croustigod - olivia - dix-sept

ft. ben whishaw - personnage inventé.

fréquence de connexion : 3/7 + vacances. pays : france. avis sur le forum : très très beau et travaillé. avez vous des suggestions : pas vraiment. comment l'avez vous connu : bazzart. dernier mot : de un j'ai laissé ma philosophie de côté pour m'inscrire (c'est votre règlement qui me l'a ordonné, laissez tomber) et de deux j'ai vraiment hésité à prendre le prédéfini de lincoln et de trois je ne sais même pas ce que je vais faire comme personnage; ce coup de tête sur lequel je me suis inscrite.

Il y a cet odeur de cigarettes dans l'air, celles dont la marque ne change jamais. Il y a de la fumée qui s'échappe de ses lèvres, rougies par cette soirée. Respiration apaisée, que ce soit pour lui ou elle. La belle est endormie, rêvant probablement des belles paroles qu'il lui a promis. Il lui a juré une alliance, un mariage. Pourtant, il sera celle qu'elle nommera plus tard connard. Il lui a menti, il n'a jamais rien prévu de tel. C'était sympathique, mais ce n'étais pas de l'amour. Il a son sourire au coin de ses lèvres, celui qui prouve qu'il s'est amusé, qu'il a pris son pieds. Elle, elle va moins aimer. Tant pis, ce n'est pas son problème. Le bâton de nicotine retourne à ses lèvres alors qu'il se retient de rire.
Friedrich, sale petit con.

Il le savait qu'il allait déménager. Il avait prévenu ses parents, histoire qu'ils ne s'inquiètent pas, ou tout du moins par politesse. Un autre lieu, une autre ville. Ni ses amis, ni sa conquête n'étaient au courant. Surprise, qu'il dirait s'il lui advenait de les recroiser. Il n'a pas le temps de s'attarder sur les sentiments, sur la nostalgie. Par contre, il se permet de laisser couler son regard sur les formes féminines qui sont allongées derrière lui, sur le lit où il est assis au bord.
La cendre tombe sur le sol, frôlant de près son pieds.

Il écrase la clope dans le cendrier qui est sur la commode. Il la connaît, il sait qu'elle ne se réveillera pas. Alors, il se lève et commence à se rhabiller, comme si de rien n'était. Il prend son temps, aucunement pressé. Pas un regard sur la forme à la quelle il tourne le dos. Il s'en fiche déjà, il oubliera son nom et son visage. Il fait craquer son épaule en s'étirant, fait quelques pas vers le meuble pour récupérer le livre qui y traîne depuis deux jours. Lovecraft, Le rôdeur devant le seuil. Il a toujours aimé la fantaisie horrifique, alors il ne laissa pas sa liasse de papier ici. Il renifle les pages, le tient contre lui, puis se dirige mettre ses chaussures. Toujours aucun mouvement venant du lit. Elle ne se réveillera pas, il en est persuadé. Il se retient de rire, fier de lui. Les lacets sont fait; alors il se dirige vers la porte comme si de rien n'était. Elle ne claque pas lorsqu'il la ferme. La délicatesse, il connaît ça; elle la découvert une fois de plus cette nuit, d'ailleurs.

Alors qu'il descend les marches, il pense à la fierté qu'il éprouve face à son nouveau travail d'enseignant. Lui avait-il seulement dit qu'il était diplômé ou avait-il inventé un mensonge de toutes pièces ? Il ne sait plus; il n'y pense pas. Sa voiture, il est heureux d'en voir la couleur. Il sait que ses affaires sont déjà dans le coffre, que tout est près. Il prend le temps de fermer la maison de la rousse à clé, avant de mettre celle-ci dans la boîte aux lettres. Les clés sont sorties, le bouton appuyé. Il balance sa veste derrière et sort ses lunettes de la portière du véhicule. Il fait nuit, il a besoin d'y voir clair. Il met le contact ainsi que les feux de route. La musique n'est pas assez forte, alors il monte le son. HUNNY, Cry for me. Il l'a découverte il y a trois jours à peine, se souvient-il. La portière se ferme enfin. La ceinture est bouclée. Le moteur grogne. La voiture part sans un regard en arrière.
Il n'a même pas vu la lumière de la chambre s'allumer à travers la fenêtre.  

Un doute lui vient à l'esprit; était-elle rousse ou était-ce l'avant dernière ?


Cette ville l'avait charmé, ensorcelé. Il ne compte plus les années depuis son arrivée à Blackwood Moutain; les légendes et mythes lui ont fait oublier l'époque où il ne savait rien. Cela doit bien faire un an, et rien n'a changé. Il y a toujours cette lumière de passion dans ses yeux lorsqu'il entend ces histoires que certains ne croient pas.
La sonnerie résonne fortement à ses oreilles. Il soupire; même pas le temps d'en allumer une et ses cours reprennent déjà.
Tant pis.