le tapis. Les crayons de couleurs étaient éparpillés autour d'elle, créant un véritable arc-en-ciel de couleur sur le tapis vieux comme le monde. C'était un dimanche, elle n'allait pas tarder à aller se coucher puisqu'elle devait aller à l'école le lendemain. Emmitouflée dans un pull Snoopy et des patiks* oranges enfilés aux pieds, elle chantonnait doucement une comptine turque que sa tante lui avait chanté quelques jours plus tôt quand elle était venue de Turquie pour passer une petite semaine avec eux. L'amulette en forme d'agneau que Jahel portait depuis plusieus années maintenant se balançait doucement d'avant en arrière en même temps que la petite coloriait. Elle s'y était faite à cette amulette, de même qu'elle avait fini par s'habituer à entendre sa mère lui dire de ne pas faire telle ou telle chose après avoir rêvé d'un papillon jaune, rouge voire noir dans le pire des cas (ce qui arrivait rarement). Jahel s'était également fait à tous ces renards et ces moineaux venant faire un tour sur leur terrasse. Combien de fois la petite avait-elle vu un rouge-gorge se poser sans aucune peur dans la main de sa mère? Combien de fois avait-elle vu Aylina caresser avec douceur la tête d'un écureuil sans que ce dernier se prenne ses jambes à son cou? Elle avait arrêté de compter. Le pire dans tout ça, c'était que les animaux se comportaient de la même façon avec elle qu'avec sa mère! Une fois, un chaton sauvage s'était approché d'elle sans feuler, et l'avait même laissé la caresser sans trembler! « Dis baba* tu crois à tout ce qu'elle nous dit anne*? » La petite s'était tournée vers son père d'un coup, sans prévenir. Cette question trottait beaucoup dans la tête de la petite Jahel. Elle avait confiance en sa mère, mais avec tout ce qu'il se disait à l'école elle avait peur que ça mère ne lui raconte des salades, ou des choses fausses. Mehmet posa la télécommande et posa son regard sombre sur sa fille et lui adressa un sourire qui rida son visage, lui donnait un air encore plus doux qu'il n'avait d'ordinaire; « Bien sûr kizim* pourquoi est-ce qu'elle nous mentirait? » C'était un bon argument. Mehmet avait une confiance absolue en sa femme, et c'était bien réciproque. Il l'avait connue dès son arrivée aux USA, et ils ne s'étaient plus quittés depuis. D'une voix plaintive, la petite fille demanda alors en turc à son père; « Neden ben anne gibi seyler yapamiyorum?* » Le père se pencha pour ébouriffer avec douceur et amusement le sommet du crâne brun de sa fille, tout en lui répondant; « C'est comme ça, senin yusunden hiç değil, ni de celle de maman. » Et il avait bien raison. C'était ainsi que les choses allaient; les descendants des premiers habitants de la ville n'étaient pas toujours des chamans, bien malheureusement.

*papa
*maman
*ma fille
*pourquoi je n'arrive pas à faire les même choses que maman?
*ce n'est pas de ta faute
*chaussons turcs


2001. (13 ans) •

2003. (15 ans) •

2008. (20 ans) •

2010. (22 ans) •

2014. (26 ans) •

2015. (27 ans) •