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 disgusting attraction {rowley

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Friedrich Shelley
Friedrich Shelley
— MEMBRE ≡ The lonely wolf —
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MessageSujet: disgusting attraction {rowley   disgusting attraction {rowley Icon_minitimeSam 14 Nov - 15:24

disgusting attraction
with rowley s.
Il ne compte plus les jours, ni même les heures. Il ne les a jamais véritablement calculé depuis son arrivé. Pourtant, cela doit bien faire un an. Une année où rien ne semble avoir changée à ses yeux, si ce n'est la passionnante découverte de ces histoires effrayant certains habitants. Une année où aucune preuve visuelle de quelconque horrible créature ne s'était affirmée à lui. Il aurait pu cesser d'y croire, se persuader que tout était plus ou moins logique. Il aurait pu, oui. Mais, sans doutes guidé par son amour pour l'horreur en fantasy, il n'avait pas baissé les bras. Probablement l'espoir d'être tel le personnage principal dans des romans ou nouvelles qu'il prenait le temps de lire avec plaisir. Il ne s'en est pas rendu compte, bien sûr. C'est juste plus fort que lui, incontrôlable. Il y avait toujours au fond de son esprit qui y réfléchissait, qui y pensait mécaniquement. Le moindre bruit, le moindre mouvement. Ces légendes régissaient désormais sa vie; un an bientôt que ce que certains nommeraient « enfer » avait commencé pour lui qui ne mettait aucun mot sur cette étrange situation.

Le briquet retrouve sa place, dans la poche de sa veste, et ses doigts peuvent enfin tenir le tube afin de faire sortir la fumée en retirant la cigarette d'entre ses lèvres. Plaisante addiction qui le calme, l’apaise. Il la respire un nouveau coup, puis un autre. En même temps, il plisse les yeux afin d'apercevoir difficilement le paysage qui s'offre à lui. Tout est flou, ce ne sont que des tâches de couleurs qui se présentent à son regard. Il devrait être logique, porter ses lunettes afin d'y voir plus clair. Il s'y refuse, pourtant, il les a toujours esquivé après tout. C'est un supplice que de ne pas les porter, à toujours devoirs faire attention à ce qu'il perçoit. Il tire un nouveau coup sur la nicotine. Les a-t-il déjà porté ne serait-ce qu'une seule fois en dehors de chez lui ? La fumée s'échappe de ses lèvres. Non, il ne croit pas. Il écrase la cigarette contre le mur à côté de lui, puis la jeter au hasard, sans prêter attention. Ses mains se frottent en elles; l'horrible sensation de froid mordant présente. Il a encore un peu de temps, mais il se décide à rentrer quand même dans l'établissement. La lumière des néons lui fait toujours mal, le temps que ses yeux s'habituent à la teinte très blanche de ceux-ci.

Ses doigts viennent frotter la zone entre ses yeux, comme si cela allait changer quelque chose. Rien n'y fait, juste le temps peut aider. Un soupire échappe de ses lèvres; sa marche continue. Il aperçoit quelques ombres qui bougent, celles qui trouvent un visage une fois qu'elles se rapprochent de lui. Il a l'habitude. Parfois, il a bien du mal à discerner deux élèves, savoir qui est l'un, qui est l'autre. Alors, il fait comme s'il savait, et dis juste un « toi, au fond » ou autres. Pas de nom, ni de prénom, juste une désignation. Avec les enseignants, c'est tout de suite plus simple. Il a l'habitude de les voir, de leur parler. Il arrive à s'y repérer. Une des ombres inconnues le frôle, son regard la suit instinctivement. Il marche toujours, pourtant, alors que ses yeux tentent de discerner sans intérêt son identité.
& vient le choque.

C'est tout son côté gauche qui rentre en contact. C'est tout son esprit qui en est surprise. Il se retourne immédiatement, par réflexe, alors que ses lèvres laissent échapper un merde. Ses yeux se froncent automatiquement et il arrive à reconnaître la nature de la surface qu'il vient de rencontrer. Rowley Skelton. Il a presque envie de lui faire un reproche, de lui faire comprendre qu'il aurait pu regarder où il allait. Il se retient, néanmoins, car lui ne l'a pas fait. Ses yeux sont toujours plissés, mais le doute sur l'identité n'est plus à prouver. La peau si pâle est presque aussi blanche que ces fichus néons, mais elle ne brille pas. Encore heureux d'ailleurs; ce n'est pas une lampe. Vous pourriez vous excuser, Skelton. Les mots lui ont quand même échapper, au fond. Il y a cette sonorité un peu piquante dans le timbre de sa voix, celle qu'il ne contrôle pas. Il n'y a même pas le prénom de prononcer, distance professionnelle  mise en place à travers l'utilisation du nom de famille. Pas de monsieur, non plus. Tu ne sais même pas pourquoi tu sembles être si froid. Il a son regard fixé sur le visage dont il remarque petit à petit les détails grâce à la proximité. La proximité. Un nouveau merde qui ne lui écorche pas la bouche. Il bouge enfin, plutôt que de rester en contact. Il décide de faire comme si de rien n'était, malgré ce juron. Alors, il se tient droit et met ses mains dans les poches de sa veste. Sensation de vide. Ses doigts bougent. Rien. L'expression jamais deux sans trois prend tout sens ici, quand le troisième merde échappe de sa bouche alors qu'il se met à regarder le sol à la rechercher de son briquet qui a dû glisser avec le choc. Il n'arrive pas à discerner le beige de l'objet à celui du sol.
Il était persuadé qu'il aurait dû en prendre un rouge.
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Rowley Skelton
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MessageSujet: Re: disgusting attraction {rowley   disgusting attraction {rowley Icon_minitimeSam 14 Nov - 16:46

disgusting attraction
with friedrich shelley.
Rowley a cette habitude de roder dans les couloirs. Il aime jouer les voyeurs, observer les élèves, écouter leurs problèmes d’adolescent, rire de leur dérision. Ils ne réagissent plus à son passage. Il est devenu transparent, son gobelet en plastique lui brûlant les doigts alors qu’il sirote l’ignoble breuvage. La boisson n’est pas particulièrement chaude, mais l’infection rend tout corps tiède aussi ardent qu’une poignée de braise. Pourtant, il préfère la sensation de brûlure à l’infâme goût du café froid. Alors il se contente d’avaler le liquide, ne le laissant pas traîner sur sa langue avant qu’il ne coule jusqu’à son estomac. Les cauchemars l’épuisent et la caféine est tout ce qui le fait tenir. Il ne peut pas se permettre de paraître fatigué devant ses élèves. Même si la plupart ne prêtent pas attention à ses cours, il a la sensation d’éduquer une bande de vautours : Un moment de faiblesse et ils en profiteraient pour instaurer l’anarchie dans la classe. Rowley n’était pas d’humeur à réprimander les bavards, alors il espérait éviter ceci à tout prix aujourd’hui.

Un coup d’œil sur sa montre et il grimace. Son prochain cours débute dans trente minutes, et même s’il aime écouter les conversations futiles des enfants gâtés peuplant les couloirs de l’établissement, la voix inhumainement aiguë de l’adolescente marchant derrière lui avec son groupe de dindes de compagnie commence à l’insupporter. Il tourne à la prochaine intersection de couloirs, jetant un œil derrière lui pour s’assurer que la jeune élève ne le suit pas. Fort heureusement, elle continue à l’opposé et il ne peut pas s’empêcher de soupirer. Son soulagement est de courte de durée puisque quelques secondes après, il sent un corps s’écraser contre le sien et voit sa tasse de café vide s’écraser par terre. Il lui faut une bonne minute pour se rendre compte que la figure frêle appuyée contre son torse n’appartient pas à un élève, mais à un professeur. Et quel professeur. Le seul qu’il pouvait difficilement supporter. Friedrich Shelley est ce qu’on pourrait qualifier de « petit con ». Un air savant et des mots cinglants ; l’incarnation même du cynisme littéraire. Et Dieu seul sait à quel point Rowley hait la littérature.
Le reproche ne tarde pas à arriver ; Shelley exige des excuses, et cela fait s’étirer les lèvres de Rowley. Tu aimerais, pense-t-il avec arrogance.  Au lieu de cela, il se garde de répondre quoi que ce soit, se contentant de sourire encore plus. Ses yeux bleus rencontrent ceux du plus jeune, et leur proximité est loin de le rendre indifférent. Le nouveau juron qui s’échappe de la bouche de Friedrich – quel genre de parents appelleraient leur fils Friedrich, sérieusement ? – l’amuse plus que ne l’embarrasse. Parce que Rowley reste un charmeur, et qu’il s’est découvert une passion pour le regard fuyant de son collègue. Il reste un enfoiré, mais Rowley ne peut pas nier apprécier la vue de la silhouette fine – presque trop – du professeur Shelley. L’homme est étonnement mince, et son visage presque adolescent lui donne l’air d’être tout fraîchement diplômé. L’idée de pouvoir manipuler le corps gracile collé à lui à sa guise lui traverse rapidement l’esprit et il se surprend à penser que soumettre l’insolent instituteur pourrait être facile. Peut-être que ça lui ferait se la fermer, pour une fois. Ne plus l’entendre geindre apaiserait toutes les personnes présentes, élèves comme professeurs.

Un mouvement au coin de l’œil attire son attention et un petit clic se fait entendre quand le briquet tombe au sol. Il ne fait pourtant aucun geste pour le ramasser, observant avec étonnement Shelley galérer à retrouver l’objet pourtant sous ses yeux. Un haussement de sourcil montre son amusement face à la situation. Il savait que Friedrich était un gros fumeur – ce n’est pas la première fois qu’il le surprend derrière le bâtiment, une clope au bec – mais il ignorait qu’en plus de cela, ce dernier était totalement bigleux. Dans un soupir exagéré, il se baisse pour ramasser l’objet, le montrant à l’autre avec un air suffisant.

« On a oublié ses lentilles, Shelley ? Que vont penser vos élèves s’ils découvrent que leur professeur préféré ne peut même pas discerner les lettres de vulgaires gribouillis ? »

Il sourit, moqueur, le briquet toujours logé au creux de sa main. Il l’allume, fixe la flamme avec une intensité morbide, ignorant la chaleur qui commence à lui ronger le pouce. La sonnerie signalant le début des cours le tire de sa contemplation et il garde l’objet hors de portée du plus jeune. Bien vite, les couloirs sont désertés et seuls sont présents quelques retardataires qui se précipitent vers les portes fermées. Sa classe fait partie des quelques chanceux à commencer à partir de la première demi-heure ; ils doivent encore profiter des quelques rayons de soleil près de l’entrée. Toujours ravi de narguer son jeune collègue, il lui présente le briquet, le tenant assez haut pour l’empêcher de l’attraper mais suffisamment près pour lui permettre de distinguer la chose.

« Très mauvaise habitude. » Marmonne-t-il, plus à lui-même qu’à l’autre professeur. Il hésite franchement à lui réclamer une cigarette en échange pour le retour de son briquet. Mais il se ravise en se disant que le Whisky qu’il a versé dans son café avant de venir ici est assez d’une addiction.

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MessageSujet: Re: disgusting attraction {rowley   disgusting attraction {rowley Icon_minitimeSam 14 Nov - 17:46

disgusting attraction
with rowley s.
Alors que son regarde essaie encore de retrouver son bien, il aperçoit l'autre se baisser afin de ramasser quelque chose. Bien sûr, il comprend. Il n'est pas bête après tout. Il y a presque une pointe de remerciement au fond de lui, avant de se rappeler qu'il s'agit ici de Rowley et non de quelqu'un d'autre. Soit l'une des personnes qu'il hait le plus, et ce sans raison. Le genre de ceux qu'il a tendance à ignorer afin de vivre dans le meilleur des mondes possible, mais qui l'est hélas difficilement. Ce sont les parfaits opposés, aussi, aussi bien physiquement que mentalement. Il y a même ce blocage dans l'esprit du brun, blocage qui l'empêche d'avoir une once d'amitié envers l'autre. C'est impensable à ses yeux, si ce n'est impossible. Oui, la pointe de remerciement qu'il avait au cœur a donc bien vite disparu, laissant place à sa main tendu vers l'autre afin qu'il y dépose son briquet.
Mais rien ne vient.

Rien ne vient si ce n'est les mots. Il pince ses lèvres alors que ce qu'il considère être une « enflure » continue de parler, si ce n'est se moquer ouvertement de sa situation visuelle. Il lit même dans ses paroles une menace; comme s'il était prêt à annoncer à tout l'établissement qu'il voit moins bien qu'une taupe. C'est puéril. Friedrich voit ça ainsi, une réaction enfantine. Certes, lors des premiers instants où cette phrase était sortie, il avait eu peur d'avoir déjà été vu avec ses fichues lunettes, mais le terme lentille lui faisait bien comprendre que Rowley avait juste compris de lui-même. Comme quoi, il pouvait comprendre quelque chose.  

La main toujours tendu vers le plus vieux, il attend, silencieux. Il voit la flamme sortir et dit d'une manière presque solennel. N'usez pas tout le gaz, voulez-vous. Il n'a pas envie d'en racheter un alors qu'il n'a celui-ci que depuis une semaine. Mais le problème n'est plus, car la sonnerie retentit au même moment où la teinte orange disparaît comme elle est venue; instantanément. Les ombres autour de lui semblent toutes se diriger en cours. Il avait prévu d'en faire autant, lui aussi, afin de préparer la salle, l'analyse et vérifier qu'il n'avait rien oublié pour l'heure d'après. Visiblement, son plan est retardé. Il plie ses doigts et les rouvre rapidement, afin de faire comprendre qu'il est pressé. Qu'il n'a pas le temps de s'amuser. Que lui est occupé.

La dernière porte est enfin claqué, c'est comme une libération qu'il y vit. Il peut enfin répondre à son stupide commentaire que n'importe qui aurait pu entendre. Et de quelles lunettes parlez-vous ? Je ne vois absolument pas ce à quoi vous faites référence. Il ne retient pas un sourire sur son visage. De toute façon, il sait que le blond a compris, il veut juste lui faire comprendre qu'il n'est pas question de cela ici. Mais il se trompe dans les mots, lunettes n'est pas lentilles. Il ne s'en rend même pas compte; l'habitude de ne jamais user de ces dernières, probablement. Il continue sur sa lancée. Hors de question de s'arrêter à cette simple réponse. Il est certain que vous n'avez pas le problème d'être aimé par vos élèves, Skelton. Au même moment, il voit le conteneur de gaz se faire pendre au dessus de lui, tenu entre les doigts de son camarade. Skelton ne pense t-il quand même pas qu'il va se mettre sur la pointe des pieds pour le récupérer ? Cela a le don d'énerver le brun qui perçoit presque clairement son briquet juste au-dessus de lui. Briquet qu'on lui présente comme de l'herbe à chat, s'il était un chat.  Par vieux gribouillis, vous parlez bien de vos horribles chiffres, n'est-ce pas ? Il a ce ton presque innocent, ou trop faux pour être sincère. Celui qui montre qu'il se moque de lui, qu'il n'en a que faire. Celui qui se traduirait presque par son envie de lui cracher au visage, aussi. Mais ce n'est pas son genre.

Le son de quelque chose marmonné lui arrive rapidement à l'oreille; il n'entend pas ce qui a été dit et s'en fiche un peu. Il ne va pas s'amuser à décrypter le langage de cet homme, pour le peu qu'il lui ai récité le théorème de Pythagore. Théorème dont il ne se souvient même plus d'ailleurs. Rien ne semble bouger, il n'a toujours pas récupéré ce qui lui appartient. Il ne l'a pas dit clairement; ce n'est pas ce qui changerait grands choses. Mais il claque la langue contre son palet alors qu'il formule plus ou moins une demande explicite, en profitant pour lever la main devant lui afin d'insister, appuyant sa demande. Vous savez, je ne m'amuserais pas à tenter de l'attraper. Alors rendez-le moi, Skelton. Même pas de politesse. Non, pas avec lui.

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Rowley Skelton
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MessageSujet: Re: disgusting attraction {rowley   disgusting attraction {rowley Icon_minitimeSam 14 Nov - 18:41

disgusting attraction
with friedrich shelley.
La première chose qui vient à l’esprit de Rowley en observant la réaction de Shelley c’est que ce dernier est ridiculement prévisible. Froidement agacé, jetant quelques regards mauvais en sa direction et tendant la main comme si tout lui était dû. Rowley aurait presque envie de rire – Non, à vrai dire il avait envie de rire. De se moquer du plus jeune, railler son regard incertain et ses yeux plissés, signe de sa mauvaise vision. Mais il n’en fit rien. Lui-même portait ses lunettes autour de son cou, les branches reliées par un cordon noir. Mais c’était différent : ses yeux se portaient merveilleusement bien. C’était juste sa stupide infection qui rendait sa vue difficile. Ne pas pouvoir se repérer lors de ses « crises » le terrifiait. Il suffisait que rien ne bouge autour de lui pour se sentir enfermé dans le néant, le cœur au bord des lèvres. Fort heureusement, cela ne durait jamais très longtemps. ‘Et de quelles lunettes parlez-vous ? Je ne vois absolument pas ce à quoi vous faites référence.’ Le garçon parlait si bien, maniant les mots comme s’il sortait tout droit d’un roman du siècle dernier. Rowley trouvait que ça lui donnait un air Alien, comme détaché de cette époque. Il n’aimait pas vraiment ça. L’étrange et l’inconnu.

« C’est justement ce de quoi je parle. Vous ne ‘voyez pas’. » Répliqua t-il avec un sourire.

Comme pour narguer l’autre, il ralluma le briquet, laissant la flamme danser sur ses doigts. En y pensant, Shelley avec des lunettes ne devait pas constituer une mauvaise vue. En plus d’appuyer sur son air de rat de bibliothèque, peut-être que cela dissimulerait la malice insolente qui lui tapait tant sur le système. L’attaque verbale du professeur de littérature le fit se figer, et un sourire furtif vint décorer ses lèvres. Touché. Malgré ses quelques années en moins, le petit avait une sacrée langue de vipère. Il devait en avoir usé sur beaucoup ; quand le physique n’était pas là, la seule arme restait les mots. Une arme dont Rowley n’était pas particulièrement friand. Il préférait sentir un poing s’écraser sur sa mâchoire. Les mots étaient le refuge des lâches.

« Si mes élèves m’appréciaient, je ferais un piètre professeur de maths. Je préfère vous laisser l’amour de ces monstres hormonaux, je me contenterai des messes basses dans les couloirs. »

Il avait bien entendu quelques insultes envers Shelley lors de ses habituelles errances lycéennes, mais il savait que l’homme était un bon professeur en général. Lui en revanche, il sentait toujours les regards noirs des élèves lui poignarder le dos. La principale raison étant sans doute sa notation impitoyable et sa tendance jubilatoire face à l’échec des cancres. Il aurait pu sentir un quelconque regret quant à son comportement envers eux, mais les surprendre en train de fumer ce qui n’était certainement pas du tabac dans les toilettes du deuxième étage parvenait à effacer ses remords. Redirigeant ses pensées vers son interlocuteur, il se demanda vaguement si Friedrich était du genre à partager ce genre de « péché mignon » avec ses élèves. Et bizarrement, il ne serait pas contre un jeune professeur défoncé au cannabis ; peut-être que cela le décoincerait un peu. Dieu l’en préserve, cela pourrait peut-être transformer son habituelle grimace en un sourire. L’image d’un Friedrich débauché les yeux voilés par la drogue lui traversa rapidement l’esprit, mais il effaça aussitôt cette dernière. Ses pensées prenaient un drôle de chemin quand il s’agissait du plus jeune. Son cerveau avait du mal à se décider entre l’agacement, la frustration ou le désir. Malheureusement pour Rowley, ces sentiments avaient tendance à se mélanger quand on en venait à un côté plus charnel.

Heureusement, l’attaque innocente de Shelley parvint à le sortir de ses pensées et il répliqua avec le même ton joyeux, mais clairement hypocrite.

« Ce n’est pas parce que vous n’y comprenez rien qu’ils sont horribles, Shelley. » Et avant qu’il n’analyse ses prochaines paroles, ces-dernières s’échappèrent de sa bouche. « Peut-être qu’un cours particulier vous ferait apprécier la subtilité des mathématiques. »

Oh c’était du flirt. Le ton ne permettait pas de s’en méprendre. Il ne savait pas pourquoi il avait sorti ça d’un coup. Peut-être parce que ces petits échanges toxiques lui plaisaient. Peut-être parce que c’était dans sa nature, de tenter de séduire les charmes les plus difficiles à atteindre. Dans tous les cas, il était trop tard pour revenir sur ses mots. Et honnêtement, il n’en avait pas envie. Le regard toujours planté dans celui de son interlocuteur, il haussa un sourcil provocateur et leva davantage le bras, décidé à ne pas rendre le briquet à son propriétaire.


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MessageSujet: Re: disgusting attraction {rowley   disgusting attraction {rowley Icon_minitimeSam 14 Nov - 20:07

disgusting attraction
with rowley s.
Ce regard plein de moquerie, il peut le sentir peser sur lui. Il n'aime pas ça, Friedrich, il a l'impression que le monde entier rit de lui et cela lui déplaît. C'était même pour cette raison qu'il ne portait plus ses lunettes, car la jeunesse était déjà, à son époque, bien bête, et qu'elle marque très facilement l'esprit à coup de mauvaises blagues, de mauvais coups. Il ne s'est pas toujours défendu, il s'est bien souvent tut. Mais le temps a passé depuis, il refuse de se taire désormais. La petite réplique, il la sent passer. Ça reste coincé dans sa gorge, il trouve ça tellement déplacé. Immature. Bête. Il n'a pas besoin de beaucoup réfléchir pour y répondre, appuyant sur le quasi-dégoût que cela provoquait en lui. Vous vous mettez à l'humour ? Entraînez-vous plus, je vous en supplie, ce premier essai est pitoyable. Il a ce visage qui fait une moue, le sourire mesquin disparu. Il y a une arrière sonorité d'ironie qui résonne alors qu'il supplie. Cela en donnerait presque un côté dramatique.

La lumière rouge revient dans son champs de vision. L'enflure le nargue, se moque de lui, encore une fois. Il plisse les yeux pour voir son visage, se rapprochant à peine pour aider sa vision, et il découvres un sourire qu'il n'apprécie vraiment pas. Sale con, pense t-il immédiatement. Il retient son venin. L'insulter n'avancera à rien. Ce n'est ps l'envie qui manque, pourtant. Il se remet à parler. Cela sonne comme des compliments. C'est étrange, irréel. Il n'y croit pas un mot. Et quel amour vous me laissez là … dois-je vous remercier d'une quelconque manière ? Sa tête bouge en même temps, comme pour nier toute logique. Et puis une révélation s'offre à lui. Il a compris. À moins que vous ne remettiez en cause mes qualités de professeur … chose que je n'apprécie vraiment, vraiment pas. Il a cette sincérité qu'il n'a même pas besoin d'accentuer. Il n'aime pas que l'on critique son travail. Surtout pas de la part d'un professeur de mathématiques; c'en est honteux.

Le brun passa ses bras autour de sa propre taille, agacé par l'attente, les yeux toujours fixé sur le blond. Il laissa échapper un soupire. Il n'aurait pas du parler de cette horrible matière, il semblait que Rowley y était dévoué corps et âme et qu'il était prêt à la défendre jusqu'au bout de sa vie. Enfin, dans la première partie de ce que certains nommeraient développement. Car la seconde eut par effet de d'élargir les yeux de Shelley. Qui aurait pu s'attendre à une telle phrase aussi. Il ne savait pas s'il devait tourner le dos et partir, y répondre, ou totalement ignorer ce qu'il venait d'entendre. Bon sang, il ne s'y était pas attendu à ça. Il y eut même comme effet lié à la surprise une teinte rouge sur le haut de ses joues. Et un rire, d'abord gêné, puis spontané. Je ne sais pas ce que signifie pour vous le mot « subtil » mais si vous pensez que votre phrase l'est, alors revoyez la définition, par pitié. L'une de ses mains vient à la rencontre de son visage afin de tenter d’étouffer le rire qui le secoue. Il tente de se calmer, reprendre sa respiration. Une grande inspiration afin de se contenir. Son regard se dirige vers celui de Rowley. Il ne l'avait clairement pas imaginé ainsi, même s'il avait déjà entendu qu'il était autre fois quelqu'un de charmeur, bien avant son arrivée. Il enfonce ses mains dans ses poches lorsqu'il semble s'être calmé, un sourire mesquin né au coin de ses lèvres. Honnêtement, j'ai toujours été un très mauvais élève vous-savez … Il se concentre pour apercevoir la moindre réaction du plus âgé. Il n'a pas prévu d'accepter, mais il n'a jamais été contre un de ces petits « flirts ». Une partie de jambes en l'air est une partie de jambes l'air, certes, mais il s'imaginait très mal en avoir une avec le blond lorsqu'ils passaient leurs journées à se détester.

Il passe sa langue sur le bout de ses lèvres, rapidement. Il n'a pas eu le temps avant et le froid ainsi que la cigarette n'a pas aidé à les dessécher. La cigarette. Il avait presque envie d'aller en re-fûmer une avec tout cela. Bien sûr, ce n'était toujours pas possible. Il tape une fois son pied contre le sol, comme pour montrer un signe d'agacement. Il l'est, certes, mais la dernière tournure de cela l'amuse plus qu'autre chose. Maintenant, rendez-moi mon briquet, Skelton. Vous êtes stupide ainsi. Il n'est pas là pour s'amuser, néanmoins.

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Rowley Skelton
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MessageSujet: Re: disgusting attraction {rowley   disgusting attraction {rowley Icon_minitimeSam 14 Nov - 21:10

disgusting attraction
with friedrich shelley.
Contrairement à ce que le plus jeune semble penser, Rowley ne se moque pas de ses capacités professionnelles. Il sait que l’autre est un bon professeur. Il l’a entendu. Lors des conseils de classe, lors des réunions parents-professeurs … Il y a le droit à toutes les sauces, et c’était peut-être le début de leur mépris mutuel. Comment quelqu’un d’aussi doué et apprécié des élèves pouvait se montrer aussi … emmerdant ? Si cela avait été quelqu’un d’autre, il aurait aussitôt rattrapé ses mots, tenté de se corriger en assurant à son interlocuteur qu’il n’avait aucune raison de se sentir insulté. Mais là, il laissa son sous-entendu en suspens. Parce qu’aussi fragile Friedrich semblait-il être, les bras entourant son propre corps, il savait que le plus jeune en avait dans le ventre. Et devant ce genre de scène, il ne savait jamais s’il avait envie de le blesser encore plus ou simplement lui présenter ses excuses.

Piégé dans cette étrange dualité, il en perdit presque le fil de la conversation. Jusqu’à ce que le rire de Shelley ne se mette à résonner dans le couloir, lui faisant hausser les sourcils de surprise. Il ne s’était pas trompé tout à l’heure ; Le plus jeune avait un rire communicatif, et le sourire lui allait bien mieux que la grimace, ce faux air sévère qu’il se donnait à chaque fois qu’il croisait son chemin ou lui adressait la parole. Le rouge aux joues lui seyait tout aussi agréablement. Mais Rowley était trop surpris pour partager autre chose qu’un léger sourire devant la réaction du plus jeune.

« Il semblerait que mon humour ne soit pas si pitoyable que ça finalement. » Ajouta-t-il avec amusement, loin du ton moqueur qu’il avait précédemment utilisé ; qu’il utilisait toujours quand ça en venait à Shelley. ‘Je ne sais pas ce que signifie pour vous le mot « subtil » mais si vous pensez que votre phrase l’est, alors revoyez la définition, par pitié.’ Oh, il n’avait pas cherché à faire dans le subtil. Depuis des mois, il était devenu évident qu’il ne pouvait plus cacher son attirance envers le jeune professeur de littérature. Peut-être était-ce bon signe qu’il se remette à faire du charme. Peut-être était-ce le signe d’une récupération quelconque. Il buvait toujours autant, les cauchemars ne cessaient pas, mais ces derniers temps il s’était senti plus léger. Moins enclin à vérifier chaque fenêtre avant d’aller se coucher. Il jetait toujours ces coups d’œil méfiants vers Blackwood Moutain, mais pour ces derniers, il ne pensait pas pouvoir arrêter un jour.

Le plus surprenant était tout de même la réplique de Shelley. Après sa reproche amusée et son rire éclatant, il avait répondu avec ce ton si similaire au sien ; charmeur. Mais peut-être était-ce son imagination. Parce que cette dernière semblait jouer des siennes depuis tout à l’heure. Il était vrai que cela faisait un moment qu’il n’avait ramené personne chez lui, dans son lit, mais la frustration ne pouvait pas être si forte que des images plus ou moins subtiles de Shelley défilaient sans arrêt dans sa tête quand il posait les yeux sur lui. ‘Honnêtement, j’ai toujours été un très mauvais élève vous savez …’ Oh, il pensait le contraire. Il ne doutait pas une seule seconde que le jeune Friedrich avait été un garçon plein de curiosité. Il haussa un sourcil, lui offrant un regard rempli de sous-entendus avant de se rappeler que le jeune homme ne devait même pas distinguer les expressions de son visage. Avait-il au moins vu son visage ? Vu autre chose qu’une silhouette floue et des grimaces sombres ?

« Peut-être que cela demandera plusieurs leçons dans ce cas. »

Il ne savait plus vraiment ce qu’il faisait, honnêtement. Etait-ce un sous-entendu, une invitation à quelque chose d’autre ? Ou une suggestion de plan cul régulier ? Il se surprit à penser que les deux lui iraient parfaitement. Parce que Shelley était une tête à claque, mais il était l’un des seuls à oser répliquer, à oser lui tenir tête. Et que cela faisait bien trop longtemps qu’il avait pu entretenir ce genre de relation. Il s’entendait très bien avec ses autres collègues, mais c’était différent. Il haïssait autant que désirait le plus jeune, et c’était un cocktail terrifiant.

« Vous êtes myope, non ? »

Cette fois-ci, le ton n’était pas moqueur. Simplement intrigué, interrogatif. Sans attendre de réponse  (Parce que bordel, après près de 10 ans d’études il savait distinguer les symptômes d’un œil myope et celui d’un œil presbyte), il retira les lunettes de son cou et, lentement, comme pour ne pas l’effrayer, les posa sur le nez du plus jeune avec un léger sourire. Il savait que c’était un geste risqué, et qu’il risquait de se faire crier dessus par un Friedrich outré, mais il ne laissa pas le temps à l’autre de réagir qu’il glissait déjà le briquet dans sa main, prenant bien soin de l’effleurer plus que nécessaire.

« Je veux juste m’assurer que vous ayez déjà vu la personne qui vous fait des avances avant d’avoir votre réponse. »


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Friedrich Shelley
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MessageSujet: Re: disgusting attraction {rowley   disgusting attraction {rowley Icon_minitimeSam 14 Nov - 22:23

disgusting attraction
with rowley s.
Il ne sait plus quoi penser. Ce qui se dit, ce qui se passe est une surprise. Il a l'impression de redécouvrir cette personne qu'il côtoie depuis un an, et il n'arrive même pas à savoir si cela est désagréable ou juste terriblement surprenant. C'en est presque gênant. Il se sentirait presque bête s'il n'était pas doté d'un amour propre hors-normes. Bête de quoi ? Il ne sait pas véritablement; d'avoir était une ordure juste par principe, peut-être. Rowley n'avait jamais fait parti des personnes qu'il avait pensé pouvoir fréquenté depuis son arrivée, loin de là. Et de préjugés à préjugés, il en était arrivé à le haïr sans la moindre réel raison. Il l'avait toujours froid, le genre de personnes à qui on ne veut pas parler car on sait parfaitement que l'on va finir par se faire remballer. Alors, il n'avait même pas tenté. Et là. Là, bon sang, il semblait avoir retrouvé une sorte de joie de vivre qu'il était impossible pour Friedrich de cerner. Il en reste presque muer, les yeux grands ouverts à discerner ce qu'il peut.

Il n'aurait pas dû rire. Il se sent bête. Mais ce n'est pas le stupide son qui lui a échappé qui lui donne l'impression d'être un crétin, c'est le fait qu'il eu pendant un instant pensé que cette proposition avait été sincère. Pourtant, Skelton venait clairement de lui dire que c'était son humour, ou tout du moins l'avait-il perçu ainsi. Ce n'était pas blessant, non, c'était … d'accord, il se pouvait que Shelley n'eut guère apprécié cette blague et qu'il restait abasourdi par cette très mauvaise blague. Rowley venait donc de remonter d'un rang dans l'échelle de l'enflure, si ce n'est de deux. Il en est tellement blasé, choqué qu'il ne remarque pas le haussement de sourcil qui s'offre à lui, ni même le regard sur lui. Il n'en revient pas; cet homme est pire que lui, et bon dieu qu'il pouvait être un connard quand il s'y mettait. Il ne se souvient même plus de nombres de filles qu'il a laissé en plan, mais il lui semble qu'il avait promis à l'une d'entre elle de se fiancer avec. Et puis il était venu ici, tout simplement, sans aucune nouvelle.
Bon, d'accord, c'était peut-être pire que l'humour de Rowley, mais quand même.  

C'est d'ailleurs sa voix qui le sort de sa semi-torpeur. Il parle de plusieurs leçons; chose qu'il relie immédiatement à l'humour de tout à l'heure. C'est plus fort que lui, il n'entend dans ces mots que de l'ironie implicitement dévoilée. Alors il reste silencieux. Il ne sait pas quoi dire, pas quoi répondre. Il a l'impression d'être une de ces gamines qui n'ont aucun répondant; il déteste ça. C'est juste que la situation change beaucoup trop vite, trop rapidement de point de vue, de ton. C'est pire qu'au théâtre. Plusieurs leçons. Il ne sait même pas ce que veut dire le blond par-là. Il n'en a pas la moindre idée et ne sait même pas s'il veut le savoir. Ce doit être un sous-entendu, plus implicite que l'autre, mais il n'est même pas sûre que Skelton n'est pas tout simplement trop pur pour dire ce genre de phrases sans arrières pensées. Certes, il était celui qui avait dit il y a moins de trois minutes qu'il voulait lui apprendre « les subtilités des maths » mais cela ne faisait pas de lui quelqu'un parlant uniquement en sous-entendus.
Il ne comprenait plus cet homme.

Il fronce les sourcils, prêt à parler, à répondre de manière froide, mais celui-ci est plus rapide que lui. Il lui parle de ses yeux – bon dieu était-il obligé de remettre ce sujet sur le tapis ? – d'une manière bien trop sérieuse à son goût. Il n'aime pas ça, mais alors pas cela du tout. Il attend néanmoins avant de lui dire d'une manière juste horrible d'aller se voir et que ce n'était pas ses oignons. Il est tendu, parce que l'autre semble imprévisible. Il aperçoit ses mouvements sans pour autant en comprendre le sens. Il voit ses mains, tenant quelque chose, s'approcher de son visage et il se retient tout simplement de reculer pour éviter tout contact. Mais plus elles se rapprochent et plus sa vision semble meilleure, mais non parfaite. Il tombe tout simplement face au sourire d'un visage dont les traits étaient presque totalement visible.
Il comprend.
Les lunettes.
Sainte merde.

Il reste figé face à ça, hésitant à hurler ou à hurler. Oh, les deux options sont identiques. Une fois de plus il ouvre la bouche, mais cette fois-ci c'est le contact de sa main lorsqu'il lui rend son briquet qui l'arrête. Il est définitivement perdu. Il en frisonne un peu, car le contact est froid. Presque trop froid pour être humain. Toujours plein de surprise, il lui sort la phrase qui finit de l'achever, façon de parler. S'assurer qu'il l'ai vu avant qu'il ne réponde à une blague. C'en est trop. Il n'est plus question d'avances ici. Vous avez-vous même dit qu'il s'agissait de votre humour, je vous signale. Il ne voulait pas être si froid, mais il est clair qu'il ne comprend plus ce qui se passe. Et comme si cela ne suffisait pas, il en rajoute une couche. Il n'y a plus ce sourire, juste le visage qui montre qu'il y a quelque chose qui le dérange dans ce qu'il se passe. Vous savez que nous n'avons pas la même vue, d'ailleurs ? Il le précise car il sent déjà se crâne lui faire mal. Les verres mal adaptés ne sont jamais bons pour la vision, il le sait bien. Pourtant, il ne les retire pas, parce qu'il veut voir la réaction de l'autre. Voir ce qu'il a à répondre et pouvoir le juger sans que cela ne paraisse stupide.

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MessageSujet: Re: disgusting attraction {rowley   disgusting attraction {rowley Icon_minitimeSam 14 Nov - 23:20

disgusting attraction
with friedrich shelley.
Il n’avait jamais imaginé que Friedrich puisse être aussi gêné par des avances. Il avait toujours vu l’homme sûr de lui, aussi arrogant que je-sais-tout. Mais ses administrations semblaient le rendre maladroit, comme s’il ne s’était jamais trouvé dans cette position. Ses joues rouges parlaient d’elles-mêmes. Son corps se tendait comme un arc quand il lui parlait de ses yeux. Il n’avait pas l’air très à l’aise sur le sujet ; pourtant Rowley ne pouvait pas s’empêcher d’apprécier la vue d’un Friedrich aux lunettes trop larges sur le nez et à l’air perdu. Il avait envie de le rassurer, de lui dire qu’il était adorable, même avec des montures épaisses glissant sur son visage. D’un autre côté il aimait la vulnérabilité qui semblait suinter par tous les pores de Shelley, alors il garda ses lèvres scellées, se contentant de sourire à la vision du professeur qui semblait tenter de s’ajuster aux lunettes non-adaptées. Mais bien sûr, la raison de cette gêne, Friedrich ne put pas s’empêcher de la lui cracher au visage. Oh, donc c’était de ça qu’il s’agissait. Le professeur de littérature prêtait une trop grande importance aux mots ; c’était pour cela que Rowley ne les supportait pas, tous ces poètes et littéraires. Lui parlait avant de réfléchir, agissait sur l’instantanée. Pourtant, il n’avait jamais été question de plaisanterie. Il était sérieux. Il voulait Friedrich. Il ne savait pas si son désir s’apaiserait une fois le jeune homme dans son lit, mais il était prêt à tenter le coup. Et au point où il en était, le nier serait stupide.

« C’est vous qui avez commencé à rire, ‘je vous signale’. » Il afficha une expression amusée, ne souhaitant pas réveiller l’animosité stagnante entre eux deux. Cette paix temporaire n’est pas partagée ; il avait l’impression d’être le seul à agiter le drapeau blanc tandis que Friedrich continuait de tirer. « Et je suis plutôt sérieux. » Ajouta-t-il plus bas, s’approchant avec une précaution particulière. Et pour cause : le plus jeune semblait à deux doigts de s’enfuir en courant.

Il ne prendrait pas mal un refus, mais il saurait à quoi s’en tenir avec un « non » définitif, clair et net. Mais il avait cette impression que Shelley tournait autour du pot ; il ne le repoussait pas, mais ses répliques étaient tout aussi cinglantes, comme s’il se méfiait de lui. Ce n’était pourtant pas une blague. Et cela, il essayait de le faire comprendre au travers de ses yeux bleus, plantés dans ceux de l’autre professeur. Il savait que ce dernier était en train de le juger et que c’était la seule raison pour laquelle il avait encore ces lunettes perchées sur le nez, malgré ses complaintes décidemment incessantes. Il avait envie de le faire taire en écrasant sa bouche contre la sienne, avaler chaque cynisme prêt à en sortir, mais il n’en fit rien. Son regard se contentait de faire l’aller-retour entre ses yeux et ses lèvres, attendant une réponse, un consentement quelconque. Il reprit la parole quand le silence se fit trop lourd. Il sentait le rejet arriver au galop, et même s’il s’était promis une réaction mature, ça lui laissait un arrière-goût amer dans la bouche.

« Cela fait un moment que je n’ai pas fait ça, je suppose que ma technique a pris un coup de vieux. »

Il força un rire discret, se rendant soudainement compte de sa proximité avec l’autre homme et de comment son corps s’était penché sur le plus jeune, possessif et réclamant. Il se redressa, balayant sa veste d’une poussière inexistante et se préparant à avaler sa première défaite. L’idée que Friedrich ne puisse pas être attiré par lui ne lui traversa pas l’esprit ; dans ce cas, pourquoi aurait-il commencé à répondre à ses avances en premier lieu ? Une nouvelle fois, sa bouche parlait plus vite que son cerveau et il laissa un dernier compliment lui échapper.

« Vous devriez garder les vôtres. Vos lunettes. Ça vous va bien. »

Et le pire était qu’il était sincère. Au lieu de bloquer le contact direct, cela apaisait le froncement de sourcils et le plissement d’yeux de Shelley. Il semblait encore plus jeune, si c’était possible. Du moins, plus innocent. Que Dieu l’en préserve, oserait-il dire plus accessible. Même si au fond, il ne doutait pas que le plus jeune était un véritable labyrinthe de complexité. Mais là encore, c’était une caractéristique propre aux lecteurs ; aux esprits remplis d’imaginaires et de mots compliqués.



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MessageSujet: Re: disgusting attraction {rowley   disgusting attraction {rowley Icon_minitimeDim 15 Nov - 0:17

disgusting attraction
with rowley s.
Il lui cloue le bec, et ceci avec un sourire en prime. C'en est presque énervant, parce que Friedrich se rend compte qu'il avait tord, et il n'aime guère cela. Il se fait prendre à son propre jeu, il se rend compte qu'il n'a pas vue assez loin derrière les paroles. C'est gênant, oui. Une honte pour lui. Et Rowley qui sourit, qui se rapproche. Rowley qui affirme être sérieux. C'est le genre de situation dont il n'aurait jamais osé rêver. Cela ne lui serait même pas passé par la tête, ce genre de choses. Peut-être devrait-il se pincer pour vérifier qu'il ne rêve pas. Pourquoi rêverait-il de cela ? D'accord, le blond venait définitivement de le perturber une bonne fois pour toute. Le regard plongé dans le sien n'aidait en rien à penser, loin de là. Il n'arrive pas à s'en séparer, déglutissant face à cela. Il voit le chemin de son regard se tracer sur son visage. Il n'aurait pas dû garder ces lunettes, tout est plus simple quand on est à moitié aveugle. Skelton … Il ne sait pas quoi rajouter. Ce n'est pas un murmure, ce n'est pas un soupire. C'est juste un nœud au ventre face à cette situation, nœud qu'il essaie de dénouer. Il l'entend se moquer de sa propre technique de drague. Il l'entend rire, probablement forcé. Ce n'est pas que cela fait mal, mais c'est étrange. C'est inhabituel. Terriblement bizarre. Il est toujours muet, Friedrich, il ne sait pas quoi répondre. Alors, il le laisse parler, il le laisse le complimenter. Le malaise ne fait que grandir au fond de son estomac.
Qu'a-t-il fait pour mériter cela ?

Il déglutit une nouvelle fois, respirant un grand coup. Il chercher les mots, cherche l'idée. Le silence est horrible et il aimerait que quelque chose le sauve, mais rien ne vient. Ce n'est même pas de la rougeur sur ses joues, mais de la pâleur. Il ne sait pas quoi dire, tout simplement. Mais son cerveau tourne, cherchant encore et encore. Sa langue repasse ses sur lèvres alors que ses yeux sont toujours plantés dans le bleu de l'autre. L'idée germe dans son esprit, elle sort plus vite que prévue. Avez-vous idée de l'effet néfaste que cela pourrait avoir sur notre relation professionnelle ? C'est stupide, il mérite une gifle. Leur relation professionnelle est déjà bien assez étrange comme ça, cela n'aurait probablement aucun effet négatif sur celle-ci. Mais c'est vrai, Friedrich n'a jamais rien fait de tel avec un collègue ou même un élève, peu importe le sexe. Il évite ce terrain de chasse, c'est trop dangereux. Et là, on lui propose, on le demande. Et lui refuse, ou tout du moins cela sonne comme tel. Il aurait juste pu dire non, ou juste oui. Il chercher pourtant des excuses. Des excuses pour se convaincre lui, sans aucun doute.

Ses mains se rapprochent des branches des lunettes. Il ne sait pas s'il doit les remonter ou les enlever. Il fait le pour, il fait le contre. Finalement, il décide de les retirer, au cas où que quelqu'un ne passe dans les couloirs. Il sent que cela risque d'être mal pris, il s'en doute. Il en désolé, navré, car ce n'est pas son but pour une fois, de blesser. Cette scène va lui rester sur la conscience pendant des jours, des semaines. Mais au fond, il finira par l'oublier, non ? Il ne sait pas, cela a toujours été plus facile. Avant, c'était oui, ils se retrouvaient dans un lit et le lendemain plus rien. Là, tout semble être plus compliqué. Et ce compliqué n'est pas apprécié.

Il se mord la lèvre en lui rendant ses lunettes. Il baisse les yeux, aussi. Un moyen de s'excuser. Le sien. Il a juste envie de partir dehors s'en allumer une afin de décompresser. Mais non, il décide d'être mature, ou tout du moins de tenter de l'être face à Rowley. Nous ne devrions pas parler de cela ici. Sa voix est un peu moins sûre d'elle, mais ces paroles sont vraies, n'importe qui pourrait les entendre et la situation se dégraderait. Ma salle est libre à cette heure-ci. Il n'a toujours pas relevé les yeux et il a l'affreux sentiment que cela sonne comme une invitation. Mais de quoi pourraient-ils parler, de toute façon ? C'est stupide comme paroles. Il a besoin d'une excuse pour faire passer tout cela, une phrase passe-partout. Je crois que je suis fatigué, pardonnez-moi. Plus stupide, il n'y a pas. Par contre, l'envie de s'enterrer et la culpabilité sont bien là.

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MessageSujet: Re: disgusting attraction {rowley   disgusting attraction {rowley Icon_minitimeDim 15 Nov - 1:06

disgusting attraction
with friedrich shelley.
Il voit bien que Shelley se cherche des excuses, de raisons de ne pas s’engager sur cette pente glissante. Il a raison. Rowley ne peut qu’approuver, mais encore une fois, Rowley n’est pas un homme raisonnable. L’avertissement sur leur relation de travail ne lui fait ni chaud ni froid. Au contraire, elle ranime des espoirs éteints ; comme si Friedrich était sur le point d’accepter. Comme s’il tentait de se convaincre lui-même. Rowley n’a aucune intention de le laisser exposer les aspects négatifs d’une possible relation. L’envie de le faire taire en l’embrassant lui revient à l’esprit et cette fois-ci, il ne l’écarte pas aussi rapidement. Le désir de s’approcher pour goûter aux lèvres rougies du plus jeune est écrasant. Il suit le moindre de ses mouvements, le voit retirer ses lunettes et c’est la déception qui s’installe dans son estomac ; parce que ça sonne comme un rejet. Shelley joue avec ses espoirs, le repoussant puis l’attirant, faisant jongler sa décision entre ses doigts. Parce que Rowley ne fera rien sans son consentement clair et net. Et l’autre professeur doit le savoir pour le torturer comme ça. Quand il lui rend ses lunettes, cela sonne comme un nouveau rejet.

Il observe l’épaisse monture entre ses doigts et soupire, passant le cordon autour de son cou. Il s’apprête à reprendre son air glacial, celui qu’il aborde durant les mauvais jours. Et avec amertume qu’il se dit qu’il n’y a eu que ça ces dix dernières années ; des mauvais jours. Ses disputes avec Shelley ont toujours eu le don de ranimer cette flamme, cette animosité et ce désir de préserver sa fierté au lieu de s’assommer à coup de whisky-coca. Et maintenant il craint avoir effacé ça également ; en plus d’avoir annihilé toute chance de ramener cette animosité dans son lit. Il devrait en être soulagé, se dire qu’ainsi il pourra passer à autre chose. Que disputes et sexe font souvent mauvais ménage. Pourtant, imaginer Friedrich aussi combatif au travail que dans l’intimité n’est pas une perspective désagréable. Une distraction qui pourrait l’éloigner de ses cauchemars, des peurs irrationnelles qui peuplent sa vie.

Mais l’invitation du plus jeune rallume cette flamme ; encore. Il joue avec toi, lui hurle une petite voix. Rowley prend soin de l’ignorer, de la faire taire. L’incertitude de Friedrich le fait doucement sourire. Il a cet air ; celui du parfait mélange entre fragile et fort. Il a l’air perdu, autant dans ses pensées que dans ce couloir. Rowley veut le rappeler à la réalité. Il prend soin de regarder autour de lui avant de glisser la main sous le menton du jeune professeur, lui intimant de relever la tête vers lui, de le regarder. Il a envie de se pencher pour faire taire ses incertitudes, pour le convaincre une dernière fois que ceci est la bonne chose à faire. Il ne sait pas pourquoi il est si déterminé à faire craquer Shelley, mais il n’a que ça en tête maintenant. Il a cette intuition, une intuition qu’il n’a jamais eue auparavant. Quelque chose lui ordonne de ne pas laisser passer cette chance. Alors il la saisie, se penche pour poser ses lèvres sur le coin de celles de Friedrich dans un baiser chaste et rapide. Il sait que ce n’est pas l’endroit, son collègue a raison. Mais il n’en a strictement rien à foutre.

Il connait le chemin vers la salle de Friedrich. Il attend juste un geste de la part de l’autre, un signe de le suivre. Shelley peut se donner toutes les excuses du monde, peut accuser la fatigue ou le lieu inapproprié, Rowley les encaissera en silence. Il sait que c’est différent pour les autres ; lui n’a jamais eu ces limites. L’intimité, le danger, la honte … il n’en ressent aucun. On lui a souvent répété qu’il était sans gêne, mais encore une fois il ne s’en était jamais soucié. Pourtant il sait que ce sont des sentiments que Friedrich, lui, ressent. Et si ce n’était pas pour lui, il aurait replongé pour un nouveau baiser. A la place de ça, il s’est éloigné, sa langue passant sur ses lèvres pour espérer y retrouver le goût de ce premier échange. Il ne dit rien d’autre, ses yeux bleus scrutant le regard de nouveau incertain du plus jeune. Au moins avec des lunettes, il sait qu’il est vu, compris. Il est tout de suite plus difficile de faire partager son état d’esprit à un aveugle.



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MessageSujet: Re: disgusting attraction {rowley   disgusting attraction {rowley Icon_minitimeDim 15 Nov - 1:48

disgusting attraction
with rowley s.
Cette situation semble partir dans tous les sens. Plus aucun contrôle sur elle. C'est nouveau, à voir si c'est aussi plaisant. La main sous son menton ne l'est pas vraiment; cela lui donne un certain rang de demoiselle fragile, chose qu'il hait de tout cœur. Il a presque envie de grogner pour faire entendre son mécontentement, mais la suite le fige, le gèle décidément. Trop prévisible pour être prévu, ces lèvres qui se déposent si rapidement sur les siennes, comme une illusion. Il n'a pas senti son cœur se stopper. Il n'a pas pensé à la possibilité que quelqu'un puisse les voir. C'est comme si son esprit c'était juste arrêté. Il cligne des yeux avant de passer sa main sur son menton puis sur sa bouche. Il en est persuadé, il n'a pas rêvé. Il se demande ce qui a bien pu lui prendre, il pourrait lui hurler scandale. Mais il se retient, ce ne serait pas raisonnable que les salles adjacentes en profitent, ni même des oreilles indiscrètes.
Il faut définitivement aller parler ailleurs.

Il fait un mouvement de tête à Skelton afin qu'il comprenne qu'il doit le suivre. Au passage, il fouille sa veste pour trouver ses clés et ouvrir la porte le plus rapidement possible. Il ne devrait probablement pas faire cela, il devrait dire non tout de suite. L'ennuie, c'est qu'il n'en a peut-être pas si envie que ça, de renier cela. Pour une nuit après tout, ce n'est rien … Il doute que l'autre désire plus. Alors, ce ne sera pas si dérangeant que cela, se persuade-t-il. L’auto-persuasion, c'est parce qu'il est faible, Friedrich, mais certaines faiblesses sont bonnes à prendre. Ils arrivent devant la porte en bois à moitié vitré avec ces glaces rendant un effet flou. En fait, on dirait sa vision de tous les jours dedans, mais cette pensée ne lui a jamais traversé l'esprit. Il entre le premier dans la salle, se dirigeant vers son bureau afin de prendre appui dessus, comme lors de n'importe quel cours donné. Fermez derrière vous. Il n'aime pas être dérangé, c'est pour cette raison que la phrase sonne comme un ordre, sans pour autant être glaciale. Il soupire et sort le briquet de sa poche afin de le poser sur le bureau; il serait dommage de le refaire tomber aujourd'hui.

Mais là n'est pas la question, il le sait pertinemment. La question, il est décidé à la poser, plutôt que de l'ignorer en mettant son nez dans l'un des nombreux ouvrages qui se sont entassés sur le meuble. Que voulez-vous, Skelton ? Il y met toute l’incompréhension du monde, car il a l'impression que c'est ce qu'il vit. C'est un énorme retournement de situation qui se présente à lui, si ce n'est à eux, car il est clair que tout ce qui s'était déroulé plus tôt trouvait du sens avant d'en reprendre dans l'esprit du littéraire. Il avait l'impression d'être l'une de ces héroïnes dans un roman pour adolescents et c'était presque à vomir. Il ne manquerait plus que le blond lui avoue qu'il est un vampire, ce qui ne serait pas choquant au vue de la couleur de sa peau pâle. Cette idée lui arrache un petit rire qui ne dure pas longtemps. Il se désespère tout seul, Friedrich. Il se désespère comme il doit être désespérant, parfois.

Il se décide enfin à le regarder, ou tout de moins le cerner. Il aurait dû prendre ses propres lunettes, ou garder celles qui lui avaient été mises de force tout à l'heure, car s'il n'arrive pas à voir le visage de l'autre ainsi que ses traits, il risquait de louper au moins la moitié de la conversation. Mais il se voit lui demander à ce qu'on lui rende, et il n'a pas non plus prévu de retourner chez lui afin d'aller chercher les siennes. Il faut dire que cette discussion n'avait jamais été sur aucun de ces plannings. Tout comme les lèvres plus tôt – bon sang, il s'en rappelait encore. Ce n'était rien, c'est justement ce qui l'ennuie. Embrasser quelqu'un juste pour l'embrasser n'était pas dans ses principes non plus, tout comme le fait de se faire embrasser sans s'y attendre. Rowley se permettait de dépasser beaucoup de limites avec lui aujourd'hui, brisant chaque mur que Shelley s'empressait de construire.
Cela n'allait clairement pas dans le même sens qu'à l'origine de leur relation.

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MessageSujet: Re: disgusting attraction {rowley   disgusting attraction {rowley Icon_minitimeDim 15 Nov - 2:30

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Shelley est trop sérieux. Rowley ne sait pas s’il doit le traiter avec des pincettes ou se montrer honnête. Ses réactions sont devenues impossibles à prédire à partir du moment où a affirmé ses intérêts. De rosâtre il est passé à mortifié. Le plus vieux ne sait plus sur quel pied danser avec lui. Pourtant, il obéit quand le jeune professeur lui fait signe de le suivre. Il se glisse dans l’entrouverture de la porte en silence, fermant précautionneusement derrière lui. Il n’a pas peur d’être surpris. A vrai dire, il s’en fiche. Mais il doute que Shelley partage son avis. Aussitôt, ce dernier trouve sa place sur son bureau. Il est un de ces naturels. Rowley s’est toujours senti mal à l’aise à la place du professeur. Si c’était à refaire, il aurait continué ses études de médecin, dit adieu à cette stupide idée que fut celle de se lancer dans l’enseignement. Shelley lui ressemble à un poisson dans l’eau. Ses mains sur son bureau, il est celui qui est en contrôle ; c’est l’impression qu’il dégage du moins. Même si sa figure frêle et son visage d’adolescent contrastent étrangement avec l’idée générale qu’il dégage.

La question le surprend un peu. Shelley a-t-il besoin d’être convaincu à ce point pour finalement comprendre ? Une nouvelle fois, il passe la langue sur ses lèvres, essayant d’apaiser son désir en se contentant de ce qu’il a déjà eu. Ou plutôt, pris. C’est pourtant clair. Il le répète depuis tout à l’heure, essaye de le faire rentrer dans le crâne du plus jeune. Ce qu’il veut, c’est lui ; ses remarques cinglantes, ses répliques mémorables, leurs disputes quotidiennes, et ce désir sous-jacent que même un aveugle remarquerait. C’est quelque chose qui stagne entre eux, et l’atmosphère en devient pesante. S’il avait davantage de temps, s’il avait le droit un quelconque signe de consentement de la part du plus jeune, il ne se gênerait pas pour l’allonger sur ce bureau et lui faire comprendre qu’il est ce qu’il veut depuis le début de cette conversation. Depuis plus longtemps que ça, mais il avait été trop aveugle pour s’en rendre compte.

« Je pense que c’est plutôt clair, non ? » Répond-il, une voix lourde de sous-entendus brisant le silence. Il ne continue pas, laisse ses paroles en suspens. Il retrouve le regard du plus jeune et cela le rassure. Mais au fond, il sait que la question est subjacente. Elle dissimule des questions auxquelles lui-même ne veut pas répondre. Que veut-il vraiment ? Il ferme les yeux, jette sa tête légèrement en arrière, soudainement lasse, tourmenté. Que veut-il ? Peut-être consoler cette solitude qui le hante depuis des mois déjà … Peut-être plus que ça. Peut-être que l’idée d’une seule nuit le laisse frustrer. Peut-être qu’imaginer d’autres mains que les siennes glisser le corps fragile de Friedrich le laisse tremblant de rage. Il ne sait pas. Alors il se contente d’être honnête. « Je ne veux que ce tu es prêt à me donner. »

Il oublie le tutoiement. Ils ont dépassé ce stade, non ? Un baiser, même furtif, fait la différence. Il aimerait recommencer, faire oublier le ‘vous’ et le remplacer avec de la familiarité. Shelley sonne pourtant si bien dans sa bouche ; pour ça il n’est pas sûr de pouvoir faire autrement. L’appeler par son prénom rendrait les choses étranges. Forcées. Peut-être plus tard ? Quel ‘plus tard’ ? lui demande une petite voix dans sa tête. Il ne sait pas non plus. Peut-être qu’il espère quelque chose de plus ? Son cerveau est confus, trop pour réfléchir à des choses aussi importante. Il ne pense qu’au goût des lèvres de Shelley, à combien il veut de nouveau les sentir contre les siennes. Il s’approche, presque inconscient, guidé par une curiosité, un besoin de découvrir. Mais il veut que l’autre fasse le premier pas. Il doit s’assurer que le désir est mutuel, partagé. Alors d’une voix un peu trop rauque, un peu trop nerveuse, moins sûre d’elle, il demande :

« Et toi ? Que veux-tu ? »



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Friedrich Shelley
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MessageSujet: Re: disgusting attraction {rowley   disgusting attraction {rowley Icon_minitimeDim 15 Nov - 11:11

disgusting attraction
with rowley s.
Ce n'est pas l'évidence qu'il recherche, mais bien la vérité à travers des paroles. Il a tellement l'habitude de lire à travers les lignes que pour une fois, rien qu'une seule, il aimerait ne pas avoir besoin de le faire. Il voudrait les entendre, ces mots, et ce sans devoir les traduire. C'est stupide, certes, mais c'est comme un besoin qu'il possède pour vérifier que cela est vrai. L'abstrait, il en lit déjà bien assez ainsi; pas besoin d'en rajouter. Il ne peut que se fier aux mots, aux tons. Il peut juste l'entendre, sans pour autant le voir. Plutôt clair. Justement, le problème est là; c'est flou. C'est un épais brouillard qui semble se dissiper bien trop lentement. Il ne sait pas s'il y a un contact visuel. Il ne sait pas où Rowley regarde. Cette situation semble si étrange. Tout est plus compréhensible à travers les lignes. Non – tout est plus compréhensible avec les autres. Car le soucis vient bien de là, de l'identité de l'autre. Il n'avait jamais prévu d'en faire sa proie, ou de l'être. S'il l'aurait croisé dans un bar, il ne serait même pas aller le voir. Et ils arrivaient pourtant là, au pied du mur.

La suite a plus d'effet qu'une balle de revolver. Le tutoiement, il le sent passer. C'est si rare, non, c'est la première fois, qu'un frisson le traverse presque immédiatement. Skelton le laisse mettre ses limites, ses barrières. Cela le rassure, en un sens, faisant craquer petit à petit le peu de résistance qu'il lui restait. Il est faible, Friedrich, il se laisse tenter sans réfléchir aux conséquences. Il le sent qui se rapproche, qui est proche. Il le ressent, cet air lourd entre eux. Il sait la vérité : s'il n'avait pas été dans un lieu public, il aurait déjà cédé de plus d'une façon. Parce que c'est dans sa nature, d'abandonner son corps à un autre. Il l'entend, cette voix rauque, pleine de doute. Il est celui qui le rend ainsi. C'en est presque une jouissance d'avoir autant d'effet. Le blond est prêt à prendre tout ce que le brun lui donnerait. Lui, n'a pas grand chose à offrir. Juste l'histoire d'un soir. Sa voix est profonde, assez basse pour que n'importe quel passant dans le couloir n'entende pas. Il est sincère, il n'a que cela à donner, à lui laisser. Il n'aime plus aller plus loin, à s’enliser dans une relation. De toute façon, il est persuadé que ce n'est pas ce que l'autre rechercher. C'est juste un moyen de faire disparaître la tension, de détendre l’atmosphère. Alors, il précise.  Sans suite le lendemain. Il a encore baissé d'un ton, ce n'est pas encore un murmure. Il s'est un peu relevé, sans même s'en rendre compte. Sans aucun dialogue y faisant référence dans les jours qui le suivront. Il continu sur le même ton. Il veut que ce soit clair dès le départ. Il a déjà l'impression d'être l'une de ces filles de joie prête à laisser son corps à un inconnu pour trois francs six sous. Le problème étant qu'il faisait cela gratuitement, et non avec inconnu. Et il le faisait consciemment, en possession de tous ses sens.

Ses mains se posent sur la surface dure alors qu'il se rapproche encore, parfaitement au courant de ce qu'il s'apprête à faire. Le visage de l'autre est de plus en plus précis; il peut presque sentir son souffle se mélanger au sien. Il en vient à murmurer, le ton lourd et étonnamment presque suppliant. C'est à prendre ou à laisser. Il lui laisse le choix sans vraiment lui offrir d'autres possibilité. Ce sont ces quelques conditions ou ils ne feront rien. Friedrich, il est persuadé que cela ne changera rien à sa vie, mais au fond il sait que s'ils le font ou non, la situation changera de toute façon.

Ses mains quittent le meuble pour frôler l'habit couvrant le torse de l'autre. Il ne fait que survoler ses doigts, sans réel contact, les grimpant lentement vers ses épaules. Il hésite; les poser, les enlever. Déposer de nouveau ses lèvres ou bien reculer. Son cerveau commence à lâcher prise et il ne le sent pas encore. Mais ses lèvres frôlent leurs jumelles sans pour autant oser y rester. Et ses mains prennent appuient sur ces épaules. Il est fini, Friedrich. Il s'est coincé tout seul dans cette connerie. Il aurait mieux fait de rester dans les couloirs, là où la situation n'aurait pas pû dérailler ainsi.

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MessageSujet: Re: disgusting attraction {rowley   disgusting attraction {rowley Icon_minitimeDim 15 Nov - 13:17

disgusting attraction
with friedrich shelley.
C’est le signal qu’il attendait. Pourtant, cela sonne comme une sentence. ‘Juste l’histoire d’un soir’. Rowley s’empresse d’acquiescer. Si Shelley ne veut qu’un corps, qu’un plaisir momentané, alors c’est ce qu’il lui offrira. Au fur et à mesure qu’il étale ses conditions, Rowley se sent se rapprocher. Attiré comme un papillon par une flamme. La métaphore est bien choisi ; déjà il se sent brûler, se condamner à un désir qu’il ne peut pas contrôler. Le souffle qu’il peut sentir contre sa peau est étrangement réel, et cela a le don de le sortir de son étrange torpeur. Ses mains trouvent la surface contre laquelle le plus jeune est appuyé, le piégeant entre le bureau et son corps. Il a peur que l’autre ne lui file entre les doigts, encore une fois. Le toucher, la supplique lui assène le coup de grâce. Leur second baiser n’a plus rien de tendre ou de délicat. L’hésitation qui avait animé le premier s’est évaporé : ce n’est plus une demande, c’est un caprice. Une exigence.

Le corps frêle contre le sien ne fait rien pour le calmer. Il le presse contre l’angle du bureau, agrippe ses hanches ridiculement féminines tandis que son autre main se perd dans sa tignasse sombre. Ce n’est pas sûr, il sait que quelqu’un pourrait rentrer à tout moment – Un élève en avance, un agent d’entretien… Mais à ce moment, il n’arrive pas à aligner plus de deux pensées cohérentes à la suite. Le parfum et la sensation le rendent insensible à ses alentours, ne lui permettent pas de considérer autre chose que Shelley. Il se rend compte de la force de son désir et il se rend alors compte qu’il n’est pas certain de pouvoir honorer sa promesse. Parce que peu importe combien il l’embrasse, le touche, frôle les quelques parcelles de peau découvertes, il n’en a jamais assez.

Pourtant, il se doit de reprendre son souffle. Il s’écarte, plante son regard bleu dans celui de Friedrich. La dualité le frappe de nouveau devant le spectacle qui lui est offert. Il ne sait plus s’il a envie de ménager les lèvres rougies du plus jeune, ou au contraire de les mordre jusqu’à ce qu’elles prennent cette couleur carmin. Il ne sait pas s’il a envie que sa main se fasse caressante ou sévère, s’il doit tirer ces boucles brunes ou les laisser glisser entre ses doigts. Il sait en revanche qu’ils ne peuvent pas se permettre d’aller plus loin. Mais ne serait-ce que penser à s’écarter du corps chaud de Shelley le fait soupirer d’une douleur feinte, exagérée. Il laisse quelques baisers papillons se poser sur la mâchoire de l’autre, au creux de son oreille, sur son front. Sa main glisse de sa hanche à sa cuisse et sans y penser plus que ça, il manipule l’autre, le fait s’asseoir sur le bureau. Il est terriblement léger, presque trop. Il se sent en pouvoir, capable de malmener le plus jeune sans effort. Mais il n’en fait rien. Il se contente de dessiner d’étranges designs par-dessus son pantalon pendant que sa bouche s’en donne à cœur joie le long de son cou gracile. Il laisse une marque, violette et évidente. Et il sait qu’il va se faire réprimander pour cela, mais il ne pourrait pas s’en foutre plus.

Finalement, il sent son cœur se calmer, son corps s’assagir. Le désir incendiaire a été remplacé par une flamme constante, régulière, et il se contente d’explorer les côtes presque saillantes par-dessus l’horrible gilet de Shelley. Un sourire se dessine sur ses lèvres à cette pensée, un peu moqueur. Parce qu’ils seront toujours rivaux, peu importe la nature de leur relation. Cette étincelle, cette tension entre eux deux ne pourra jamais se laisser balayer par quelques baisers. Pourtant, quand il reprend la parole, sa voix est grave, rendue rauque par un désir inassouvi.

« Je prends. » Répond-il, un rictus en coin. ‘Pour l’instant’, a-t-il envie de rajouter. Parce qu’il sait que ce ne sera pas assez. Qu’il veut le jeune professeur à la régulière, qu’il veut pouvoir lui voler quelques baisers après les cours, qu’il veut pouvoir lui tenir la main, partager une cigarette derrière le bâtiment, cracher sa fumée directement dans ses poumons. Mais il sait garder ses pensées pour lui-même. Il tient sa langue pour ne pas effrayer l’autre. Peut-être est-il également guidé par l’idée d’un nouveau défi : Faire succomber le plus jeune, le piéger dans une routine alors qu’il s’était promis un échange unique.




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MessageSujet: Re: disgusting attraction {rowley   disgusting attraction {rowley Icon_minitimeDim 15 Nov - 15:08

disgusting attraction
with rowley s.
Il se sent absorbé, balayant d'un coup le peu de conscience restante. L'échange est presque brutal, partagé. C'est presque le big bang dans son esprit. L'une de ses mains se déplacent à l'arrière de la nuque du blonde, instinctivement. Il se laisse faire, se laisse guider. Il sent les mains de Rowley sur lui, un mélange de caresse et force en elles. Ce contraste, il l'aime. Il se sent désiré plus que durant ses sorties nocturnes. C'est rafraîchissant, plaisant. Étrangement, il ne regrette pas cet échange, peu importe qu'il se déroule avec Skelton. La séparation est presque plus douloureuse que ce à quoi il s'attendait. Il a l'habitude que la suite vienne immédiatement après ce genre d'acte, mais il n'en est pas question ici. Il a du mal à reprendre une respiration correcte et ses yeux s'accrochent aux siens, pouvant presque les voir correctement grâce à la proximité. Proximité bien trop gênante pour un tel lieu. Bordel … C'est le seul mot qui lui vient à l'esprit après ça. Une fois de plus, il est persuadé que tout ce qui vient de se passer n'était pas écrit dans son emploi du temps. Une surprise. Agréable ? Il aurait tendance à dire oui. Une énorme tendance même. Et cela ne semble pas fini, l'autre ne semble pas vouloir s'arrêter à cela. Il sent ses lèvres sur son visage, ses doigts sur sa cuisse alors qu'il se retrouve une nouvelle fois assis sur son bureau. Chaque mouvement est étrange, mais pas désagréable. S'il n'était pas conscient du lieu où ils se trouvaient, Friedrich serait déjà probablement en train de réagir d'une manière bien plus chaleureuse.

Enfin, il aurait pu. Mais quelque chose le laisse de marbre, arrêtant net son cœur. Vient-il de rêver où Rowley vient bel et bien de lui laisser une marque dans le cou ? Il enfonce ses pauvres ongles dans son épaule et dans sa nuque, ou tout du monde essaie. Il est prêt à attaquer, mais cette voix rauque retentit à son oreille. Ils ont scellé un pacte qu'il aurait peut-être mieux fallu éviter. Il fait néanmoins la sourdre oreille, préférant se concentrer sur son problème. Celui qui vient d'apparaître sur sa peau. Rassurez-moi immédiatement et dîtes-moi que vous ne venez pas de me faire un suçon, Skelton. Cela a eu don de le refroidir, cela s'entend dans sa voix. Il a la désagréable impression d'avoir parlé trop fort, mais son irritation ne pouvait pas être retenue. Vous vous rendez compte que je suis dans l'incapacité de le cacher, n'est-ce pas ? Énervement, il allait lui faire payer, il s'en souviendrait. Il regrettait déjà son choix de lui laisser le temps d'un soir. Il commençait même à regretter ce qui venait de se passer. Il en est persuadé après tout, qu'il l'a fait exprès. Cet homme était une ordure jusqu'au bout.

Il bouge ses mains pour les poser contre la poitrine de l'autre, afin de mettre une certaine distance entre eux. Il a cet air renfrogné, celui qu'il lui avait montré cette dernière année. Il n'arrive pas à se sortir de la tête que ses élèves vont le voir avec cette horrible marque d'ici peu de temps. Non pas si étrangement que cela, il n'a plus vraiment envie que son cours débute. Il voudrait presque se faire porter malade. C'est impossible néanmoins, pas assez mature de sa part. Alors il déverse juste son venin. Vous savez que rien n'a encore été fixé, non ? Il ose tenter de le menacer, avec l'espoir que cela fonctionnerait. Mais ce n'est pas assez dans son esprit; il est décidé à lui faire comprendre que c'est la goutte de trop. Même Zac ne me laisse pas de marques. Ce stupide Zac qui a cette tendance à lui mordre les mains à chaque fois qu'il se décide à s'occuper de lui. Ce serait en effet étrange si son chien faisait plus que cela. Il a cette image mentale dans son esprit qui le dégoûte presque immédiatement, son visage devant clairement le laisser paraître. Il ferme les yeux en les fronçant, avec l'espoir de ne plus y penser. Il en profite pour rajouter un : Je vous conseille de ne plus recommencer. Il ne rigole pas sur ce genre de choses. Il a horreur que les gens pensent pouvoir le posséder. Il est libre comme l'air quand il s'agit d'histoire d'une nuit. Plus jamais.

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Rowley Skelton
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MessageSujet: Re: disgusting attraction {rowley   disgusting attraction {rowley Icon_minitimeDim 15 Nov - 16:02

disgusting attraction
with friedrich shelley.
La colère de Shelley est loin d’être aussi impressionnante que Rowley se l’était imaginé. Pour tout dire, mignon s’apparenterait davantage à l’image qu’il renvoie. Comme un gamin capricieux à qui on aurait joué un tour. Il ne peut pas s’empêcher de sourire à l’air incrédule de l’autre. Comme s’il n’arrivait pas à croire que Rowley ait eu l’audace de le marquer. Les ongles tentant de percer sa chair ne sont qu’une affirmation de sa colère. Le plus vieux n’a pas pour habitude d’adorer les animaux, mais il doit admettre adorer Shelley avec cet air de chaton outragé. Il a l’air ridiculement inoffensif, malgré son attitude agressive et son ton lourd de reproches. Vous vous rendez compte que je suis dans l'incapacité de le cacher, n'est-ce pas ? Rowley hausse un sourcil, les yeux remplis de malice. Bien sûr qu’il le sait. Il a choisi l’endroit, a aspiré la peau de son cou de façon à ce que sa chemise ne puisse pas couvrir la marque. Il aime la voir trancher avec la pâleur du plus jeune, le violet remplaçant le rouge vif. C’est un plaisir de constater que Friedrich bleuisse aussi rapidement, et l’image de son corps gracile recouvert de traces possessives réveille le désir qui s’était pourtant apaisé quelques minutes auparavant.

« C’est juste une façon de te rappeler ta promesse. Dans quelques jours il aura disparu. » Répond-il, un sourire narquois décorant ses lèvres taquines. Il soupire un peu devant la moue colérique du plus jeune et s’avance malgré les mains sur son torse lui intimant de reculer. Sa tendresse l’étonne lui-même quand il passe une main sur la joue de Shelley, le tenant gentiment en place tandis qu’il place un baiser sur son front. La menace sous-jacente que son collègue lui crache a le don de le faire ricaner. Comment pouvait-il faire preuve de sérieux quand Shelley montait sur ses grands chevaux à chaque dérapage ? Il voulait qu’ils jouent selon ses règles, mais Rowley n’était pas homme à obéir au doigt et à l’œil. Au contraire, l’interdiction l’attirait, le poussait à la transgresser.

La mention d’un autre nom le fait pourtant se figer. Sa prise se resserre sur la mâchoire de Shelley, mais il s’empresse de le lâcher, ne voulant pas lui faire remarquer son désarroi. Sa déception. De quoi est-il déçu de toute manière ? Shelley ne lui appartient pas. Ce n’est qu’une relation physique, rien de plus. Alors pourquoi l’idée de quelqu’un d’autre lui tord l’estomac ? Pourquoi l’idée de quelqu’un d’autre de plus intime lui donne envie de retrouver ce Zac et de lui faire comprendre que le jeune professeur est à lui. La violence de sa réaction le choque lui-même. A lui ? Shelley n’est pas à lui. Sexuelle, voilà ce qui devrait résumer leur relation. Pas de jalousie, pas de possessivité. Essayant d’adopter un ton indifférent, il se recule légèrement et demande, l’air de rien.

« Zac ? »

Le nom est craché malgré lui. Mais il essaye d’ignorer le sentiment amer qui lui remonte la trachée. Il force un nouveau sourire amusé, même si cette fois-ci il s’apparent davantage à une grimace. Visiblement les suçons sont hors de question ; mais si Shelley entretient déjà une relation avec quelqu’un, alors cela parait logique. Un suçon soulève des questions, et les questions dans un couple ne sont jamais bon signe.

« Je ne savais pas que tu étais engagé, désolé. » Ajoute-t-il, un peu froid. Il ne voulait pas s’écarter de Shelley, mais la situation rend tout geste intime bizarre, mauvais. Alors il prend ses distances, laisse ses mains curieuses quitter ses hanches, sa cuisse. Les cheveux et les lèvres du plus jeune crient à la débauche, mais la trace rouge trônant sur sa nuque rend le tout évident. Il se rend compte qu’il s’est laissé emporter. Pourtant, ce n’est pas le regard qui l’envahit, mais bel et bien l’envie de faire oublier ce « Zac » à Shelley sur ce même bureau, de se prouver meilleur que n’importe quel autre amant. De faire en sorte que le professeur de littérature n’appartienne qu’à lui et lui seul. Et bordel, c’est la première fois qu’il se sent aussi possessif, aussi territorial envers un amant.


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MessageSujet: Re: disgusting attraction {rowley   disgusting attraction {rowley Icon_minitimeDim 15 Nov - 17:16

disgusting attraction
with rowley s.
Il n'arrive pas à discerner toutes les nuances de son visage, tous les regards lourds de sens. Il commencerait presque à croire que l'utilisation de ses lunettes serait aimée ces prochains jours. Cette idée s'évapore aussitôt. Au fond, il sait très bien qu'il ne les mettra pas de toute façon. Il continuera de louper la quasi-totalité des expressions des visages qui s'offrent à lui, tout comme il loupe celles de Rowley actuellement. Lui rappeler sa promesse, hein. Il l'a en travers de sa gorge, sa promesse. Il la regrette. N'aurait-il pas pu avoir ne serait-ce qu'un peu d'amour pour lui et lui éviter cette horrible chose ? Il n'osait même pas imaginer la teinte de sa peau et espérer franchement que la couleur ne soit pas trop marquée. Dans tous les cas, il y aurait probablement des rires quand les élèves découvriraient cela.
Décidément, s'il pouvait tuer, il le ferait.

Et il ose se moquer de la distance qu'il a instauré entre eux, il se rapproche. Il sent cette main sur sa joue et ces lèvres sur son front. Il a l'impression d'être un enfant que l'on baptise. Ce genre d'affection n'est clairement pas son délire. Et il ricane le bougre; pourquoi diable lui avait-il céder ? Il ne se comprend plus. Il n'est pas un de ces adolescents bourré d'hormones qui sautent sur tout ce qui bouge, pourtant c'est l'impression qu'il a depuis moins d'une heure. L'autre devait probablement le voir comme tel, qui plus est; c'en est honteux. Avec ces gestes délicats, tendres. Et cette pression qu'il sent soudainement sur sa mâchoire. Il écarte les yeux, surpris. Il n'y a plus rien, même pas cette main. Son expression montre clairement la surprise face à une telle réaction bipolaire. Dire que quelques secondes plus tôt, Skelton riait dans sa barbe … La raison sort sous la forme d'un nom où Friedrich peut y déceler toute la haine du monde. Impressionnant, comme réaction. Il ne sait pas ce que son pauvre chien lui a fait pour provoquer un tel dégoût. Un problème ? Sa voix est tendue. Le problème suit immédiatement.
Engagé.

Il a envie de pleurer. Surtout de rire, d'ailleurs. L'information n'a pas pris longtemps à grimper au cerveau. Engagé. Avec Zac. Son chien. Le monde n'avait plus de sens, clairement. Il laisse échapper un rire cristallin. Il ne peut pas aller contre les secousses de son corps, pour le coup. Vous êtes jaloux ? Il y a cette malice qui est revenue dans sa voix alors qu'il sent l'autre se décaler, s'éloigner. Il s'amuse de la situation, oui. Elle semble trop belle pour être vraie. Il est décidé à en rajouter. Il n'y a pas de quoi, vous savez. Ce n'est que Zac après tout. Il passe une main au niveau de son cou afin de masser la zone qui semble le brûler. Et puis, pour peu, il baverait presque partout. Il ne sait pas si c'est clair, si Rowley peut comprendre qu'il est ici question d'un animal et non d'un être humain.

Car être engagé sonne tellement faux aux oreilles du brun. Bien sûr, il avait déjà promis des fiançailles à une ou deux personnes, mais il n'y avait jamais pensé sérieusement; c'était juste pour prendre son pied plus facilement. Alors que cet homme le pense engagé, c'était amusant. Amusant et insultant. Parce que cela voulait dire qu'il avait été la tête de l'homme engagé, ou tout du moins le pense t-il. Il ne peut pas s'empêcher de demander à ce sujet, en profitant pour le mettre sur la piste de l'identité de l'animal. Ai-je vraiment une tête de personne fiancé, Skelton ? Le ton à moitié enjoué et à moitié vexé ne fait pas de doute qu'il y a une pointe d'humour derrière ces mots. Il ne l'a pas pris si mal que ça, c'est juste une étonnante pensée qui avait habité le blond.

Ses mains reprennent place sur le bureau en attendant la réponse. Il a envie de regarder l'heure sur son portable, mais cela signifierait louper un petit signe dans les formes floues qui composent son visage. Certes, cela ne fait pas louper grand chose, vu ainsi. Mais quand même, il ne voulait surtout pas en rater une miette.

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Rowley Skelton
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MessageSujet: Re: disgusting attraction {rowley   disgusting attraction {rowley Icon_minitimeVen 20 Nov - 0:28

disgusting attraction
with friedrich shelley.
Rowley ne sait pas d’où lui vient cette possessivité envers le plus jeune professeur. Il veut l’enterrer au plus profond de lui-même, l’ignorer, mais cela semble impossible. Plus il y pense, plus l’idée de quelqu’un d’autre touchant, baisant Friedrich le rend furieux. Et l’autre le voit. Il se moque et le nargue, les joues toujours rosies et les lèvres plus attirantes que jamais. Rowley veut le faire taire, plaquer sa bouche contre la sienne et tracer un chemin d’arrogantes marques rouges sur son cou. Mais il se contrôle, la passion lisible sur son visage. Le désir d’avaler les soupirs du plus jeunes pendant qu’il le prend sur ce bureau. Pourtant, il n’a aucune raison de laisser ainsi transparaître ses émotions. Il devrait pouvoir se contrôler ; ses précédents mariages auraient dû l’assagir. Au lieu de cela, il se sent comme un adolescent dont la petite amie vient d’être volée. Encore faudrait-il que Shelley lui appartienne.

Pourtant, quelque chose dans la voix de son collègue sonne faux ; Le prénom Zac ne roule pas sur sa langue comme le serait celui d’un amant. Il est affectueux et paternaliste, voir même rabaissant. Comme si ce Zac n’était qu’une propriété, quelque chose au lieu de quelqu’un ; Comme un animal. Oh. Baver partout. Oh. Ooh. Un animal. La honte monte au visage de Rowley, se sentant soudainement stupide pour sa réaction. Jaloux d’un animal. Et le pire est que Shelley se rit de lui, a vu clair dans son jeu et se moque de sa pathétique réaction. Il se joue de lui depuis tout à l’heure. Il ne trouve rien à ajouter, sa bouche s’ouvrant et se fermant, l’air aussi béat qu’un poisson hors de l’eau. Et pour tout avouer, il se sent un peu suffoquer. Il passe sa main dans ses cheveux, prend une grande bouffée d’air et ferme les yeux, soudainement fatigué.

« Zac n’est pas un être humain, pas vrai ? » Son ton est moqueur envers lui-même. Mais quelle idée d’appeler son animal Zac. N’importe qui pouvait s’appeler Zac ; des bipèdes encore plus que des sacs à puces. Et d’ailleurs ; qui disait animal disait problèmes. Comme si Shelley n’était pas un assez gros problème en lui-même.

La question de Shelley semble l’achever. Mais honnêtement, oui. Il a une tête à être fiancé, peut-être avec une jolie jeune fille à lunettes qui lui récite de la poésie tous les soirs. Une auteure, brillante et suffisamment intéressante pour attirer l’attention du professeur de littérature. L’opposé même de Rowley en bref ; d’après les réactions de l’autre, les chiffres ne sont pas sa tasse de thé et « mathématiques » semblent associés au mot ennuyeux. Non pas que le dégoût de la littérature ne soit pas réciproque pour Rowley, soyons clairs. Parce que s’il y a bien une chose qu’il hait chez les littéraires, c’est leur façon pédante de s’adresser aux autres, comme si le pouvoir des mots leur conférait le droit de piétiner les autres. Et puis essayer de comprendre leurs ridicules métaphores lui tapait sévèrement le système à chaque fois qu’il tentait d’établir un contact avec eux dans la salle des professeurs.

« Ok, et je suppose que j’ai l’air stupide maintenant, non ? » Il ne nie pas l’accusation ; il était jaloux de ce Zac. Maintenant sa soudaine possessivité s’est calmée, mais ça lui laisse un arrière-goût d’embarras, comme un ouragan perdant de sa vigueur pour ne devenir qu’une légère brise, juste bonne à rafraîchir les esprits. Rowley ne sait plus vraiment quoi faire de son corps maintenant. Les bras ballants, il veut juste sortir de la salle et poser sa lettre de démission sur le bureau du proviseur. Peut-être changer de ville, voire de pays. L’idée est à envisager. Pourtant, quelque chose le retient ici. Il veut connaître la réaction de l’autre. Peut-être un rire moqueur ? Rowley se flagellerai s’il n’aimait pas le rire du plus jeune à ce point. Grommelant devant sa stupidité, il rajoute dans sa barbe. « Et engagé ne veut pas dire fiancé. »

Parce qu’il faut qu’il ait le dernier mot, pas vrai ? Même avec le regard fuyant et l'air bafoué.




Dernière édition par Rowley Skelton le Sam 28 Nov - 21:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: disgusting attraction {rowley   disgusting attraction {rowley Icon_minitimeSam 21 Nov - 20:56

disgusting attraction
with rowley s.
Il l'aperçoit, le mouvement de ces lèvres. Il le suit du regard, ne le lâche pas. Au fond, Friedrich sait que l'autre a compris, mais cela n’enlève en rien de l'humour à la situation. Bien sûr, un petit rire s'échappe de sa gorge. Si sa vue était meilleure, il est persuadé qu'il aurait pu apprécier bien plus cette scène. Il aurait pu noter le moindre mouvement de ces cheveux blonds lorsque Rowley passa sa main dedans, observait son air fatigué qu'il n'a jamais pu décrypter. Mais sa respiration, elle, n'aurait pas changé. Le même son, le même poids. Tout comme cette voix. Il a tendance à être plus réceptif à ce genre de choses, celles qui lui arrivent à l'oreille, bien plus sensible et attentif. Il ne le nie pas, la voix de son confrère a toujours sonnée d'une manière agréable à ses oreilles, même si les mots de l'autre ne l'étaient pas tout le temps. Plaisir coupable que le brun ne peut clairement pas refouler. Presque aussi plaisant que de le faire tourner en rond et de se passer pour innocent. Bien sûr que non, Zac n'est pas humain. Il a presque envie de l'applaudir pour lui montrer qu'il a bien compris, qu'il n'est pas si stupide que cela. À la place, il ne fait que préciser la nature de l'animal. Mon chien. C'est suffisant, il n'a pas besoin de lui en dire plus; après tout il ne fait pas parti de sa vie. Skelton avoue sa bêtise, l'assume clairement. Il n'y voit rien, néanmoins, de l'air que le blond peut bien avoir. Il l'imagine, pourtant, peut-être avec un regard embarrassé, gêné, si ce n'est blessé par la moquerie. Cette image lui arrache un sourire ainsi que quelques mots. J'aurais adoré vous dire que oui mais je ne pense pas que ma vue soit la meilleure pour juger de cela. Il aurait tant aimé pouvoir découvrir les moindre détails de son visage. Alors il se hait d'être aussi réticent vis-à-vis de ces fichues lunettes qui auraient pu être si utiles. Il n'en montre rien, pourtant, si ce n'est peut-être une pointe d'agacement dans son regard.

Shelley, il prend son portable en main pour demander quelque chose avant que les mots si faiblement dits lui arrivent à l'oreille. Il a envie de rire. Il n'a pas vraiment besoin de réfléchir, il a une opinion toute faite à ce sujet, opinion qu'il prononce en accentuant bien le sarcasme dans sa voix. L'un est comme l'autre, énervant. Être engagé, être fiancé; il l'a connu. Il s'en est joué. Une promesse, des mots doués, murmurés, sans véritables sens. La bague que nulle de ses conquêtes n'a jamais eu malgré les maintes descriptions. Un petit con, sale menteur, en soit. Les bénéfices de la relation, il les prenait, que ce soit charnel ou autre, mais les malus, il n'y céda pas, si ce n'est un cadeau par-ci, par-là. Tout ce qui lui importe, c'est l'adrénaline dans son esprit quand il passe à l'acte, le corps de l'autre contre le sien. Les fiançailles, c'est juste afin d'y avoir accès plus souvent; l'engagement, c'est juste chiant. C'est horrible, présenté ainsi, mais les relations à longues durées n'ont jamais été à l'ordre du jour. Il préfère les coups d'un soir qui s’enchaînent, sans attaches et sans problème. Et justement, ce n'est pas son problème. Et puis ô combien je le serais, cela ne vous concerne pas Skelton. Ne confondez pas vie sexuelle et personnelle. Il sait que sa voix est peut-être un peu rude, mais il aime séparer les deux sans que les gens ne tentent de lui dire que c'est censé être la même chose; que s'il couche un soir avec le blond, il entrera dans son intimité. Non. Cela voudra juste dire à ses yeux qu'il en a profité.
Monstrueux point de vue.

Il est désireux de changer de sujet, car s'attarder sur l'importance d'une relation entretenue n'est pas dans ses projets. Ses doigts glissent sur l'écran de son smartphone de manière mécanique. Il n'a pas besoin de regarder celui-ci pour savoir ce qu'il fait, juste quelques rapides coups d’œil afin d'être sûr de ne pas s'être trompé d'endroit. De toute façon, il a l'habitude; il connaît son portable comme sa poche. Il en est bien obligé puisque l'écran lui donne un mal de crâne horrible s'il essaie de le lire. Son pouce appuie sur l'écran des contacts, en créant machinalement un nouveau où les lettres Skelton prennent place. En reparlant de cela, vous avez un numéro ? Pour ne pas devoir « prévoir » cela en plein milieu d'un couloir ou sur un bureau. La voix est un peu plus détendu, presque joueuse. Il s'amuse, Friedrich, ou il se prépare à s'amuser tout du moins. Il a ce sourire arrogant qui signifie qu'il sait ce qu'il fait, qu'il sait ce qu'il dit.
Alors il attend, parce qu'il ne peut pas imaginer lui-même la suite de nombres qui scellera officiellement leur arrangement. Le probable début de ces emmerdes, à Shelley.

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MessageSujet: Re: disgusting attraction {rowley   disgusting attraction {rowley Icon_minitimeSam 28 Nov - 23:25

disgusting attraction
with friedrich shelley.
Shelley semble marquer la limite entre vie sexuelle et vie amoureuse. Problème est que Rowley ne joue plus avec les amants mariés ou engagés. Il a assez donné, entre quelques ex-femmes folles furieuses et des époux trompés venus lui casser la gueule ; coucher avec un parti impliqué dans une relation sérieuse n’est plus sur sa liste de plans culs acceptables. La jalousie fait des ravages dont il ne veut plus être la victime. Pourtant, face à l’autre professeur il se surprend à s’imaginer faire une exception. Il a désiré Friedrich depuis tellement longtemps que rendre un compagnon ou un fiancé malheureux ne le perturberait aucunement. Non pas qu’il ait déjà ressenti du regret si ce n’était envers lui-même face à ce cas de figure. Mais Shelley ne semble pas mentir. Le dédain avec lequel il mentionne les relations sérieuses est impressionnant et Rowley ne parvient pas à décider s’il en est heureux ou déçu. Il balaie très rapidement la dernière option de son esprit et opte pour la satisfaction ; au moins il ne risque pas de se retrouver engagé dans quoi que ce soit après avoir « fréquenté » le plus jeune.

Le changement de conversation le rappelle à l’ordre. Il essaye de garder le fil mais ses pensées ne cessent de l’interrompre. Des pensées qu’il aurait préféré ignoré mais qui s’encrent quand même dans son esprit, imprimant d’étranges scénarios et se jouant de son imagination. Une petite voix lui dit qu’il ne serait pas contre une vraie relation avec Shelley ; quelque chose de constant, stables. Plus qu’un coup d’un soir dans des draps frais et un réveil glacial face à la trace d’un amant disparu au petit matin. L’image d’un Shelley ronflant légèrement contre sa poitrine, les mains autour de sa taille et les jambes entremêlées aux siennes, s’impose à lui. Son estomac se serre et il ne sait pas s’il a envie de vomir ou si c’est juste un élan de folle tendresse. Dans tous les cas, ce n’est pas prêt d’arriver. Et même si la chance se présente, il ne compte pas accepter. La stabilité est un piège dans lequel il est tombé plus d’une fois. Et elle est encore plus repoussante depuis que les cauchemars hantent ses nuits et que l’alcool est devenu son seul point d’attache.

Quand Shelley lui demande son numéro de téléphone, Rowley ne sait pas comment lui répondre qu’il n’a pas de portable et que son seul moyen de communication est un vieux fixe des années 70. Avec un combiné à fil. Friedrich semble naviguer sur son appareil avec une facilité presque ridicule, et cela lui vaut un haussement de sourcils perplexe de la part du professeur de mathématiques. Il ne sait plus combien de fois son ex-femme lui a conseillé de faire l’acquisition d’un smartphone, et au final peut-être avait-elle raison. Comme très souvent malheureusement. Cela avait été une des nombreuses choses qui avait poussé Rowley à la tromper. Ca, et les courbes d’une beauté passagère dans son bar préféré.

Encore une fois, Rowley offre un sourire nerveux, embarrassé. Mais il se rassure en se convaincant que de toute manière le pauvre Shelley ne voit rien sans ses lunettes et que son visage doit davantage ressemble à un mélange de blanc et de taches sombres qu’à un véritable … visage. Il sait qu’il ne répond jamais à son fixe. Il s’agit d’une formalité, une case obligatoire à remplir dans un CV digne de ce nom. Les seuls à en avoir le numéro sont sa dernière ex-femme et l’administration du lycée. A la place, il sort une feuille de son pantalon. Il grimace en remarquant la liste de course gribouillée derrière. Whisky – Dentifrice – Shampooing – Plus de whisky. Les courbes tremblantes de ses lettres parlent d’elles-mêmes quant à sa sobriété au moment de la rédaction. Il retourne le papier et se saisit d’un crayon sur le bureau du plus jeune.

« Donne-moi le tiens, je t’appellerai quand j’aurai - » Le temps ? Un téléphone ? Le courage de réclamer quelque chose à Shelley ? Il grince des dents, ne sachant pas vraiment quoi répondre. La première semble terriblement pompeuse et il l’efface aussitôt de la liste. La vérité semble être la solution ; mais quelle vérité dans ce cas ? « Un téléphone portable. » La moins humiliante. Même s’il s’attend à une moquerie de la part de l’autre. Il essaye pourtant de réparer son honneur blessé en reprenant contrôle de la conversation, ajoutant quelques sous-entendus plus ou moins appuyés. Il s’avance et coince de nouveau Friedrich contre le bureau, un sourire amusé décorant ses lèvres.

« Je sais pas, le bureau me semble pourtant être une bonne idée. »

Il ponctue sa phrase d’un baiser sous la fine mâchoire du professeur de littérature, suivant la ligne de son visage jusqu’à son oreille qu’il mordille en soupirant d’amusement. Il ne compte pas véritablement prendre Friedrich sur le bureau, à quelques minutes de la rentrée en classe, mais la proximité et la taquinerie ne sont pas de trop à cet instant. Il glisse une jambe entre celles de Shelley et son rictus s’agrandit. Puis la porte s'ouvre et un élève bouche-bée se poste à l'entrée, visiblement sous le choc.


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MessageSujet: Re: disgusting attraction {rowley   disgusting attraction {rowley Icon_minitimeDim 29 Nov - 1:30

disgusting attraction
with rowley s.
C'est bel et bien une danse à laquelle il semble avoir à faire. Ballet de mots, de gestes. C'est plaisant, terriblement même. Il y a en cet homme une sorte de fragilité que le brun ne remarque que maintenant, après cette longue année. Il l'entend dans le son de sa voix lorsqu'il lui annonce clairement qu'il n'a pas de portable. Cela à une horrible tendance à le secouer pour ne pas exploser de rire. Est-ce une autre blague, Skelton ? le ton est enjoué, amusé. L'hilarité est certaine et elle ne veut pas le quitter, semblant l'habiter. Ricanements qui pourraient être de grands éclats à gorge déployée s'il n'avait pas de savoir vivre, de manières. Mais il en possède, Shelley, même si c'est une ordure de première. Il a cette classe qu'il tente de garder, d'assurer. Pas comme l'autre qui vient de jeter un peu de sa dignité avec cette annonce. Bien sûr, le littéraire allait s'en resservir contre lui à l'avenir, mais qui ne le ferait pas aussi ? Probablement beaucoup de personnes. Rowley n'était visiblement pas tombé sur le meilleur caractère du monde à côtoyer.

Ses doigts glissent néanmoins de nouveau sur l'écran, presque machinalement. Il s'est enregistré dans son propre répertoire, car il a cette tendance à ne jamais retenir les chiffres. Mais soit. Notez-le. Il lui tend son portable, ou tout du moins lui colle l'un des bords contre son torse pour lui faire comprendre ce qu'il doit faire. Le ballet ne s'est toujours pas terminé. Les mots ont beau avoir été dit tel un ordre, le corps, lui, semble être soumis. Alors, sa propre tête se laisse partir en arrière sous la fine pression de ces lèvres, gardant coincé au fond de sa gorge le soupire qui menace de sortir. Il bouge la nuque alors que la sensation se déplace au rythme de la respiration collée contre son visage. Sourire presque béat. Grognement lorsque les dents se plante doucement sur son cartilage. Ce n'est pas un problème, est-il persuadé. Sauf qu'il y a le bruit de la porte s'ouvrant.

La première seconde semble durer des heures; le temps que l'information remonte à l'esprit.
La seconde passe beaucoup trop vite pour véritablement sentir la peur l'envahir.

Panique à bord, pire que le Titanic coulant. Il ne sait même pas qui vient d'entrer mais perçoit rapidement que c'est bel et bien un élève. Mouvement rapide de recule. Une de ses mains a cette stupide réaction de se lever en direction de l’intrus, levant un doigt en l'air pour lui faire comprendre de patienter. Un instant s'il te plaît ! Sa voix est peut-être plus dure qu'à l'habitude, mais c'est au fond totalement compréhensible. Il est celui qui a besoin de temps. Son esprit cherche déjà une idée, une excuse, afin que la situation ne ressemble pas à ce qu'elle est. Pas trop, tout du moins. Au fond de lui, Friedrich est blanc comme un linge, et qui sait si cela ne se voit pas – ne serait-ce qu'un peu – sur son visage. Il se hait déjà d'avoir joué à un jeu si dangereux sans avoir pensé à toutes ces conséquences. La situation dans laquelle il se trouve n'est pas acceptable à son regard. Les engrenages qui tournent sans arrêt dans son esprit. Falsifier la scène, merde, merde. Nier catégoriquement ne servirait rien, c'est une évidence qui se révèle être claire comme de l'eau de roche. Alors l'instinct de survie, si l'on peut appeler cela ainsi, prend le dessus. Franchement, vous n'arriverez jamais à la ramener chez vous avec cette technique; pas assez d'entrain, de passion … Falsifier la scène. Mentir sans nier; ce n'était qu'une scène parmi tant d'autres. Terrible mensonge qui brûle à ses propres oreilles. Il ment face à ce gosse comme il se ment à lui-même. Il s'en rend compte, plus honnête qu'il ne l'aurait voulu; il s'en rend bien compte que si, Rowley l'a pratiquement ramené chez lui avec cette technique, qu'il ne restait plus que l'étape du déplacement physique mais que psychologiquement, il aurait été prêt à faire de cette unique nuit l'instant présent. L'entrée a heureusement eu l'effet d'une douche froide. Réalisation brutale de ce qui se passait vraiment. Il a désormais ce réflexe presque auto-protecteur de se relever, de s'appuyer sur le bois comme si rien ne s'était passé, claquant son smartphone sous sa paume. Il veut accentué le fait que cette petite scène n'était qu'un jeu, alors il rajoute. Je comprends pourquoi vous aviez besoin de mon avis, Skelton. C'est peut-être trop de trop, mais c'est tout ce qu'il trouve à faire face à cette situation. Il mérite juste une bonne gifle pour s'être laissé tenté par celui qui semble revêtir l'habit du diable. C'est peut-être méchant, aussi, parce qu'il fait cela de lui-même, sans prévenir son compagnon d'infortune. Shelley, il ne sait pas si le blond comprendra ce qu'il essaie de faire. En fait, seul l'espoir que cela passe presque inaperçu réside en lui, résonnant dans tout son être.

Mais tout cela semble toujours avoir cette touche de faux. Il le sent, sans pouvoir mettre l'esprit sur ce qui dérange. Peut-être l'étrange position où leurs jambes sont croisées, si ce n'est la terrible marque qui se trouve – heureusement – du côté non-visible par l'adolescent. Que ce soit l'un ou l'autre, il décide de faire comme si de rien n'était, tentant même d'ignorer Rowley juste en face de lui pour concentrer toute son attention sur son élève. Donc. Tu voulais ? Comme si de rien n'était, si ce n'est sûrement la ton du mal être qui résonne dans sa voix, l'envie de se cacher dans un trou d'autruche.
Il fait le mec, Shelley; mais au fond ce n'est qu'un sale petit con.

Sale petit con, c'est ce qu'il pense de ce jeune qui les dérange.

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MessageSujet: Re: disgusting attraction {rowley   disgusting attraction {rowley Icon_minitimeDim 29 Nov - 2:32

disgusting attraction
with friedrich shelley.
Si Shelley semble paniquer à l’arrivée impromptue d’un élève, Rowley, lui, le reçoit avec une indifférence impressionnante. Il lève à peine les yeux vers le lycéen, continuant ses baisers jusqu’à ce que sa conscience ne lui souffle de se reculer avant de regretter son insistance. Il pousse un soupir agacé et plante son regard glacial sur le gamin, le fusillant sur place. Après tant d’attente, de désir refoulé envers l’autre professeur, il faut que quelqu’un vienne gâcher ce moment. Le corps de Shelley dansant sous ses doigts, tremblant sous ses baisers, et un inconnu parvient à interrompre leur valse. Le téléphone est toujours pressé contre sa poitrine et il fixe les numéros, les répétant dans sa tête jusqu’à ce qu’ils s’impriment sans même avoir besoin de les écrire. Finalement, il se recule et libère le plus jeune de sa prise. Friedrich a peur que cela se sache ; compréhensible. Les relations entre collègues ne sont pas explicitement interdites, mais si la rumeur de deux professeurs batifolant dans une salle de classe monte aux oreilles du directeur, le risque prend alors une proportion toute différente. Rowley se fiche de sa place de professeur. Il hait son travail presque autant que ses élèves. Mais pour Friedrich c’est différent. Il ne peut pas risquer la carrière d’un autre. Pas de quelqu’un d’aussi brillant, même si ça lui fait mal de l’admettre. Alors Rowley tente de mettre en pratique son pauvre don d’acteur, rentrant dans le jeu du plus jeune. « Franchement, vous n'arriverez jamais à la ramener chez vous avec cette technique; pas assez d'entrain, de passion … » Il doit s’empêcher de sourire, parce que les joues de Shelley sont brûlantes sur son teint pâle. Il veut y passer ses pouces, retracer les rougeurs et y déposer quelques baisers. A la place, il recule d’un autre pas, instaure une distance décente ; celle qui sépare deux collègues, deux professeurs.

« Et dire que j’avais pris le fait qu’elle me donne son numéro pour acquis. Ne suis-je pas naïf ? Merci pour le coup de main Shelley, j’ai hâte d’appliquer vos conseils. »

Le ton est mielleux, hypocrite et faux à souhait, suintant le sous-entendu scabreux. Il reste là pendant que Shelley aboie sur l’élève, le dépêchant de lui dire ce qu’il veut. Pendant ce temps-là, Rowley parvient à répliquer le numéro de téléphone du plus jeune sur la feuille de tout à l’heure. Il a peut-être la série de nombres en tête, sa mémoire à long terme n’est pas des plus efficaces ces derniers temps. Surtout après s’être assommer à l’alcool, comme il le fait tous les soirs depuis son accident. Il ne peut pas risquer sa chance avec Shelley à cause de quelques numéros oubliés. Les balbutiements de l’élève lui font lever les yeux sur la scène qui se déroule devant ses yeux. Shelley a l’air fraichement baisé, avec ses cheveux en pétard, ses lèvres rouges et la marque brulante sur son cou. Sa pâleur soudaine accentue la nuance et Rowley n’a qu’une envie, c’est de replonger sur cette nuque pour y déposer de nouveaux suçons. Il ne se rend même pas compte de l’élève qui s’éclipse après avoir soufflé un « je me suis trompé de salle » traumatisé.

La porte se referme dans un léger claquement et Rowley ne peut pas s’empêcher de pouffer face à l’étrange situation. Il n’insiste pas auprès de Friedrich ; ce dernier a l’air bien assez secoué comme ça. A la place, il se saisit gentiment de son téléphone et vérifie une dernière fois les numéros, avant de se pencher pour un rapide baiser. Rien à voir avec les précédents, celui-ci est tendre, léger – Rowley se surprend même à le qualifier de familier, et ça lui fait un peu peur.  

« Je t’appellerai très vite. En attendant … » Il glisse sa main dans les cheveux du plus jeune, tentant de les dompter avec une tendresse presque maladive. Son écharpe s’échappe de son cou pour trouver celui de Shelley et camoufler la marque presque violette qu’il a laissé sur sa peau. « En attendant, essaye de faire partir ces jolies rougeurs de tes joues avant que tes élèves ne rentrent en classe. » Puis il s’éclipse de la salle, tout sourire, le numéro du professeur Friedrich Shelley dans sa poche de chemise.


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