La musique se faisait entendre au loin. Dans la salle de bal du manoir Godfrey, l'ambiance était à la fête ; pourtant, vos personnages ont eu besoin de s'éloigner de cette fête endiablée. Pas à pas, comme attirés par une force étrange, vos personnages se sont retrouvés dans une chambre d'enfant. Une chambre de petite fille, probablement : des murs clairs, une table avec un élégant jeu de dînette autour de laquelle se situent quelques peluches, un lit teinté de rose, une grande fenêtre et des étagères remplies de poupées de porcelaines en tout genre. La porte s’est refermée derrière vous : impossible de l’ouvrir et vu la hauteur, sortir par la fenêtre serait du suicide. Soudain, l’éclairage faiblit, puis s’éteint. Un rire d’enfant résonne entre les murs de la pièce et la lumière se rallume. Vous constatez alors que toutes les peluches et poupées regardent à présent dans votre direction.


≡ vos personnages sont coincés dans une pièce, ils doivent trouver un moyen de sortir à moins qu'ils aient envie de rester là toute la nuit, chacun son délire   N'oubliez pas votre costume d'halloween au passage ♥
≡ les poupées se sont retournées d'un coup vers vous et pourtant, ce sont des objets inanimés : ceci est dû a une hallucination, mais ce n'est pas forcément quelque chose qui saute aux yeux dans une telle situation. Plus important sans doute, pourquoi une chambre d'enfant aussi bien entretenue alors qu'Eva Godfrey n'a pas d'enfants ? Beaucoup de mystères règnent dans cette pièce.
≡ le pnj peut intervenir à n'importe quel moment dans votre rp, pour vous donner un coup de pouce ou pour vous enfoncer, selon son bon vouloir, mais personne ne finira amputé ou borgne, pas de d’inquiétude. Vous pouvez vous même demander une intervention de la part du pnj pour dynamiser les choses et augmenter l'effet de surprise en mpottant le compte pnj, et en demandant gentiment une intervention.
≡ les rps doivent être courts, merci de ne pas dépasser les 500 mots pour que ça avance vite et que les rps ne traînent pas jusqu'à noël ; sinon, il sera envoyé dans les flashbacks.
≡ si vous avez des questions, vous pouvez mp le pnj, et un admin vous répondra le plus rapidement possible.

Ah, Halloween ! Enfin un bon moyen de se changer les idées. Le moment où les humains se déguisaient en monstre, révélant au passage la vraie nature de certains d'entre eux... Quoi que certaines personnes n'avaient pas besoin de se déguiser, on savait déjà qu'ils étaient des monstres... c'était le cas de son ex. Bon d'accord, Felix exagérait, il avait ses torts aussi... Mais ils étaient encore dans une phase où il n'assumait pas vraiment cette idée. Il préférait dire que toute la faute revenait à celui qui ne partageait plus sa vie. C'était plus simple comme ça. Il était donc de sortie pour se changer les idées, déguisé bien-sûr. Il portait un superbe réplique de l'uniforme du royal regiment, celui que les soldats avaient portés de 1883 à 1970, il n'était pas si différent de celui d'aujourd'hui, mais le brun le trouvait quand même plus classe, les bottes par-dessus le pantalon ça donnait un petit côté badass/explorateur. Bon par contre, la veste était rouge de chez rouge, s'il se perdait en forêt, on le retrouverait facilement !

Bref, la soirée allait bon train quand le jeune prof eut comme un besoin de s'isoler, il arriva dans une pièce rose... une chambre d'enfant avec plein de poupées qu'il observa un moment en se disant que c'était carrément glauque. Felix sursauta en entendant que quelqu'un l'avait rejoint. Puis, un bruit de se fit entendre, comme si on venait de fermer la porte à clé. Il regarda la jeune femme en fronçant légèrement les sourcils, septique. « Pourquoi t'as ferm... » Il s'arrêta en entendant un rire et se retourna... Les poupées étaient maintenant toutes tournées vers eux... Comme si elles les fixaient de leurs yeux répugnant de poupées... Okay... pas de panique... Le brun voulait parler, mais rien ne sortait... Il avait vu trop de films d'horreur avec des poupées et son cerveau était en train de se faire des tonnes de scénarios. Il espérait qu'il était en train de faire un putain de cauchemars...

La question de la brune déguisée en faux vampire força un hochement de tête au professeur. Il n'avait pas envie de répondre, il resta muet un instant. Comme si son esprit continuait de lui dire de se taire, de ne pas bouger, qu'il allait bientôt se réveiller au chaud sous sa couette dans les bras de son copain... mais bon, comme il n'avait plus de copain, ça ne risquait pas d'arriver. Les cinq secondes de silence de Felix semblèrent durer des siècles. « Apparemment, oui. » Arf, il détestait s'entendre dire ça. C'était comme s'il se prenait la réalité en plein dans la tronche, comme si après avoir dit ça, il n'y avait plus moyen que ce soit juste un mauvais rêve. Bon, il inspira un grand coup. Il fallait réagir. Ils ne pouvaient pas rester là pendant mille ans en attendant que la porte s'ouvre toute seule. « Okay donc on est dans une chambre de petite fille -je ne savais pas que Madame Godfrey avait une fille- pleine de poupées effrayantes et des lumières qui buguent... des rires d'enfants et... j'ai vu trop de films de fantômes pour être rationnel là... » Lâcha-t-il blasé tout en allant vers la porte pour s'acharner sur la poignée, mais rien à faire. Ça ne voulait pas bouger.

« Il va falloir fouiller la pièce je crois... » Reprit-il après s'être tué les mains sur la poignée. Pour le coup, il avait à peu près zéro pourcent de courage, il aurait même plutôt envie de se mettre en position fœtale devant la porte en attendant qu'on vienne ouvrir. Mais bon, il s'était déjà assez ridiculiser comme ça en s'attaquant à la poignée de la porte comme un chaton devant une porte fermée. Enfin, il attendait quand même que la brune fasse le premier pas pour la suivre... Et oui, zéro pourcent de courage pour le coup. Il aurait surement été plus confiant perdu dans les bois avec des wendigos que dans cette pièce tout droit sorti d'un film d'horreur.

Pas de fille hein ? Merci, c'est encore plus rassurant. Quelle folle aurait une chambre pareille sans avoir de fille. L'explication de la nièce ne rassure pas vraiment le brun. Finalement, la jeune femme se déplace jusqu'à l'autre bout de la pièce, Felix l'observe elle, puis les poupées, elles ne bougent pas. Tant mieux. À la proposition de l'inconnue, il hausse les épaules, de toute façon, ils n'ont pas de meilleur plan. « Pourquoi pas... » Répondit-il en avançant dans sa direction avant de se stopper à quelques pas d'elle : les lumières se remettent à vaciller et s'éteignent une seconde avant de se rallumer. Les poupées se sont retournées vers eux. Certaines regardent dans la direction de la jeune femme et d'autres dans la direction du professeur.

« Si seulement c'était juste un cauchemar... faut vraiment qu'on sorte. » Lâcha-t-il d'une voix tremblante et pas très virile. Ouais ben, en même temps, même un grand ténébreux d'un mètre quatre-vingt-dix serait paniqué, non ? Il hâte finalement le pas jusqu'à la brune pour être sûr d'arriver à son niveau avant que les lumières ne jouent encore avec eux. « Okay donc, avec quoi on va casser ça... c'est quand même solide ce genre de trucs pour survivre à des enfants... » Felix n'avait rien contre les gosses, mais il ne pouvait pas être père, il voyait ces trucs-là comme des machines de destruction massives, des parasites à la sexualité, un gouffre financier et encore plus d'autre inconvénient. Enfin, il bascula l'objet pour qu'il soit plus stable lorsqu'ils allaient s'acharner dessus. Il pose son pied dessus, le bois craque, mais ne se casse pas. « Je vais vraiment finir par avoir des tonnes de complexe... » Soulé, il lève le regard vers la brune. « A deux, on pourra peut-être y arriver... »

Même a deux ils n'étaient pas fichus de casser ce berceau… soit ils étaient ultra mous, soit l'objet étaient particulièrement solide. Mais en attendant, ils étaient toujours au point mort… C'était à se demander s'ils allaient un jour sortir d'ici… Rien n'était moins sûr, Felix s'attendait à ce que les poupées se jettent sur eux d'une minute à l'autre pour les trucider… Il n'aurait jamais dû regarder Annabelle, Chucky ou Dolly… trop de traumatismes… Et là, il ne pouvait même pas se cacher contre son ex. Enfin bref, devant l'échec de leur tentative pour casser le berceau, la brune proposa de s'en servir comme bélier… ils étaient foutus de casser un bras vu comme ils étaient doués… Enfin à défaut d'avoir une meilleure idée… « Allons-y alors. » Il se pencha pour soulever l'objet (qui pensait une tonne au moins) aidé de la brune.

Hélas, même avec tous leurs efforts, il n'avait rien à faire… Le pire, ce fut le rire de petite fille qui les nargua à nouveau. C'était définitif, jamais il ne voudrait d'enfant… Ce rire allait le hanter toute sa vie… Bon… ils allaient devoir fouiller la pièce… Peut-être que la clé se trouvait quelque part… C'était beau d'espérer… « Je crois… qu'on est condamné à fouiner… ça irait plus vite en se séparant, mais honnêtement, j'ai pas trop envie de me faire éventrer par une poupée parce que j'ai baissé ma garde… » Il y avait plus rassurant comme idée, mais là, le brun était moralement au fond du trou. « On commence par l'armoire ? » Proposa-t-il pas sûr de lui… En même temps, c'était de mieux de commencer par ça que par les poupées, non ? Il se rapprocha doucement du grand meuble qui grinça fortement lorsqu'il ouvrit la porte de droite… il y avait quatre portes sur cette armoire massive, une double porte au milieu (donc deux), une à droite et une à gauche… « Pitié, faites que ça nous emmène à Narnia… »

Bon, elle était d'accord pour qu'ils restent ensemble. Il devait passer pour une sacrée couille molle, mais franchement, tant qu'il restait en vie, il s'en fichait pas mal de sa virilité… si c'était pour se faire égorger par Chucky, non merci putain ! En plus, Felix n'avait rien du grand brun ténébreux musclé et rassurant, alors il préférait ne pas jouer les héros. Oui, il préférait être une tafiole vivante qu'un héros mort. La brune proposa qu'ils se munissent d'une arme… si elle en avait une ce n'était pas de refus, mais franchement, si elle en avait eu une, elle n'aurait pas pu la sortir plus tôt ? Il la vit attraper un vase et le vider… Felix haussa un sourcil, mais bon, c'était mieux que rien… Même si, vue de l'extérieur, ils devaient parfaitement être ridicules. Le professeur vêtu en militaire prit une grande inspiration, il ne voulait pas se faire sauter dessus par une poupée mutante, mais il fallait bien ouvrir. Chose qu'il fit en se dépêchant de reculer, mais lâcha un petit cri alors qu'un truc tombait devant lui. C'était juste un linge. Plus de peur que de mal, il avait crié par réflexe… Quelle classe ! Ou pas.

Hors jeu :

La porte de l'armoire ouverte, une fumée s'en échappe, vous pouvez apercevoir le bâton d'encens artisanal qui en est la source, mais cette fumée vous fait suffoquer. Il faut que vous trouviez un moyen de faire de l'air, mais maintenant, les lumières vacillent en continue et les rires sont omniprésents, venant de tous les coins. Si vous avez des notions en chamanisme ou en science, vous pouvez comprendre que ces encens sont hallucinogènes. Les poupées, les rires, les lumières, tout est dû à cette fumée inodore qui traînait déjà légèrement dans la pièce lorsque vous êtes arrivé, maintenant qu'elle est libérée et encore plus diffuse, vos hallucinations n'en sont que plus puissantes…

La brune explosa le vase sur le linge. Au moins, elle était efficace… Ils faisaient une belle brochette de boulets tous les deux. Il secoua négativement la tête lorsque qu'elle ne demanda aucun commentaire. Il était mal placé pour en faire de toute façon. Il n'aurait pas mieux réagit qu'elle si c'était lui qui avait eu le vase. La fumée s'échappa de l'armoire… C'était un truc de chaman. Enfin, Felix ne connaissait pas les détails, mais il y avait de forte de chance que ça altère leur sens. Il avait très vaguement entendu parler de ce genre de drogue ou pratique, son domaine à lui, c'était surtout la relation avec les animaux. Il s'en sortait avec les rêves prémonitoires et les enchantements de protection, mais pas comme avec les bêtes. Talent qui, ici, ne servait absolument à rien. Son esprit lui jouait des tours, il en tendait les rires, voyait les lumières vaciller, se focalisait sur le regard des poupées. Un bad trip. Le genre bien glauque. Il fallait qu'ils respirent autre chose que cette fumée.

Il attrapa doucement le bras de la jeune femme. « Aide-moi à ouvrir ou casser la fenêtre… même si les volets sont fermés, ça fera de l'air. » Lâcha-t-il en criant pour s'entendre par-dessus les rires qui raisonnaient. Ils devaient absolument trouver un truc pour casser le verre, mais avec leur force respective, ce n'était pas gagné d'avance. « La table ! On devrait pouvoir la soulever ! » Mais autour de la table, il y avait des poupées, disposée comme si elles prenaient le thé… et les poupées les regardaient… Le brun déglutit et toussa à cause de la fumée… Il voulait vraiment sortir de là… Il attrapa un livre. « Je… je vais dégager les poupées qui sont de notre côté et tu tires la table, okay ? » Il ne le sentait pas, mais il devait agir pour faire cesser ce bordel dans sa tête. Un coup de livre violent sur les poupées qui tombèrent au sol, il restait sur ses gardes, s'attendant à ce qu'elles se jettent sur lui… ou pas.

Spoiler:

La table était maintenant tirée. La brune demanda à Felix de l’aider à la soulever. Difficile de se concentrer sur ce qu’elle disait en entendant le bruit des rires dans sa tête… C’était faux. Ça se devait de l’être. Mais ça semblait tellement vrai. Il lâcha donc le livre et attrapa la table. Elle était moins lourde que le berceau. C’était déjà ça. Ou alors était-ce l’adrénaline qui lui donnait cette impression ? Bon ce n’était pas le moment de se poser des questions de toute façon. Ils devaient agir et vite avant de finir complètement maboule… Ce qui était déjà le cas. Entre les coupures d’électricités, les poupées qui les regardaient et les rires incessants, Felix était à deux doigts d’avoir envie de pleurer en position fœtale sous un bureau, mais il devait sortir de là. Il n’avait pas envie de finir à l’hôpital psychiatrique, traumatisé par des poupées jusqu’à la fin de sa triste existence. « Okay, à trois, on soulève et on donne un bon coup dans la fenêtre. » Proposa-t-il sans vraiment laisser le choix à la brunette. Ils n’avaient pas vraiment le temps de réfléchir de toute façon, c’était la seule solution qu’ils avaient pour le moment. « Un, deux, trois ». La table cogna fortement dans la fenêtre.

Hors jeu: