AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 twice is destiny - ft. William

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Rowley Skelton
Rowley Skelton
— MEMBRE ≡ The lonely wolf —
≡ avatar : Daniel Craig
≡ inscrit le : 13/11/2015
≡ messages : 56
≡ métier : Professeur de mathématiques.
≡ quartier : center blackwood (judd height - appartement 204)
MessageSujet: twice is destiny - ft. William   twice is destiny - ft. William Icon_minitimeDim 29 Nov - 0:44

twice is destiny
with William Washington.
Rowley est venu pour l’alcool. Sa compagne de se voile pas la face. Elle sait qu’il fait ça pour la récompense ; sexe et addiction. Les seules promesses qui le motivent, qui le poussent à affronter la foule, la bienséance et la conversation polie mais terriblement ennuyeuse que la bourgeoisie semble tant apprécier. Il lui a promis de ne pas trop boire lors du gala. Il compte bien se tenir mais elle sait aussi qu’à peine sorti de là, il aura le goulot à la bouche. Elle l’a emmené parce qu’il était le seul amant disponible et passablement sortable. Son cynisme la fait rire, et ses sourires faux et hypocrites ont le don de charmer la plus impitoyable des harpies ; elle est là pour le travail et lui est un leurre pour les femmes aigries des hommes qu’elle doit charmer. Tout est une question de séduction après tout. Les promotions canapés sont ce qu’il y a de plus efficace. Rowley est à son bras, lorgnant les verres de champagne avec une envie difficile à masquer. Ils viennent d’arriver : Commencer à enchaîner les verres dès maintenant est une mauvaise idée. Il le sait, pourtant sa main attrape une flûte d’elle-même lors du passage du serveur. Les bulles le font grimacer, éclatant dans sa bouche et offrant l’illusion d’une brûlure alcoolisée. Les riches et leurs goûts. Il sirote la boisson avec une réticence discrète, déçu de ne pas ressentir la légèreté que lui offre le whisky après la première gorgée.

Il est un invité ici. Un trophée à exposer, car l’attention doit être dirigée vers la femme à son bras. Elle est déterminée, fière. Son menton levée, sa façon d’aborder les gens, sans crainte ni hésitation. Lui se contente de sourire, de la suivre et de répondre avec politesse. Son sarcasme déborde de temps à autre, mais un coup de coude dans les côtes le rappelle à l’ordre aussitôt. Il doit bien se comporter s’il veut sa « récompense » à la fin de la soirée. Il est difficile de retenir ses répliques face au gloussement des autres invités, leur constant besoin de montrer leurs richesses, jouant des mains juste pour afficher leurs superbes montres Rolex ou leurs bagues hors de prix. Alors il noie ses commentaires dans le champagne hors de prix, l’avalant de la même façon qu’il avalerait un scotch à 7 dollars acheté à l’épicerie du coin.

La soirée l’ennuie. Il subit les conversations sans intérêt, les approches stratégiques de sa compagne et les sous-entendu scabreux des femmes en manque d’attention. Il y répond avec un sourire forcé, fermé à toute proposition. Il se sent un peu comme un Escort boy, un gigolo de luxe que l'on sortirait pour les grandes occasions. Peu à peu, il parvient à s’éloigner. Quand un homme important s’approche de sa compagne, une lueur intéressée dans le regard, il sait qu’il doit s’éclipser. Ses pas le guident vers le banquet et les amuse-bouche disparaissent aussi rapidement que les verres de Ponch. Il joue le pique-assiette, le parasite, et visiblement il n’est pas le seul. Certains ne peuvent pas résister à un banquet gratuit rempli de toasts au caviar et au foie gras, et il en fait partie. Ignorant délibérément les commentaires agacés des autres invités en voyant le dernier amuse-bouche au saumon disparaître dans son estomac, il garde les yeux rivés sur la foule. Il lorgne, s’amusant à critiquer mentalement les pingouins trop habillés et les couguars portant littéralement leur poids en bijoux au dessus de leurs robes trop dénudées. Une silhouette familière attire son attention au milieu du troupeau. Le dos droit et le costume parfaitement taillé lui arrachent un sourire presque satisfait ; le monde est petit : L’homme du cinéma est juste là, en face de lui, visiblement aussi à l’aise qu’un poisson – qu’un requin - dans l’eau. Rowley n’essaye pas d’attirer son attention. Il se contente de vider son verre de ponch à petites gorgées, attendant que l’autre daigne tourner la tête vers lui. Il ne sait pas vraiment d’où lui vient cet enthousiasme à l’idée de retrouver cette figure familière. L’homme – William – n’a peut-être (sans doute) aucune envie de s’avancer à sa rencontre ; peut-être même qu’il ne se souvient plus du pathétique professeur de mathématique rencontré au cinéma. Mais pour tout dire, Rowley n’a rien d’autre à faire que d'espérer que l’autre vienne le sortir de cet enfer.

Sans quitter l’homme du regard, il remplit de nouveau son verre et le porte à ses lèvres. Et finalement, il ose un sourire et un petit geste de la main quand il sent le regard de William se diriger vers lui.

Revenir en haut Aller en bas
https://outofthedarkness.forumactif.org/t312-depression-leads-me- https://outofthedarkness.forumactif.org/t317-run-through-my-blood-rowley
William Washington
William Washington
— MEMBRE ≡ The lonely wolf —
≡ avatar : Mads Mikkelsen
≡ inscrit le : 10/11/2015
≡ messages : 255
≡ métier : Président d'une multinationale d'audiovisuel et du 7ème art (Galaxy Drop), Investisseur & Dénicheur de talents.
≡ quartier : 158 south blackwood - middlefield road.
MessageSujet: Re: twice is destiny - ft. William   twice is destiny - ft. William Icon_minitimeMar 1 Déc - 0:04


L
'univers mondain – un microcosme élitiste dans lequel il est ardu d'entrer, et encore plus difficile de survivre. Une erg peuplée de squales, de fauves et de charognards, un chemin de croix que tous les puissants ou ceux en quête de gloriole arpentent bon gré mal gré. William sait de quoi il en retourne. Il a été nourri à la mamelle de Dame Complaisance, son esprit est carte, son coeur est boussole, et il bourlingue en capitaine cossu et inexpugnable comme son père avant lui, et son aïeul avant celui-ci. Il sait que les choses ne sont qu'apparences, que les sourires ne sont qu'apparat, et qu'une poignée de mains est aussi bien un sceau de coalition qu'un cachet de félonie. Il ne déplore pas fatalement les règles du décorum et de ses forfaitures, le jeu est ainsi fait et il excelle dans son art. De l'audace, oui, de la clairvoyance, certainement, des petits papiers et un compte en banque bien garnis, aussi. Il est de ceux qui tirent les ficelles, tissent les arantèles et peuvent faire d'une carrière un succès comme une débâcle. Et s'il s'avère plus scrupuleux que nombre de ses homologues, il n'en reste pas moins un businessman, concerné par la notoriété et la puissance de son nom. Ni un scélérat ni un bon samaritain, comme il aime à se présenter, mais un quidam tout ce qu'il y a de plus lambda.
C'est pourtant affublé de ses plus beaux atours et d'une superbe propre aux hommes de son acabit qu'il se présente à cette soirée, miroitement limpide de la fine fleur de ce monde, comme la majorité de ceux qui se sont déplacés jusqu'à Ottawa pour y exposer leur outrecuidance. L'on fait ostentation de sa garde-robe, de ses bijoux et de ses hauts faits – ou de ses projets plus ou moins prometteurs. L'on goûte le caviar avec le dédain de quelqu'un qui en connait parfaitement la sapidité, l'on critique le champagne pour une autre marque follement onéreuse que l'on stocke comme de l'eau pétillante chez soi. Tout scintille, tout est beau, c'est un miasme de luxe qui guinde le père Washington pris en otage au coeur d'une cohorte d'invités. Courtoisement, il tend l'oreille à une égérie dont les logorrhées sont à l'image de l'alcool qui coule à flots, mais à croire que le décolleté pigeonnant qui tremble au gré de ses mouvances retient tout le monde de couper court à son monologue.

« Paris, haaaan, Paris ! Ville lumière, ville d'amour, c'est le rêve de tout mannequin que d'y faire un défilé ! Vous oubliez de mentionner les délicieuses effluves de leurs puisards citadins et l'allégresse débordante du commun français. » La raillerie tire des rictus goguenards chez quelques personnes. « Monsieur Washington, il est vrai que vous connaissez bien la France ! J'en connais les entours. Comment est-ce ? Demandez à ma femme, elle vous en coassera un mot ou deux, il est dans la marotte tricolore de collaborer sans conditions. » Un rictus sardonique au coin de ses lippes, il prit une gorgée de son breuvage sous les rires de ses confrères qui soulignent le trait d'esprit. Le vieux loup se fait mauvaise longue, il considère la patrie des plus grands poètes de l'Histoire, mais à croire qu'il reste lui-même un patriote américain. Et c'est ainsi que l'on affûte ses armes, à travers quolibets et vivacité intellectuelle, il ne fait que prendre part aux festivités.
Tandis que les bulles sapides crépitent sur sa langue, il biaise le regard davantage dans un réflexe qu'en quête d'une personnalité particulière. Et pourtant, il la déniche. Il voit la roche brute travestie en joyaux, se fondant avec maestria parmi les diamants et les émeraudes qui musardent d'un bout à l'autre de la salle. La surprise le prend – une bonne, et il se fend d'un étonnant ravissement que d'apercevoir ce museau familier, qu'il aurait plus cru rencontrer à la boulangerie de Blackwood qu'ici, en pleine capitale canadienne ! L'univers est minuscule, ou le hasard, simplement bien modelé. Dans tous les cas, il a bien suffisamment apprécié leur dernier conciliabule en date pour céder à la tentation, surtout alors que ledit quidam le salut d'un geste de la paluche.

« Si vous voulez bien m'excuser, messieurs dames. » Il fait une légère courbette et ne patiente pas pour une quelconque bénédiction, il s'éloigne, et rallie séance tenante les abords du Skelton, qu'il préfère aborder d'un sourire chaleureux que d'un shake-hand rigide. « Rowley. » Qu'il entonne, prenant aussitôt conscience qu'il ne connait même pas son patronyme. Maintenant qu'il y songe, ils n'ont pas même jugé nécessaire de se l'échanger la première fois, galvanisés qu'ils furent par une rencontre et une série d'évènements tant spontanées qu'elles en étaient irréelles. Il s'en rend compte, à présent qu'ils se voient dans un cadre plus officiel. « C'est bien le dernier endroit où je m'attendais à vous voir. D'ordinaire, ce sont les prix Abel et les médailles Fields qui débattent formules mathématiques ici, pas les professeurs d'école – avec tout le respect que je vous dois, à votre profession et vous. » Il brandit le vouvoiement, installant gauchement et involontairement un fossé, qu'il s'essaie néanmoins d'atténuer à coups d'humour. « Laissez-moi deviner, vous avez ouï-dire de ma sacro-sainte présence et vous êtes hâté à Ottawa, assommant et ensorcelant les vigiles de votre verve acérée pour finalement jouer de votre jolie gueule de James Bond pour soustraire l'invitation et le costume d'un autre homme, tout ceci, dans l'espoir que je rince votre gosier d'un whisky que vous ne connaissiez pas, vous, l'expert en la matière. » Il brode sa bouche d'une moue, observe les alentours. « Hardi de votre part, j'apprécie. »

Il opine du chef en ricanant – il badine, bien sûr, avec plus de frivolité dont il ne serait peut-être apte à faire montre en une autre compagnie. L'obsidienne de ses prunelles accroche les quartz de son interlocuteur, et il reprend. « Au fait, il faudra que vous me révéliez votre nom, je ne le connais pas. Et je m'en retrouverais bien embarrassé s'il me vient le devoir de vous présenter. » Il plisse les paupières, peignant son visage d'une expression malicieuse. « Sauf si nous décidons d'envoyer le protocole se faire joyeusement foutre histoire de faire offense aux peigne-cul cravatés qui nous entourent, c'est comme tu veux. » Retour fervent du tutoiement, parce qu'il n'a pas de masque à porter devant Rowley, et qu'il est bien assez important pour agir comme bon lui semble. Qui plus est, il ignore les raisons qui l'ont amené dans les environs, alors, il préfère lui laisser le choix de la stratégie à adopter.
Revenir en haut Aller en bas
Rowley Skelton
Rowley Skelton
— MEMBRE ≡ The lonely wolf —
≡ avatar : Daniel Craig
≡ inscrit le : 13/11/2015
≡ messages : 56
≡ métier : Professeur de mathématiques.
≡ quartier : center blackwood (judd height - appartement 204)
MessageSujet: Re: twice is destiny - ft. William   twice is destiny - ft. William Icon_minitimeMer 2 Déc - 0:22

twice is destiny
with William Washington.
Voir s’avancer William lui inspire un étrange sentiment de soulagement. Il ne supporte pas être le mouton noir du troupeau, et il n’est visiblement pas formé pour supporter les arabesques de la noblesse américaine, aussi pédante que fausse. Il doit se retenir de s’avancer de lui-même vers son nouveau point de repère, et force est de constater que l’autre baigne dans son élément. Tout le monde semblait pendu à ses lèvres quelques secondes auparavant, et le charisme qui se dégageait du petit groupe s’est évaporé au moment où William s’en est éloigné. Il ne peut que se sentir flatté d’être parvenu à attirer l’attention de celui qui semble être la star de la soirée. La pensée le fait doucement sourire alors qu’il se remémore les conditions de sa rencontre avec William. Le contraste est frappant ; cette étrange intimité qui s’était installée entre eux est ici brouillée, entourée d’inconnus, recouverte d’une épaisse couche d’or et de paillettes. L’élégance n’est pas vraiment le fort de Rowley. Peut-être l’avait-elle été un jour, où son charme européen séduisait et que sa garde-robe ne se résumait pas à de vieux costumes de mariages et les mêmes pull-overs redondants. Dans cette atmosphère, il se sent simplement idiot.

Entendre son prénom dans la bouche de William lui fait presque lâcher un soupir de soulagement. Bien. Au moins le souvenir est partagé. Il hoche doucement la tête, comme pour confirmer que oui c’est bien son nom, s’assurer que c’est bien lui que l’autre interpelle. Il grimace face à l’étonnement de son désormais compagnon d’infortune. Evidemment, il n’a pas été invité directement. Il n’a aucun prix, aucune gloire à exposer, de laquelle se vanter. Il n’est qu’un professeur de mathématiques, piégé dans l’enfer qu’est l’éducation publique et il n’a pas sa place ici. Il veut répliquer, pointer du doigt le manque de tact dont l’autre a fait preuve, mais l’insulte est tellement bien présentée qu’il se retrouve à court de mots. Fort heureusement, le flot de paroles continue à sortir de la bouche de William et le sauve de l’embarras. Dieu lui en soit témoin, il parvient même à lâcher un petit rire rauque, perdu entre les deux dernières gorgées de son verre.

« ‘Jolie gueule de James Bond’ ? » Il hausse un sourcil, lance un regard amusé à William. « Parce que je suis écossais, ou juste parce que vous essayez de me faire un compliment ? » Le verre se pose sur la table, et distrait, Rowley ne pense même pas à le remplir de nouveau. « J’accompagne une amie. Même si le terme ‘escorter’ serait plus approprié ; je ne sais même pas pourquoi je suis là, et entre nous je n’ai qu’une hâte c’est de rentrer. En attendant, je trouve ma pitance dans le banquet à volonté. J’ai rarement l’occasion d’avaler du caviar en si grande quantité… »

Il répond avec ce même ton dépité mais le sourire accroché au coin de ses lèvres le trahie. Il est « heureux » de retrouver William ici, même cela lui attire le regard mauvais de sa précédente interlocutrice. Elle n’a pas l’air d’apprécier de s’être faite mise mettre de côté au profit d’un porteur de costume de seconde main. Il a envie de lui offrir un majeur levé mais il parait que ces choses-là ne se font pas dans ce genre de soirée ; alors il se contente de l’ignorer, de reporter son attention sur l’homme en face de lui.

L’utilisation du vouvoiement de la part de William lui fait grincer des dents ; la question ne s’était même pas posée lors de leur première rencontre. Elle avait eu quelque chose de spécial, quelque chose d’intime et de personnel, comme un secret entre deux vieux amis. Ils s’étaient tutoyés dès leurs premiers échanges. Mais la soudaine distance qu’impose cette nouvelle appellation sonne faux. Il grince des dents quand William lui parle de « le présenter ». Il ne manquait plus que cela ; se mêler au peuple bourgeois, à ces personnes baignant dans le luxe alors qu’il est en train de savourer ses premiers œufs de beluga.

« Alors je m’assurerai de ne pas vous le dévoiler, parce qu’il est hors de question que j’approche Madame « diamants » et son manteau en dalmatiens. »

Il sait qu’il se montre enfantin et capricieux, mais c’est plus fort que lui. Il n’appartient pas à ce milieu, que William le veuille ou non. Mieux encore, il ne veut pas s’y intégrer. Il peut passer outre sa répulsion de « l’élite » avec des personnes comme William, mais le cliché qui se dégage de cette salle lui donne autant envie de rire que de vomir. Son regard rencontre le sol ; il s’attend à ce que son interlocuteur s’offusque pour avoir décliné son invitation (ce qui serait compréhensible après tout), pour avoir critiqué son entourage. Mais à la place, il retrouve ce tutoiement, cette proximité, cette complicité quasi-instinctive dans la nouvelle proposition de William. Il tente de restreindre ce sourire, de calmer l’intérêt qui se lit dans ses yeux bleus.

« Je pense que je préfère passer outre le ‘protocole’ et continuer à boire en bonne compagnie. »

La fin de sa phrase se termine presque en question. Il n’est pas certain que William veuille lui tenir compagnie jusqu’à la fin de la soirée, ni même pendant les cinq minutes qui vont suivre, mais il ose le demander (même si le ton s’est fait un peu trop suppliant à son goût). Il s’appuie légèrement contre la table du banquet, nerveux et mal à l’aise, attendant un quelconque signe d’acquiescement, de consentement de la part du plus vieux.

« Sauf si le devoir t’appelle ailleurs. Parce que je suis à peu près sûr que Cruella va essayer de m’assassiner dans les heures qui suivent si je ne te rends pas à elle. »

Revenir en haut Aller en bas
https://outofthedarkness.forumactif.org/t312-depression-leads-me- https://outofthedarkness.forumactif.org/t317-run-through-my-blood-rowley
William Washington
William Washington
— MEMBRE ≡ The lonely wolf —
≡ avatar : Mads Mikkelsen
≡ inscrit le : 10/11/2015
≡ messages : 255
≡ métier : Président d'une multinationale d'audiovisuel et du 7ème art (Galaxy Drop), Investisseur & Dénicheur de talents.
≡ quartier : 158 south blackwood - middlefield road.
MessageSujet: Re: twice is destiny - ft. William   twice is destiny - ft. William Icon_minitimeMar 8 Déc - 18:19


A
qui sait apprécier sa personnalité, le père Washington se gondole de quolibets et autres vivacités d'esprit qu'il sait pouvoir se permettre. C'est un protagoniste ceint d'extravagance et d'unicité qu'il contemple de ses prunelles aussi obscures que le pennage d'un freux, il y a un quelque chose d'attrayant au revers de la cambrure somme toute lambda de ce quadragénaire. Il n'est qu'un enseignant comme le pays en compte des milliers, il fait corps, peut-être malgré lui, à cette roture que les dignitaires de l'acabit de William jaugent depuis leur trône. La hiérarchie est inexorable, et ce ne sont généralement pas les plus méritants qui goûtent à l'ambroisie de cette société. Il pourrait parfaitement excaver un peu plus cette péninsule sociale qui les différencie – il aurait pu s'y délasser la première fois qu'ils se sont rencontrés, estampillant sur son front le sacro-saint sceau des richissimes salopards. Il a déjà été l'auteur de pareille vanité, il ne faut pas croire qu'il a la sapience plus accessible que ses homologues car il aime à se mêler à l'indigence. Lui aussi peut brandir le masque du dernier des enculés. Tout comme il peut se coiffer d'une luminescente auréole en guise de couronne. Les humeurs et l'intuition font tout chavirer, et dieu en soit témoin, le Skelton est un cul-bénit en la matière. Les atomes crochus sont naturels, car là où d'autres auraient engendré le désespoir chez l'américain, lui, le fait sourire. Il n'a pas honte de sa subjectivité, il l'arbore même à outrance à travers son expression égayée, tandis que son interlocuteur lui confie les véritables raisons de sa présence ici bas. Il acquiesce de la tête, il comprend que l'on puisse sauter sur une telle occasion lorsque l'on n'est guère habitué à ce style de bombance – qui pour lui, sont devenues plus monotones que dignes d'intérêt. L'injure à Madame d'Enfer le fait ricaner, quant au mépris qui nait pour le décorum pourtant opportun, il l'enchante et lui fait dire que leur binôme pourrait bien être la pierre angulaire de cette soirée.

« Bonne compagnie... à en regarder autour, c'est un euphémisme. » Qu'il corrobore dans un haussement de sourcil, avant de s'esclaffer à l'hypothèse qu'il puisse être mandé ailleurs. « Quand bien même les opportunités de contrats se dénichent n'importe où et à tout moment, ce n'est pas par business que je suis venu. Enfin, disons qu'il aurait été vraiment déplacé de décliner l'invitation, puisque les organisateurs font aussi partie de mes collaborateurs, et... j'avais besoin de m'éloigner de Blackwood. Non pas que je déprécie son isolement et son humilité environnante, bien au contraire, mais j'ai grandi à New York. » La conclusion prend l'allure d'une allégation, et elle en est une, car cela suffit à comprendre l'univers dans lequel il s'est épanoui : l'ébullition de l'une des villes les plus célèbres. Le surpeuplement, la cacophonie, les lumières infinies et la vésanie des noctambules. Tout ceci, c'est compter sans ses pérégrinations professionnelles quotidiennes qui lui ont jadis laissé peu de répit. « Quoi qu'il en soit, je connais bien les lieux, je sais exactement comment et où prendre la tangente si nous... William ! »

Un galbe gracieux et envoûtant se détache d'un conglomérat d'invités. La nymphe est d'une vénusté brûlante, une succube dont une indicible suavité ourle pourtant les courbes. Elle se meut avec élégance, abandonnant dans son sillon des arabesques d'une senteur florale et capiteuse, elle a la force de l'âge comme brodures de joliesse. Elle s'approche, ses lippes charnues tirées en risette, et accroche le bras d'un William qui ne peut s'empêcher de tiquer. « Je viens de rencontrer les fournisseurs dont je t'avais parlés, ils aimeraient beaucoup s'entretenir avec toi. » Seule une contorsion labiale lui répond, alors que la sylphide remarque finalement le scotish auprès de son mari et auquel elle sourit de toutes ses dents. « Bonsoir. Tu nous présentes, chéri ? » Le patriarche se tend perceptiblement, son faciès s'est clos et il apparaît réticent. Même sa voix se fait plus gutturale. « Je te présente Rowley, un ami de Blackwood. Rowley, voici mon épouse, Aurore... Enchantée ! Alors ainsi, vous vivez vous aussi à Blackwood ? Quelle coïncidence que vous soyez ici également. » Elle lui serre aimablement la main, tandis que son époux lève les calots au ciel et lampe littéralement sa coupe de champagne, comme pour faire passer une pilule qui lui irrite manifestement le gosier. « Vous devriez passer à la maison, c'est toujours un plaisir d'avoir du monde. Je vous ferai quelques pâtisseries françaises dont j'ai le secret. Je ne crois pas, non. Il n'a pas envie de goûter à ta cuisine, alors laisse-le tranquille tu veux. » Aurore soubresaute sensiblement d'étonnement face à l'âcreté ostensible de sa moitié, elle perd tout de sa bonhomie et assassine le responsable de ses mirettes. « Rien ne te force à être aussi grossier... ! Si, toi. Combien de fois t'ai-je dit que j'ai en horreur que tu interrompes mes conversations ? Je ne serais pas contrainte de faire des pieds et des mains pour attirer les miettes de ton attention si tu avais un tant soit peu de considération pour tes devoirs maritaux. » Cette fois, c'est au tour de l'étasunien d'obvier sèchement en direction de la belle, outré par son impertinence, avec laquelle il a l'intelligence de ne pas poursuivre au risque qu'ils n'en perdent le contrôle. « C'en est assez, je refuse d'aller jusqu'à l'esclandre pour te satisfaire. Si tu veux bien nous excuser à présent, Rowley et moi avons à faire. »

Il dégage son bras de la prise féminine et s'éloigne, entraînant son camarade avec lui en apposant sa paluche dans le râble de celui-ci, sans jamais le bousculer. Voilà pourquoi il s'esquinte à effacer les sorties conjugales de leur quotidien, le fiel est tel qu'ils deviennent incapables de le farder en public, et ce ne sont là guère des différends à vivre devant témoins. Monsieur Washington a le réflexe de réajuster sa veste, c'est comme s'il sort d'une joute davantage physique que verbal, alors qu'il n'en est rien. Il est offensé, profondément agacé, mais il sait que cette aigreur est éphémère. Une fois qu'ils s'avèrent suffisamment loin, il soupire à en expectorer ses poumons, et pivote vers son compagnon qui s'est malheureusement retrouvé pris entre deux feux ardents. « Je suis désolé. »
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: twice is destiny - ft. William   twice is destiny - ft. William Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

twice is destiny - ft. William

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» william ≡ 435-582-759
» intrigue 2, morgan & william
» Dear, can't you hear that I'm begging you? ♦ William
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
OUT OF THE DARKNESS :: 
Blackwood mountain
 :: Blackwood's surroundings
-
Sauter vers: