Littlewolf - Hélène - 22 ans

ft. Emilia Clarke - scénario de James Holloway.

fréquence de connexion : 5/7j. pays : France. avis sur le forum : Le design est merveilleux, le contexte parfait. Comment ne pas craquer ! avez vous des suggestions : Suggestion du chef. Ouais j'ai faim    comment l'avez vous connu : Bazzart, je le zieute depuis l'ouverture. J'avais déjà un personnage tout fait en tête mais le scénario est un réel coup de coeur ! dernier mot : Il faut que j'aille dormir, y'en a qui bosse demain   .

Ses joues prenaient des teintes candides au contact incessant du froid. Petite fille emmitouflée dans un manteau hautes coutures et une écharpe aux parfums de cerise. Dix années où’elle effleurée le sol de Chicago, enfant du pays qui naissait d’honnêtes citoyens. Du moins, avant ce drame qui se déroulait sous ses yeux sans qu’elle n’en comprenne le réel sens. Aria, elle passait les portes sécurisées de la prison sécurisée. Son coeur manquait de percer sa cage thoracique. Sa mère lui tenait fermement la main, cachant ses larmes derrière une fierté sans pareil. Elles se dirigeaient doucement vers la salle de visite. La gamine examinait chaque pièce, tentant de créer un nouveau souvenir. Elle le savait même si la mort restait une chose abstraite dans son esprit encore innocent. Voilà sept mois qu’elles rendaient visite à ce père trop absent. Elle l’aimait, d’un amour inconditionnel et sans bornes. Aria, elle lui donnerait sa vie si elle le pouvait. L’expression semblait faible au vu des circonstances. Après de nombreux contrôles, les deux femmes retrouvaient le père Winslow dans une pièce vide. Vide de meubles, vide de couleurs mais surtout vide de sens et de vie. La gosse, elle lisait la crainte dans les yeux de celui qui possédait tout son amour. Ses lèvres se pinçaient machinalement tandis que sa mère s’effondrait dans les bras de son âme soeur. Elle ne retenait plus ses larmes, cette tristesse qui ne s’effacerait jamais. Aria, elle contemplait le spectacle avec un sourire en coin affiché sur son minois encore rougeâtre. Après quelques secondes, elle rejoignait sa seule famille pour une étreinte bien plus lacérant que les précédentes. Déchirement non dissimulé d’un dernier au revoir au goût amer. Elle s’en souvenait comme si cela était hier. « Prends soin d’Aria et fais connaitre mon nom, mon amour. Je suis innocent et je vais rejoindre un dieu qui connaît la justice des actes. Pleure moi, délivres toi mais surtout, n’oublie jamais que je t’attends là-haut. Je veux être le seul amour de ta vie. » Sa mère, elle s’écroulait au sol. Il l’emprisonnait dans une existence solitaire, lui implorant de ne pas refaire sa vie. Homme égoïste qui ne ferait que décevoir ses deux interlocutrices plus tard. Il passait une main musclée dans les cheveux de sa fille unique, décoiffant ses cheveux bruns une dernière fois. Un baiser déposé sur sa joue, il s’abaissait pour échanger ses derniers mots avec sa progéniture. « Tu apprendras que tout le monde part un jour. Ne sois pas de ses femmes qui croient au prince. Tu dois te battre seule, aucun homme ne mérite ton beau sourire. » Il se relevait, avant d’accorder une dernière étreinte à la mère. L’homme passait la porte sombre qui le menait à la mort. Il ne serait qu’une âme gérante, un innocent justicier qui connaissait le sort des criminels. Aria, elle ne pleurait pas, incapable de comprendre qu’elle ne rêverait plus son géniteur. Le coeur lourd, l’esprit ailleurs, les deux femmes quittaient la prison pour ne jamais faire marche arrière. Elles n’assisteront pas à l’exécution. Une injection, une piqûre qui laisserait le dernier souffle d’un menteur aux mots envoutants. La gamine, elle serait hantée par ses derniers adieux jusqu’à ce que la vérité lui éclate au visage.


Chrysalide qui laissait place à un papillon aux mille couleurs, douceur sucrée qui portait un prénom. Aria. Après la mort de son paternel, la vie reprenait malgré l’absence qui se faisait de plus en plus oppressante. Elle intégrait l’université, étudiant les sciences criminelles pour se dirigeaient plus tard vers un poste de police. La jeune femme se passionnait pour les polars mais surtout, elle commençait doucement des enquêtes légères. Jusqu’à ce jour, jusqu’à ce que les paroles de son père lui revenaient en pleine face. La brune, elle s’armait de multiples dossiers récupérés après quelques diners avec un agent des plus naïfs. Elle tenait une dure vérité entre les mains mais elle ne le savait pas encore. Un mois puis deux, les yeux rougeâtres par le manque de sommeil et son corps squelettique, affaiblis par l’acharnement qu’elle mettait dans cette enquête. Aria, elle réunissait les preuves ainsi que des témoignages qui manquaient à ce dossier. Elle déterrait le passé, ce père décédé qui partait avec ses multiples secrets. Pourtant, les mystères commençaient à devenir vérité. Devant ses yeux, la gamine voyait enfin une preuve concrète. Une photo prise de son père appuyant sur la gâchette, mettant fin à une vie sans aucun scrupule. Cliché qui lui arrivait sous enveloppe anonyme. Ses mains tremblaient tandis que la feuille glacée atterrissait sur le sol. Dans l’esprit de la brune, le contact avec le parquet provoquait un bruit sourd. Une explosion ou simplement le bruit du canon que son père enclenchait. La vérité, elle écorchait son âme, bouleversait toutes ses idées. Les larmes perlaient ses joues, balayant la joie de rendre justice à ce menteur. Elle s’effondrait, restant recroquevillée sur elle-même pendant plusieurs heures tandis que sa playlist tournait en boucle. Sa mère passait la porte, tombant nez à nez avec le cliché. Elle comprenait, courant vers sa fille qui restait totalement léthargique. Aria sentait son corps se faire secouer mais la douleur qui rongeait ses organes se voulait bien plus fort. C’était la haine qui venait la cueillir. Sentiment sournois qui frappait de plein fouet dans la vie d’une étudiante qui ne demandait rien à personne. La brune perdait le sens du temps, le sens de sa vie à vrai dire. Il lui fallait des mois pour s’en remettre, pour accepter l’idée que son paternel ne soit qu’un tissu de mensonges. Elle ne se rendait plus sur cette tombe qui lui donnait des nausées, elle ne pleurait plus sa mort mais bien les mots qu’il aurait dû dire. Aria, elle ne ressemblait à rien avant qu’il n’arrive dans sa vie. Logan. Entrant comme une fleur, connaissant l’histoire de son père sur le bout des doigts. Elle ne pouvait que l’aimer, celui qui comprenait ses peines et ses travers. Trente-neuf jours, elle s’en souviendrait certainement toute sa vie. C’était le temps qu’il lui fallait pour comprendre que cet homme ne lui voulait que du mal. Auteur de la lettre qui délivrait le clicher, fils de l’homme qui perdait la vie. Il se jouait d’elle, la montant au sommet avant de la pousser dans la brume. Aria, elle se laissait tomber volontiers. Il la brisait un peu plus. Après cette amourette digne de Shakespeare, la brune décidait qu’elle renierait l’amour. Qu’elle éviterait l’attachement car comme le disait son père, tout le monde partait un jour. Pour occuper son temps et en découvrant son talent de détective, elle se noyait dans le travail en parallèle de ses études qu’elle menait à terme avec brio. Aria, elle trouvait sa voix grâce à l’enquête qui détruisait sa vie.



Il se trouvait là, impassible alors qu’il posait ses pensées en noircissant des lignes par ses mots assassins. James. Elle ne pouvait oublier ce visage. Chicago, quelques mois avant qu’elle arrive à Blackwood. Pendant des jours, elle s’amusait à le contempler avant de finalement lui commander un café. « le beau gosse écrivain. » « le magicien des mots » ou encore « l’écorché vif » comme elle aimait l’appeler avec son amie qui l’accompagnait au café. La jeune femme, elle quittait finalement cette timidité pour l’aborder avec la boisson offerte. Un sourire niais accroché aux lèvres, un regard passionné sur les écrits de son interlocuteur. Aria, elle ressemblait à l’adolescente qu’elle n’avait jamais vraiment été. Ses doigts glissaient sur le bord de sa tasse tandis qu’ils échangeaient leurs premiers mots. Intérieurement, elle se jurait de ne pas s’attacher. De ne pas faire de cet homme, l’exemption qui confirmait la règle. Son rire qui illuminait le café, sa voix douce qui atteignait l’homme et semblait l’envouter. La brune venait de l’inviter à entrer dans sa vie, dans son cauchemar sans même le vouloir. Des verres d’alcool suivaient tandis que l’obscurité s’abattait sur Chicago. Pour eux, le temps cessait à la seconde où ils se retrouvaient autour d’une table alors qu’ils se voyaient depuis deux mois. Premier whisky, les langues qui se déliaient avant que James ne montre son incompatibilité avec l’alcool. Aria, elle le raccompagnait chez lui en taxi, riant de son état lamentable. Puis un baiser, fougueux et sauvage. À la hauteur de ce qu’elle attendait d’un homme. Une nuit à s’entremêler, une vie qu’elle commençait à voir à deux. Dix mois qui s’écoulaient dans un bonheur non dissimulé. Ils vivaient ensemble, ils respiraient l’un pour l’autre. Pourtant, il y a bien des moments où la brune sentait son bien-aimé ailleurs. Distant. Rattachée à une chose qu’elle ne serait pas égalée. Elle en devenait jalouse, de ne pas être l’objet de toutes ses pensées. Puis un jour, alors qu’elle rentrait d’une affaire douloureuse, la trentenaire découvrait son studio vide. Les affaires de James envolées, son parfum encore bien trop présent dans la pièce. Il s’évaporait en pleine nature sans laisser un mot, sans penser un instant que c’était le coeur d’une femme qu’il piétinait. Aria, elle retenait ses larmes pour faire bonne figure. Des jours entiers à ressasser les derniers moments partagés en cherchant ce qui avait causé cette rupture mais rien ne laissaient penser qu’il allait la quitter. La jeune femme, elle sombrait. Se laisser emporter par un sentiment qui la hantait. La haine, elle se lisait encore dans ses yeux luisant de noirceur.


Son histoire se voulait teintée de noirceur, laissant une femme blessée arrivée dans la ville de Blackwood. Dans ce paysage qui ne ressemblait pas du tout au sien. Elle abandonnait tout à Chicago, ses amies mais aussi son cabinet. Elle voulait connaitre la vérité, une fois de plus. Aria, elle se préparait psychologiquement à découvrir la partie cachée de l’iceberg. Ses premières investigations la rendaient dingue, incapable de croire aux légendes urbaines. Elle se centrait sur les familles récurrentes mais surtout sur celle de James, des nuits d’insomnie mais surtout d’angoisse. Elle le voyait, cet homme qui ne ressemblait plus à celui qu’elle aimait. Dans cet univers, James semblait tout autre. Indisponible et préoccupé, la rejetant par tous les moyens. C’était mal connaitre la brune qui ne lâcherait pas l’affaire. Bien sûr, elle l’aimait mais ce que la détective appréciait le plus, c’était le mystère qui l’entourait. Aria, elle s’engouffrait dans une enquête qui allait bouleverser son univers une fois de plus.